Chapitre 13

58 6 1
                                    

Les lèvres d'Alone s'étirent en un sourire plus que sexy. Ses yeux d'un bleu éléctrique sillonnent rapidement mon corps avant d'être plantés dans les miens. Cette sensation inhabituelle refait surface dans mon ventre et j'ai subitement chaud.

— Il n'y a qu'une seule façon de le savoir, dit Alone qui s'approche lentement de moi.

Sa démarche presque féline me pousse à reculer jusqu'à ce que le mur me fasse barrage. J'ai du mal à respirer correctement, j'ai l'impression que mes poumons sont compressés par une force intérieure. Je n'ai aucune idée de pourquoi je n'arrive pas à quitter ses lèvres du regard ! C'est comme si elles m'appellaient.

Son nez touche mon front, ce qui me rappelle à quel point je suis minuscule face à cet homme d'une carrure athlétique. Pourquoi je ne le repousse pas ? Qu'est ce qui ne va pas chez moi ? Je suis incapable de faire quoi que ce soit pour l'éloigner de moi ! Sa présence me domine amplement. Ce n'est qu'à cet instant que je me rend compte qu'Alone est ... GAY ! Sinon pourquoi m'avoir embrassé ? Je ne suis pas une femme, moi. Merde ! Je nage en plein délire !

Mon patron, qui en plus de cela, m'a invité à loger chez lui, est gay. Dans quel bordel tu t'es fourré, Lukei ! Axel avait complètement raison.

— Tu trembles, boucle d'or. Ce n'est qu'un simple test. Rien d'autre. Détends-toi un peu !

Sa voix suave fait fondre mes oreilles. Il attrape  mon menton avec douceur et le soulève afin que je puisse le regarder. Je peux apercevoir dans ses yeux, un désir ardent qui ne tardera pas à être accompli. Tout mon corps brûle, se calcine et cède à la tentation.

— J'adore ton visage, murmurre-t-il en caressant ma joue.

Cet homme va finir par me tuer si il continue à me parler de cette façon. Il faut être absolument inhumain pour ne pas succomber !

— Mon visage ? repété-je. Pourtant... il n'a rien de bien particulier.

Alone paraît choquer pendant un moment puis il rit, ses deux mains chaudes se placent à chaque extrêmité de mon visage.

— Un ange n'est pas particulier, je te signale. Un ange est unique. Et, tu es unique. Tu es beaucoup trop beau pour n'être qu'un simple humain, Lukei.

Merde. Merde. Merde.

Comment je suis censé réagir devant une déclaration pareille ? Je me suis toujours persuadé que j'étais moche. Mes camarades de classe se moquaient de moi quand j'étais au lycée ! Alors, j'ai laissé cette idée gravée dans mon esprit. Et maintenant, il me dit ça et je ne sais pas comment le prendre.

— Alone, je ... je ne crois pas que ... 

Son regard devient de plus en plus intense.

— Prononces encore mon prénom de cette façon et je peux te jurer que je suis prêt à te le faire hurler.

Alone plaque délicieusement ses lèvres sur les miennes et je ferme les yeux, savourant à nouveau ce goût légèrement fruité. Nos langues se croisent et danse sur un rythme parfaitement endiablé ! Il approfondit ce baiser en plaçant une main dans mes boucles. Un gémissement s'échappe de ma gorge et je sens Alone sourire contre mes lèvres. Je me laisse emporter dans ce tourbillon de plaisir, sans refléchir aux conséquences. Ce baiser, cette fois, est tellement bon et tellement sauvage que je perds totalement le Nord. Je passe délicatement mes mains autour de son cou et l'attire encore plus contre moi. Putain, c'est trop bon ...

Quelques minutes plus tard, je me détache de lui, les lèvres gonflées à bout de souffle. Je n'aurais jamais pensé ou même imaginé embrasser un homme et ressentir autant de plaisir.

— Si après avoir fait ça, tu ne réalises pas que tu es gay ... je pense que tu as un sérieux problème. Parce qu'un hétéro m'aurait repoussé par reflexe premièrement mais toi, tu ne l'as pas fait.

Il a raison. Je n'ai pas pu passer à côté de cette attraction qui existe entre lui et moi et je n'ai même pas essayé de le repousser, pas une seule fois ! Peut-être que je ne suis pas assez fort ou que mon coeur est trop fragile.

— Et toi, tu es sûrement gay ? demandé-je, timidement.

— Oui, boucle d'or. J'aime les hommes.

Une foudre invisible s'abat sur mon crâne. Il le dit avec tellement de souplesse ! Je ne pense pas pouvoir le faire aussi ouvertement. J'ai besoin de temps pour réussir à admettre ce fait éventuel.

Je rougis comme une tomate.

— Ne t'inquiètes pas ! Tant que tu n'es pas prêt à l'accepter, je prendrai mes distances. Même si,  nous savons tous les deux que je meurs d'envie de te faire l'amour.

Sur ces mots troublant, il se dirige vers la porte avec son sourire scotché sur son visage. 

— Bonne nuit, boucle d'or.

OH.MON.DIEU !





Good luck charmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant