Chapitre 25

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- Aïe !

Il s'écarta l'instant d'après un sourire aux lèvres et je plaquais ma main sur ma peau. Quand je la ramenais devant mes yeux une tâche de sang y était imprégnée.

- Tu es vraiment un malade !, lui criai-je.

Il ne répondit rien et croisa les bras. Profitant de ce qu'il m'avait complètement libérée j'en profitais pour regagner les toilettes me soigner. Évidemment je n'avais rien emporté comme désinfectant ni même comme pansement. Je me penchais devant le miroir et aperçus des marques de dents sur le cou. Sur celle que je devinais être l'emprunte d'une canine le sang affluait abondamment. Je pris du papier toilette et m'essuyais le cou jusqu'à ce que le saignement s'estompe. Je priai intérieurement que personne n'entre à ce moment là. Une fois l'écoulement de sang stoppé je songeais à comment cacher une telle trace de morsure. N'ayant rien sous la main je défis mon chignon et laissai mes long cheveux bouclés tomber sur mes épaules. Épais comme ils étaient ils cachaient sans peine mon cou. Lorsque je ressortis la Vipère s'était évaporé. Je rejoignis Anissa et Romain qui n'avait pas quitté le bar.

- Oh Athy ! , me lança Anissa en secouant la main, tu en as mis un temps je commençais à m'inquiéter !

- Désolé Any mais y avait un de ces mondes..., lui mentis-je à l'oreille.

- Oh ta coiffure... , réalisa-t-elle soudain.

- Ah oui, fis-je en touchant mes cheveux, ma coiffure ne tenait plus très bien alors j'ai préféré les défaire.

- Je peux te recoiffer si tu veux.

- Non !, paniquai-je, je préfère rester comme ça.

- C'est dommage, soupira-t-elle, tu étais si mignonne avec ce chignon.

- Tu auras l'occasion de m'en refaire ne t'en fais pas, ris-je.

Le reste de la nuit se passa plutôt calmement. Au moment de partir vers 5h du matin, je regardais autour de moi en prenant mes affaires aux vestiaires. J'aperçus la Vipère assis à une table en coin pas très loin de la sortie, en pleine conversation avec d'autres hommes une lolita sur les genoux en train de lui caresser les cheveux. Cette scène me piqua les yeux, je détournais le regard. Je sortis à toute vitesse du bar me promettant de ne plus jamais y remettre les pieds. Enfin rentrée à l'appartement avec Anissa, je m'enfermais dans la ma chambre, me débarbouillai et me déshabillai pour plonger dans un sommeil sans rêve. Le lendemain c'était dimanche et je le passai au lit.

Je t'aimerai autant que tu me détestesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant