Scènes [En Correction]

Lian (M/M)

Dehors, la pluie tombe à grosses gouttes. Je décide néanmoins de sortir, trop énervé par les dernières révélations, qui me serrent le cœur. Je marche d'un pas lourd, la pluie me faisant désormais ressembler à quelqu'un qui sortirait de sa douche. Comment avait-il pu laisser faire ça? Je devais un peu paraître taré pour réagir de la sorte face à une nouvelle si anodine, alors que nous ne sommes... nous sommes.....? Je ne sais même pas mettre de mots sur ce que nous sommes.
Au moins, je sais ce que nous ne sommes pas. Nous ne sommes pas des inconnus. Nous ne sommes pas un couple.
Lorsque je suis partit en claquant cette porte, mes amis ont dû réellement s'inquiéter. Pourquoi lorsqu'il s'agissait de lui, je réagis de manière disproportionnée et illogique?

- Lian, attend!

Je ne l'écoute pas et continue de marcher au fil des rues. Néanmoins, il arrive à me rattraper et s'arrête devant moi. Il est tout aussi tremper que je dois l'être. Son visage affiche une expression d'inquiétude et d'incompréhension.

- Lian, pourquoi es-tu partit?

- Pourquoi je suis partis? Plutôt, pourquoi tu me suis. Va donc rejoindre ta Morgan.

- Lian soit pas comme ça.

- Comment? Comment je ne dois pas être après une telle déclaration?

Son visage afficha un sourire d'amusement. Franchement, je ne voyais vraiment pas ce qu'il y avait de drôle.

- Qu'est ce qui t'amuse? Demandais je d'un ton sec.

- Tu es jaloux. C'est mignon.

Je sentis mes joues s'empourprées, et détourna la tête.

- Je t'ai dit qu'il n'y avait plus rien entre elle et moi.

- Ce n'est pas ce qu'elle semblait dire toute à l'heure. « Hier, j'ai mangé chez Ben, tout était comme avant. On s'est embrassé, et ses parents m'ont demandé si on comptait avoir un avenir. Je leur ait répondue que oui. En plus, tu as décider de m'accoder une deuxième chance.»

Ben éclata de rire devant mon imitation de Morgan. Saoulé, je le doublais et repris mon chemin je commençais sérieusement à avoir froid sous cette pluie. Il me retint par le bras, et sans que je ne m'y attende, il déposa ses lèvres sur les miennes. J'étais pétrifié par ce soudain contact, et essaya de me détacher de son emprise. Il me retenait fermement.

- Ne fuis pas. Chuchotta t-il.

À ce moment là, je devais ressembler à une tomates de son verger. ( Ben a un verger). C'est vrai que, les réactions que j'avais à ses côtés me terrifiaient. Et j'aimais tellement sa présence, que je la fuyait, parce qu'au près de lui, ce n'est pas moi.

- Je te promet qu'avec Morgan tout est fini, Lian. Il n'y a plus que toi, qui compte.

Il me lâcha et je reculais de deux pas.

- Accepte toi. Lian, arrête de fuire tes sentiments.

A présent je grelottais sur place. Ben avança d'un pas vers moi. J'étais pris au piège. Comme un lapin et un chasseur. J'ai accepté mes sentiments depuis longtemps, là n'est pas le problème. Le problème, c'était ma peur panique de la trahison, de l'abandon. Une fois de plus, si cela arrivait une fois de plus, je n'en mourrai pas. Mais la douleur, cette douleur est si insuportable.

- Tu peux me faire confiance Lian. Je... je suis prêt à faire n'importe quoi pour te prouver ma sincérité.

Il avança d'un autre pas, et se tient maintenant juste devant moi.

- JE T'AIME BEN.

Oh? Pourquoi l'ai-je crié moi, je suis con ou quoi? Je le regardais avec de grand yeux et mis mes mains devant ma bouche comme si j'avais dit une grosse bêtise. Il m'observa et éclata de rire. Je crois que jamais je ne fus aussi rouge qu'à ce moment.

- Moi aussi Lian.

Il m'enveloppa de ses grand bras et me rassurra.

- Jamais je ne t'abandonnerai. Tu es bien trop précieux pour que je ne te laisse partir. Fais moi confiance.

J'avais envie. Sincèrement. Et puis zut Lian. Profite de ce moment, de ce que tu ressens sans penser au possibilité de trahison. Sinon, tu ne feras plus jamais rien de ta vie.
Mue par une poussée soudaine de confiance, je posais doucement ma bouche contre la sienne. Ce baiser était... comme un que l'on ne s'était encore jamais échanger. Tout nos sentiments pour l'autre passais là, à cet instant, et nous réchauffent sous cette pluie battante.

A cette instant, la seule chose qui m'importait était, Ben. J'oubliais ma peur, et m'autorisais à croire en lui, en son amour.