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Je crois que je vais faire un meurtre, non plusieurs en faite. Je vais commencer par ma soeur. La robe qu'elle a choisi pour Callie est... Beaucoup trop courte. Tous les mecs présents la regarde comme s'ils voulaient toucher à cette peau beaucoup dévoilée. Donc se seront eux les prochaines victimes. Je ne supporte pas qu'ils la regardent, qu'ils la désirent. Elle est à moi. C'est suréaliste, je sais, mais elle est mienne, depuis l'instant où je l'ai vu.

Judy reste toujours prêt d'elle, moi derrière. Je me fais penser à un garde du corps. Callie se retourne souvent, je sais qu'elle vérifie si je suis toujours là. Je ne risque pas de bouger. La musique est forte, les gens doivent se tenir proche pour s'entendre. Une fille que je ne connais vient me demander dans l'oreille si je veux danser, je lui réponds non de la tête, mais elle insiste en me proposant une partie de jambe en l'air, ma réponse est toujours la même, elle hausse les épaules et part enfin.
Mais quand je me retourne les filles ne sont plus, je les cherche autour de moi mais rien. Je commence à paniquer quand je vois Judy courir vers moi.

-Où est Callie?
-Je ne sais pas quand je me suis retournée, elle n'était plus là!
-Putain, je le savais que c'était pas une bonne idée!!

Ma sœur et moi cherchons dans la salle, dans les toilettes, même à l'étage mais il n'y a aucune trace d'elle. Je réfléchis en me demandant où elle pourrait aller, comme elle doit avoir peur, elle doit être dans un coin pour se cacher. Je vais dans le jardin et cherche une planque. Dans le fond, je repère une cabane, laissé à l'abandon.
Les sanglots que j'entends me confirment sa présence. Je respire à nouveau.

-Ma puce? C'est moi, ne t'inquiète pas.
-Yann?
-Oui c'est moi.
-Je ne te trouvais plus, j'ai eu peur quand un homme m'a touché, je me suis enfuie.
-Je suis désolé nous avons été séparé.
-Ce n'est pas de ta faute, c'est moi qui suis folle, j'ai peur de tout.
-Ne dis pas de bétises, j'envoie un message à Judy et on rentre.

C'est mon bras sur son épaule, ses bras autour de ma taille que se fait le retour jusqu'à la maison. Je n'arrive pas à la lâcher. Pourtant je sais qu'il le faudra.

-Va prendre une douche, et après on regardera un film avant d'aller dormir, ça te va?
-Très bien, merci.

Autant dire que nous n'avons pas vu grand chose du film. Je ne peux m'arrêter de la toucher, de l'embrasser. Quand Judy rentre, je sais qu'il est l'heure pour nous de nous séparer. Je la rassure en lui disant que je suis à côté que je ne partirais pas de la maison.

Des hurlements me réveille en plein milieu de la nuit, les portes de la maison s'ouvrent, la mienne aussi.

-Yann, je n'arrive pas à réveiller Callie, elle fait un gros cauchemar.
Je n'ai pas attendu la fin de sa phrase que je suis déjà parti en direction de la sienne.

Callie se débat dans le lit, elle hurle, pleure, supplie je ne sais qui. Mon cœur souffre pour elle.
Je m'assieds sur le lit près d'elle, lui caresse les cheveux, lui dit des mots réconfortants. Mes parents inquiets me regardent. Je les entends dire dans mon dos comme c'est terrible ce qu'il lui ai arrivé.

Une fois Callie calmée, je la mets sur mes genoux et la berce.

-Je suis là ma puce. Je ne te lâche plus. Chutt...

Mes parents retournent se coucher, Judy me propose d'en faire autant.

-Je ne vais pas la laisser, enfin!
-Il faudra bien, nous allons repartir, ne vous fait pas souffrir.
-Mèle toi de tes affaires.

Je me lève de son lit, emportant mon beau fardeau avec moi, ma sœur ne proteste pas, elle sait que c'est inutile.
Callie s'installe naturellement sur mon torse, je la sers contre moi. Malheureusement, les paroles de ma sœur reviennent en boucles. Est ce qu'elle va partir et m'oublier? Moi, je sais que je ne pourrais pas, elle est mon âme soeur, la femme de ma vie, malgré mes dix neuf ans, je sais que c'est elle. Malgré ses blessures, ses peines, ses peurs. Je suis à elle, elle est à moi.

Un doigt glisse le long de ma joue, je reconnais le parfum qui a envahit ma chambre. Callie. Les souvenirs de la veille me revienne.

-Bonjour, mon beau.
-Bonjour, ma belle.
-Peux tu me dire ce que je fais là?
-Tu as fais un cauchemar et seul mes bras ont réussis à te calmer, je me suis dévoué, je t'ai gardé avec moi.
-Dévoué, Monsieur est trop bon. Mais qu'à dit ta sœur? Et tes parents? Mon dieu j'ai reveillé tout le monde?

Elle est en panique assise sur le lit.

-Ne t'inquiète de rien, tout va bien et ma famille n'a rien dit, je te le promets.

Au petit déjeuner, tout le monde fait comme si rien ne s'est passé cette nuit. Il faudra que je pense à les remercier.

J'ai un match ce soir, toute la famille vient me supporter, avec le maillot portant mon numéro de joueur.
Dans les gradins s'est l'effervescence, tout le monde hurle le nom de notre équipe. Nous sommes les favoris cette saison. Bien que ce soit les vacances, nous avons encore des matchs, difficile donc de partir.

Je cherche Callie, mais ne la voit nul part, bizard mes parents arrivent souvent en avance. Ils ont sûrement eu du mal à trouver une place.
Je n'écoute que d'une oreille le coach nous dévoiler la tactique retenu pour ce soir. Et elle arrive, entouré de mes ma famille. Elle porte mon maillot, et son visage est peint au couleur de l'équipe. Putain, je vais bander. Il faut que je pense à autre chose, dans ses shorts, même si ils sont larges, je ne pourrais pas garder mon érection.

-Et ben mon pote, tu as un petit souci?
-J'aurais dit un gros soucis moi! Tu veux que je t'aide avant le match?

C'est la chef des pompomgirl, kimberly. Et comme par magie, je débande. Elle est pourtant bien foutu, mais m'imaginer la toucher, ou pire, elle me toucher, me dégoute.

"toujours elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant