Chapitre 16

707 37 0
                                    

La fin de la journée arriva rapidement. Je ne savais pas combien de temps exactement j'étais restée là à dormir mais apparemment suffisamment longtemps pour que je ne vois pas l'après-midi passer.

Je rentrais chez moi, pas franchement mieux qu'en début de journée mais la fièvre avait baissée. L'infirmière m'avait donné un cachet avant que je quitte le lycée histoire que je passe une soirée pas trop pénible et m'avait fait savoir que si la fièvre persistait je devais aller voir un médecin. Ça risquait d'être compliqué, seule, pas d'argent, pas en état... bref.

Dans la soirée le vieux téléphone de la maison sonna.

- Allô ?

- Allô ma chérie ? C'est Georgie.

- Georgie ! Comment ça va à Los Angeles ?

- Ça va très bien mon trésor merci et toi ?

- Je... ça va aussi, je m'ennuie un peu sans toi, dis-je en portant la main au cou pour cacher mes bleus, un geste parfaitement inutile.

- Ne dis pas ça trésor je suis sûre que tu t'amuses au lycée.

Elle n'avait pas idée.

- Je t'appelle parce que je risque de rentrer un peu plus tard que prévu finalement.

- Hein ? Oh non Georgie !

- Ahah ne prends pas cette voix si désespérée ma puce, je rentre juste deux jours plus tard que prévu, les filles veulent absolument visiter un truc et je n'ai pas envie de les planter comme ça.

- Je comprends... eh bien tant pis alors je devrai me passer de toi... encore un peu...

- Oh Athéna, trésor, si vraiment ça te pose problème je peux toujours leur dire que je rentre un peu plus tôt...

Prise de remords je m'empressai de dire :

- Non ! Non ne fais pas ça, je sais à quel point tu es heureuse de revoir et de passer du temps avec tes amies... c'est pas grave t'en fais pas, on rattrapera le temps perdu ensemble quand tu rentreras.

- Ahah oui trésor c'est promis ! Merci ma grande passe une bonne semaine.

- Toi aussi Georgie, amuses-toi... bien..., elle avait déjà raccroché.

J'attendis un petit moment avant de raccrocher. Le bip du téléphone me faisait comprendre à quel point j'allais me sentir seule, encore. Georgie était la seule personne vers laquelle je pouvais venir me réfugier sans qu'elle subisse les brimades de la Vipère. Et elle ne rentrerait pas avant mercredi prochain. La semaine s'annonçait encore plus difficile à supporter. Faible, je regagnais ma chambre et mon lit, m'endormis sans avoir touché à mon dîner. Le lendemain la fièvre avait disparue mais je ne me sentais pas mieux. Mon seul réconfort était de me dire que j'aurai une pause de midi à peu près correct.

En arrivant au lycée j'eus la surprise de ne pas voir mon casier tagué d'insultes et rempli de choses plus ou moins nettes. En arrivant en classe mon bureau ne fut pas renversé et personne ne balança mes affaires à l'autre bout de la pièce. La matinée se passa dans le calme. Je me méfiais encore plus que d'habitude ne sachant pas à quoi rimait cette paix soudaine. A midi je me rendis au portail comme convenu, Romain et Anissa étaient déjà arrivés. Ils m'accueillir tous deux avec un sourire et cela réchauffa grandement mon cœur.

Je t'aimerai autant que tu me détestesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant