Chapitre XV : L'âge de raison

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C'est ainsi que se termine notre histoire. A l'école on nous apprend à conclure par une citation pour résumer ce qu'on a appris. On nous conseille d'en emprunter une à un auteur connu, un philosophe mais je ne suis pas sûr que les pensées d'un inconnu puissent réellement montrer ce que je ressens. Je vais donc essayer de conclure par moi-même.

Bien sûr vous n'aurez pas de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », ça ne s'applique pas vraiment à nous... Ce que je sais, c'est que je lui ai appris à vivre et en retour, elle m'a appris à aimer. Mais malheureusement, j'ai aussi pu voir que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas, que la vérité naît dans le mensonge, qui lui-même naît de la confiance.

Je pense avoir grandi ; aujourd'hui les choses ont changé. La magie du premier amour c'est de croire qu'il durera toujours, la magie de l'amour, c'est de savoir que chaque jour peut-être le dernier.

C'est en quelques sortes tout ce que j'ai pu apprendre d'elle mais à cet instant j'ignore encore si l'amour résiste à la mort. C'est pourquoi je me persuade que dans la vie, malgré les épreuves : la mort, la perte, la tristesse, la colère, la haine, la peur, l'angoisse... Le véritable amour, lui, reste inchangé ; il croit au pardon, à la rédemption, à la bonté, au bonheur...

Et c'est là sa plus grande force. Ou peut-être sa plus grande faiblesse.


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