Je t'aimerai autant que tu me détestes

Chapitre 28

L'ambiance dans l'appartement resta un peu froide en soirée. Mais les jours passèrent et toujours aucune mauvaise surprise. Une après-midi, alors que nous finissions les cours plus tôt que prévu suite à une annulation du cours de monsieur Lombardo, Any Julia et moi décidions de faire un tour dans les rues commerçantes afin de faire plus de lèche vitrine que de réel shopping. 

- J'ai les pieds en compote les filles, gémit Anissa qui avait mis des talons, on peut faire une pause dans un café ?

- Si tu veux, répondit Julia, mais avant de rentrer je veux absolument retourner voir ce petit sac de tout à l'heure !

- Marché conclu , dit ma colocataire en tapant dans la main de Julia.

- Ça te va aussi Athy ? , demanda Julia.

- Oui bien sûr, pas de problème.

Nous nous installâmes dans un petit café girly au coin d'une rue animée, en même temps quelle rue de New York n'était pas animée ? Alors que nous sirotions nos cocktails la voix de Julia poussa un juron.

- Oh mon dieu c'est pas Marina là ? C'est lui son copain ?

Cette phrase me fit l'effet d'une gifle, je levai la tête vers mon amie puis suivie son regard. C'était en effet la dite Marina qui se pavanait au bras d'un grand garçon au cheveux noir. Il avait les cheveux qui lui arrivait aux épaules et une barbe de trois jours au moins. Nous étions trop loin pour voir ses yeux mais un immense soupir s'échappa de ma bouche. Non ce n'était pas la Vipère. Julia me regarda curieuse et Any ne fit aucun commentaire et continua de siroter sa boisson l'air contrariée.

- Ça va les filles ? , s'exclama Julia en voyant nos têtes.

- Ah oui oui, la rassurai-je, c'est juste que je ne m'attendais pas à ce que qu'il ressemble à... à ça.

- Je suis d'accord avec toi, Suzanne a exagéré en disant que c'était une beauté.

Sans m'en rendre compte je faillis recracher ma dernière gorgée et fus prise d'un fou rire incontrôlable. Sans doute était-ce les nerfs qui lâchaient. Le soir je me sentais étrangement légère. Alors j'allais dans cuisine pour prendre un truc à boire mon portable vibra dans poche de mon jogging. C'était un message de Romain.

«

- Hey salut !

- Salut

- Ça vous dirait toi et Any qu'on se refasse une soirée au Hypster ?

Au Hypster ? L'idée de retourner dans ce bar me faisait presque peur.

- Pourquoi pas mais tu ne préférerais pas un endroit plus calme ?

- Oh... oui bien sûr mais je ne m'y connais pas trop en bon coin.

- Pas de soucis j'ai une experte sous la main, je vais lui demander. »

Je m'empressai d'aller toquer à la porte de la chambre de ma colocataire pour lui expliquer la situation. En deux temps trois mouvements le problème était résolu et Anissa sautait de joie.

«

- Très bien alors à samedi au Ralton, écrivais-je à mon ami.

- Super ! J'ai vraiment hâte, à samedi <3 »

Le petit cœur était de trop, mais je n'osais pas lui faire la remarque. J'étais heureuse de pouvoir revoir Romain, sa présence me faisait du bien même si une gêne s'était installée depuis qu'il m'avait avoué que je lui plaisais. J'avais toujours pensé qu'il en pinçait pour Anissa. Quoiqu'il en fut la semaine alla bon train, le vendredi soir nous sortions d'une journée riche en examens et je n'avais qu'une hâte, rejoindre mon lit le plus vite possible.

- Athy ! Attends !

Anissa arriva vers d'un pas essoufflé.

- J'ai promis à Suzanne de passer chez elle pour finir le rapport à donner à monsieur Lombardo, c'est pour ça m'attends pas ce soir je risque de revenir tard.

- Ok ça marche, bossez bien.

Elle me sourit de manière amusée, du genre : « bossez » et « bien » étaient deux mots incompatibles. Elle me salua de la main et partit dans la direction opposée. Je rentrai tranquillement à l'appartement quand mon portable vibra sur le chemin. C'était un message de ma chère maman.

- Besoin urgent de te parler. Appelle.