{T1} Le Moine Sombre

{T1} [Act I] Le Moine Sombre Chap XIV:

Chapitre XIV:

Il se réveilla dans une salle blanche. Il vit, allongé à environ cinq mètre de lui, Fale. Ses membres tordus avaient été remis dans le bon sens et il était entouré à plusieurs endroits de bandages. Sa présence ici rassura un peu Leucis, si il est ici, ça veut dire qu'il n'est pas mort.

Il se regarda et vit plusieurs hématomes violets et bleus sur ses flancs, ses épaules, et ses jambes. Ils lui faisaient atrocement mal. Il constata que son bras mécanique était toujours là mais était sévèrement abîmé. Il se rallongea et essaya de se remémorer le combat. Il se rappelait en train de parer des attaques et de répliquer avec la foudre. Il se rappela avoir été impuissant face à son adversaire, la même impuissance que quand il avait été devant le monastère. Le violet qui le frappait et qui se mélangeait à son sang lui avait rappelé le pourpre des flammes magiques... Puis il avait sombré.

Quand ses esprits lui étaient revenus il était devant la porte de l'arène totalement étourdi. Il n'avait retenu que la moitié de ce que L'Archimage lui avait dit. Il entendit quelqu'un approcher et vit le médecin qu'il avait entre-aperçu entrer.

-Bonsoir Leucis, comment vas tu ?

-Pas très bien mais j'ai vécu pire. Je n'ai plus de sensations à la main gauche mais je peux quand même la bouger c'est étrange. Et j'ai e gros trous de mémoire, notamment après que je sois tombé au sol dans l'arène.

-Oui c'est normal. Ton sort était beaucoup trop puissant pour ce que tu pouvais encaisser. Surtout que tu étais déjà blessé. Normalement tu n'aurais jamais dû tenir une telle pression mais l'adrénaline et ton bras mécanique t'ont sauvé. Sinon plusieurs sorts de guérison sont actuellement actifs sur toi et tu seras rétabli ce soir au levé de la lune je pense.

-Sinon comment va Fale ? Demanda Leucis.

-Tu l'as bien amoché et il est encore dans un état critique. On ne saura que dans quelques jours si il survivra à ses blessures. Sinon tu dois continuer à te reposer.

Le médecin fit un geste puis Leucis se sentit vaciller puis il s'endormit. Quand il se réveilla le soir, il ne sentait plus ses douleurs et les blessures semblaient avoir disparu. Il se trouvait alors dans sa chambre et un mot avait été posé sur sa poitrine.

Tu es soigné. Fait quand-même attention car tu restes faible physiquement et le restera pendant quelques jours. Bonne chance à toi et bon courage.

Comme l'avait dit le médecin la lune venait tout juste de se lever. Il alla dans son bureau et consulta les notes qui avaient été déposé sur sa table. Il y avait plusieurs lettres et un carton. Sur ces lettres étaient écrit son nouveau titre ainsi que ses nouveaux avantages qui vont avec. Il y avait aussi son nouveau plan d'activité pour le lendemain. Il déballa le carton et en sortit plusieurs vêtements de haute qualité où étaient notés ses initiales et une broche en métal sur son torse montrait son rang. Il avait une nouvelle cape mais il préférait réparer et refaire la sienne que d'en prendre une nouvelle. Il voulait garder une appartenance à son ancien monde pour ne pas trop s'en détacher et garder son objectif en tête. Sinon il avait plusieurs chemises, gilets et pantalons. Tous étaient accordés pour bien se marier ensemble. Il prit le temps de tout replier et de tout ranger dans son armoire.

Il revint s'asseoir sur son lit puis prit sa cape. Celle-ci était très endommagée, il répara ce qu'il pouvait avec son fil et son aiguille. Demain j'irais voir un marchand pour qu'il me la recouse intégralement, se dit-il. Il reposa sa cape rapiécée à coté de ses nouveaux vêtements puis revint se regarder dans sa glace. Sa barbe avait maintenant poussé et ses cheveux n'étant plus régulier, partaient donc dans tout les sens. Il se lava et se les coupa pour les remettre en ordre puis il se rasa. Il se regarda ensuite à nouveau et fut satisfait de son travail. Quand tout ceci fut fini il alla à sa fenêtre et l'ouvrit. Il dû s'y reprendre à plusieurs fois car son bras mécanique était encore tordu et des impulsions magiques douloureuses remontaient jusqu'à son épaule.

Il sentait le vent frais de la nuit caresser son visage, les rayons de la lune peinaient à percer la couche de nuage. Cet environnement calme et reposant était tellement en décalage avec l'autre monde. Dans les villes qu'il avait traversé, la nuit toute la vie apparaissait. Et le jour un pseudo-calme était présent. L'inverse opposé d'ici.

Il sursauta soudain, quelqu'un toquait à sa porte. Il regarda l'heure et vit qu'il était vingt-trois heures passées. Il s'habilla puis alla jusqu'à celle-ci, il garda sa serpe dans son dos au cas où. Il l'entrebâilla et vit Lya sur le palier.

-Bonsoir Leucis, je ... hésita-t-elle. Je dois te parler de quelque chose d'important.

-Rentre ne reste pas ici, répondit le moine pris au dépourvu.

Il fit rentrer Lya dans son logis et ils s'assirent sur le lit qui était la seule réelle place où l'on pouvait s'asseoir à plusieurs.

-Je suis désolée de ne pas t'avoir parlé et d'être restée si distante. Je ... J'avais peur de toi au début donc je suis restée craintive. Puis il y a eu la mort de mon père et la destruction de mon village par la même occasion et je t'en voulais pour tout ça ... Mais mon maître, enfin Finarfin m'a beaucoup parlé et m'a fait comprendre. Puis ensuite je n'avais pas eu le courage de te revoir. Mais en voyant le combat d'arène ça m'a fait réfléchir et j'ai pensée à quelque-chose. Je ne te connais pas et je t'ai rien à te demander normalement mais j'aurais une faveur. Je me doute que tu veuilles retourner d'où tu viens mais j'ai vu ta puissance et imagine le potentiel que tu peux avoir...

Elle baissa les yeux et regarda le sol en continuant de parler.

-Je voudrais que tu restes ici et que tu nous débarrasse de l'ensorceleur des Goliaths. Les mages de ta puissance sont trop rare à notre époque et soit ils sont exilés, soit ils sont trop vieux pour combattre, ou encore sont inaccessible car ils appartiennent aux premières maisons. L'Archimage est bien le quatre mais il ne pourrait pas faire ce que je souhaite avec l'académie dont il doit s'occuper.

-Je comprend et je te rassure, je ne compte pas repartir tout de suite car je crois que cet ensorceleur est intimement lié à ma quête. J'irais, quand j'en aurais les capacités, le rencontrer voir le détruire. Donc indirectement j'exaucerais ton vœux.

Leucis vit des larmes tomber au sol. Lya releva la tête et regarda le Tieffelin.

-Je suis désolée de t'avoir traité comme ça. Tu es si décalé par rapport à nous que ça fait peur à première vue. Avec cet ensorceleur puis l'histoire avec mes parents... J'étais désespérée. Je voulais chercher une solution mais comme chaque grande maison se combattent entre elles c'est impossible de réunir assez de mage pour aller en expédition. Et donc l'autre solution aurait été de partir avec un petit groupe mais dont l'un des membre serait un mage extrêmement puissant mais encore là, ça restait impossible.

Ils continuèrent à parler pendant plus d'une heure, puis il prit Lya dans ses bras et ils s'endormirent ensemble par fatigue.