Chapitre 19

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J'y ai cru.

Putain j'ai tellement voulu y croire.

Je m'étais dit qu'il finirait par la laisser, que notre amour triompherait.

Mon dieu que j'ai été naïve, pardonnez moi, l'amour que je lui portais m'a aveuglé.

Il m'a laissé là sur le pas de ma propre cuisine, sa semence encore en moi, dégoulinant sur mes jambes.

Et je me suis juste effondrée, brisée, lassée, de tout ce qui avait pu se passer, de la vie et de mes choix.

Je me suis roulée en boule sur mon carrelage et j'ai hurlé de toute mes forces, expirant tout l'air de mes poumons.

Pendant un certain temps, je me suis mise à convulser incapable de faire autre chose que de repasser ces derniers mots en boucle, si bien que quand j'ai avalé une nouvelle goulée d'air je me suis évanouie.

Le néant était calme et je me suis sentie apaisée pendant un court instant.

J'ai seulement commencé à émerger quand j'ai senti quelque chose de chaud et de rugueux me lécher la joue.

J'ai papillonné rapidement des yeux et j'ai aperçu mon chat ronronnant au dessus de moi, Bambi me contourna et s'approcha du bas de mon corps.

Je sentis alors sa langue ramasser quelque chose entre mes cuisses, lorsque je me rendis compte de ce qu'elle était en train de faire je me relevais d'un coup, écœurée.

Le seul souvenir de nos fougueux ébats collant à cet endroit.

C'est à ce moment que j'ai pris conscience de mon état et que récupérant mes affaires je me suis laisser traîner jusqu'à la salle de bain pour prendre une douche.

En me regardant dans le miroir en me déshabillant j'ai eu un mouvement de recul: j'étais devenue une loque.

Il avait fait de moi une ratée, une brisée, j'aurais pu être à milles lieues d'ici si je n'étais pas tombée amoureuse de lui.

Finalement quel type de meilleur ami était-il pour me faire subir tout ça?

Il ne m'a jamais aimé; c'est la conclusion qui m'a frappé en entrant dans la douche.

Il ne m'aimait pas ou il a cessé de m'aimer après notre séparation, à la suite de la mort de sa mère, le Tom que je connaissais ne m'aurait jamais fait subir ça.

Mais finalement il ne m'a rien fait subir, j'ai choisi de devenir ce que je suis maintenant, j'ai accepté de coucher avec lui, en sachant que ça ne voulait peut-être rien dire pour lui.

J'ai été aveuglée par mes sentiments.

J'attrape le gel douche et me dépêche d'effacer toute trace de lui sur mon corps, "c'est fini", je ne lui appartiens plus, je suis libre.

Il est temps pour moi d'essayer de faire disparaitre mes sentiments pour lui, en espérant pouvoir lui pardonner et donner une seconde chance à notre amitié.

Seulement une amitié.

Mais pour ça j'ai besoin de m'en aller, de mettre mes idées au clair, de réapprendre à m'aimer et à aimer le monde et de donner une autre chance aux hommes, à quelqu'un qui m'aimera vraiment.

Je sais ce qu'il me reste à faire.

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