🎤 BODYGUARD 🎤

CHAPITRE 8

Austin était resté figé dans la chambre à présent vide où l'on pouvait encore sentir l'odeur de Tyron, rappelant son bref passage. Il ne su combien de secondes ou de minutes il resta ainsi, immobile, le regard planté sur le lit, ce fut comme si le temps s'était arrêté pour lui. Une chose était certaine, il n'avait jamais cru qu'il partirait, pas à un seul moment. Il ne s'était donc pas vraiment inquiété des menaces que Tyron avait faite à ce sujet outre mesure, personne ne lâchait une star comme Austin, même pas quelqu'un d'aussi insupportable que son garde du corps, c'était salir sa fierté et son honneur. Il avait eut donc tord de ne pas se méfier. Son esprit était à présent embrouillé, il ne comprenait même pas pourquoi son départ l'ennuyait et l'énervait à ce point. Bien sur il s'était laissé allé avec lui, autant verbalement que physiquement, pourtant il n'arrivait pas à se sentir responsable de quoi que ce soit. Il se donnait le droit d'agir comme il l désirait avec son personnel, il était une star pas monsieur tout le monde. C'était les moins que rien, les faibles , ceux qui n'avaient rien qui se rabaissaient à se montrer agréables avec les autres, à montrer du respect envers leur prochain, pas quelqu'un comme lui. Il n'était pas du même niveau, il s'y refusait. Des questions se bousculaient à présent dans sa tête.

Est il parti à cause de ce qui s'est passé dans le lit ? Quel imbécile, c'était pour délirer, il n'a quand même pas cru que je lui courrais après, il est tellement prétentieux et fier ! Songea-t-il avec dédain. Ses tétons ne valent pas les nichons d'une femme... Puis sa façon d'embrasser, c'était la pire chose que j'ai vécu de ma vie, dire qu'il y a des femmes qui en rêve peut-être, pensa-t-il ensuite avec une totale mauvaise foi. Il quitta alors la pièce, le visage fermé, pressé d'oublier ce parfum qui embaumait l'endroit mais aussi leur courte étreinte et se rendit dans le salon qui lui semblait soudain affreusement vide, affreusement trop grand. Il revoyait Tyron installé sur le canapé, sa façon de remplir l'espace rien que de sa présence, leurs disputes pour tout et rien, pour faire face à présent au silence, un silence insupportable. Songer à tout cela amena chez Austin une colère indescriptible. N'empêche, partir comme ça sans prévenir ça se fait pas, je suis sur que c'est pour m'humilier devant mon agent !! Il va me le payer !

Austin décida alors de téléphoner à Jack quand son regard fut attiré par quelque chose, un mot posé sur la table du salon, c'était un message écrit de la main de Tyron. Le jeune homme se mit à le lire aussitôt, le regard plissé, s'attendant au pire. Ce qu'il lu déplut comme prévu au jeune homme.

J'ai décidé qu'il valait mieux que je parte avant le levé du jour, tu sais très bien comme moi que c'était la seule chose intelligente à faire, de toute manière je ne t'imagine pas regretter mon départ, je te vois plutôt fêter ça au champagne. J'ai verrouillé derrière moi, je remettrais les clés à ton agent tôt ce matin, je lui présenterais ma démission au même moment. Adieu.

Austin froissa ensuite le papier dans ses deux mains dans un geste rageur, ces courtes lignes avait finit par le mettre hors de lui, il avait l'impression d'avoir perdu la partie, et il détestait perdre, encore plus face à Tyron. Personne ne lui faisait autant ressentir ce genre de sentiment.

- Je le hais !!!

Bien décidé à agir et à ne pas se laisser faire comme ça Austin marcha en direction de sa chambre pour saisir son portable et joindre son agent comme il l'avait décidé avant la lecture du message. Il était un peu moins de deux heures de matin mais il s'en moquait, réveiller son agent en plein sommeil ce n'était guère sa préoccupation, comme toujours il se moquait des convenances, le mot respect ne faisait vraiment pas partie de son dictionnaire, sa petite personne passait avant. Il se refusait d'attendre le levé du jour, Tyron le mettait tellement hors de lui qu'il aurait été incapable de retrouver le sommeil de toute manière. Quelques minutes plus tard Austin avait donc la voix ensommeillée de son agent au bout du fil. Bien sur ce n'est pas avec le sourire que celui lui répondit en voyant sur son portable qui le joignait.