Chapitre 8

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Je me suis réveillée très agitée dans la nuit et il m'est impossible de me rendormir. Je tourne en rond depuis une bonne heure sans retrouver le sommeil alors je quitte mon nid douillet pour enfiler une tenue de sport afin d'aller courir. Je commence mon footing doucement pour me mettre en jambe et accélère la cadence au fur et à mesure. Je décide de poursuivre ma course dans les bois. J'ai toujours aimé passer du temps dans la forêt. Je trouve ce lieu apaisant. Cela fait vingt bonnes minutes que je arpente parmi les arbres lorsque quelque chose m'enlace subitement la cheville me faisant tomber et monter dans les airs. Je suis alors suspendue à un arbre par une corde qui tient mon pieds.

– Merde, il y a quelqu'un ? M'écriais-je sans vraiment attendre de réponse.

En effet, aucun signe de vie se fait sentir. Depuis quand est ce qu'il y a des pièges dans les bois ? Je tente de me redresser pour me détacher mais mes abdos me font du tors et je reste pendouillée comme un vulgaire animal sans défenses. J'essaie de me balancer pour m'accrocher au tronc de l'arbre mais je n'ai pas assez de force. Je crois que je suis vouée à mourir ainsi. Je ne sais pas depuis combien de temps je me débat pour essayer de me libérer mais je commence à sentir le sang qui me monte à la tête. J'entends le bruit d'un craquement de branche sèche ce qui me fait sursauter. Je tente d'observer les alentours mais je ne vois qu'une vaste étendue d'arbres éclairée par la lumière de la lune. Soudain, un homme que je devine être très musclé de part son imposante carrure, se tient droit devant moi. Il est brun et a un regard très sombre. Déjà qu'il est plutôt attrayant sous cet angle je me demande ce que ça donne à l'endroit.

– Besoin d'aide ? Demande l'inconnu d'une voix rauque et masculine.

– Oh non merci je suis en train de faire une séance de yoga, bonne soirée à toi.

– Pareillement.

Le mystérieux inconnu tourne les talons et commence à partir.

– Eh mais c'était une blague ! M'écriais-je.

Le beau brun se retourne avec un regard neutre.

– Un minimum de compassion et de bonté ne serait pas de refus, poursuivais-je.

– J'aurais aucun mal à laisser une jeune fille en détresse toute seule dans une situation aussi peu confortable que la tienne.

– Et j'aurais aucun mal à te mettre une raclée en guise de remerciement.

– Oh tu viens de toucher un point sensible, j'ai hâte de voir ce que tu as dans le ventre, dit-il en se rapprochant de moi pour me détacher sans aucune délicatesse.

Je m'écroule au sol la tête la première, manquant de me crever un œil à cause d'une branche mal placée. Je me dépoussière tout en me redressant pour faire face à celui qui m'a sorti de là. Je suis immédiatement happée par la couleur de ses yeux qui sont d'un bleu que je n'ai jamais vu qu'à lui. Décidément cet homme est très mignon.

– Je sais que je te plais, les battements de ton cœur s'accélèrent.

Je suis quelque peu déroutée par ses propos étranges mais tente de ne rien faire paraître.

– Tu aimerais que ce soit le cas alors tu essaie te persuader que c'est ce que je ressens.

Il se rapproche dangereusement de moi sans me quitter du regard. Il s'arrête qu'une fois très proche de mon visage avant de se pencher jusqu'à mon oreille pour y glisser les mots suivants.

– A quand le duel que tu m'as promis ?

Je ne perd pas une seconde et lui donne un coup dans le tibia. L'inconnu ne semble avoir rien senti. Pourtant j'ai mis du cœur à l'ouvrage. Stiles serait en train de se rouler par terre de douleur si il avait été l'hôte de mon coup. Très bien, je vais passer au plan b. Si ce que j'ai dis tout à l'heure est juste cela devrait marcher. J'approche mon visage de celui qui me fait face pour faire mine de l'embrasser. Ce dernier ne bouge pas d'un poil mais fixe intensément mes lèvres. Au moment où nos bouches sont à la limite de s'effleurer, j'en profite pour attraper son bras et le retourner dans son dos en tirant dessus. Le bel inconnu n'a aucun mal à se libérer et s'approche de moi en me prenant par les hanches.

– Tu me plais aussi beaucoup, susurre-t-il.

Je n'ai même pas le temps de me dégager de son étreinte ou de riposter quelque chose que ce dernier m'embrasse à pleine bouche. Je ne le repousse pas pour autant et prolonge notre baiser en agrippant sa nuque. Il me soulève et me porte jusqu'à coller mon dos à l'arbre qui m'a retenue prisonnière. Le baiser est de plus en plus intense. Je ne sais pas pourquoi mais le visage de Scott apparaît dans ma mémoire. C'est pour cette raison précise, parce que je pense à lui alors que je ne devrais pas que je décide de me laisser aller avec cet inconnu. Je ne peux pas me permettre d'avoir une telle attache pour quelqu'un que celle que j'éprouve pour Scott. De plus, ce dernier est en couple avec Kira alors il faut que je cesse de me prendre la tête et que je vive au jour le jour comme je le faisais avant de les avoir tous rencontré. Je quitte les lèvres de ce mystérieux inconnu pour reprendre mon souffle.

– Ça t'arrive souvent d'embrasser des inconnues ?

– Pas d'aussi jolies, répond-t-il en m'embrassant de nouveau, ça te dis de venir chez moi ?

– J'allais te dire que je ne suis pas une fille facile mais la proposition est trop tentante.

– Je sais que tu n'es pas comme ça, je le sens et c'est ce que j'aime chez toi.

– Mais t'es un genre de médium ?

– On peut dire ça.

– Au pire ça m'est égal, ripostais-je en l'embrassant de nouveau.

– Je m'appelle Derek, souffle-t-il contre mes lèvres.

– Lia, fis-je en me détachant.

Le chemin jusqu'à chez lui n'est pas très long. Nous reprenons où nous nous en somme arrêté à peine le seuil de la porte franchi. Je lui retire son haut entre deux baisers et constate avec plaisir que Derek est plus que très bien taillé. Ses abdos sont très bien dessinés et ressortent sans même qu'il ne les contractent. Le beau brun ne tarde pas à faire également valser mon tee-shirt. Nous nous retrouvons très rapidement en sous vêtements, dans ce qui doit être la chambre de mon partenaire pour ce soir. Nos baisers n'ont rien de doux et tendre. Le moment que l'ont partage est torride et sauvage. Il m'allonge sur son lit et me dépose des bisous le long de mon corps... J'inverse les positions pour faire de même jusqu'à ce qu'il se place au dessus de moi. A ce moment là nous ne faisions plus qu'un en échangeant un moment passionné et très agréable. On atteint le sommet en même temps avant de s'allonger l'un à côté de l'autre à bout de souffle.

– T'es plutôt un bon coup, dis-je en me recouvrant le corps de la couette.

– T'es pas mal non plus, sourie Derek en remettant son caleçon.

– Par contre il va falloir y aller doucement. Je sens que tu commence à t'attacher alors que ça doit faire trois heures maximum qu'on se connaît.

– Arrête de projeter tout ce que tu ressens sur moi, c'est fatiguant.

– Je ne sais pas ce qui m'a prit d'agir ainsi, cela ne me ressemble pas, dis-je plus sérieusement.

– Moi non plus à vrai dire. J'ai de suite éprouvé une très forte attirance pour toi qu'il fallait que j'assouvice. Je ne veux pas de relation avec attache parce que c'est clairement pas fait pour moi mais ça me dérangerais pas de remettre ça, conclue-t-il en me regardant de ses beaux yeux bleus.

– On est sur la même longueur d'onde dans ce cas. Pour être franche j'ai rencontré un garçon avec qui je suis bonne amie mais ce dernier a une copine.

– Pourquoi cela te dérange si c'est ton ami ?

– J'en sais rien...

– Dans ce cas Lia, es tu prête à t'engager dans une relation libre ?

– Si nous avons la même définition de ce terme alors pourquoi pas.

– Pas de sentiment, pas de couple, pas d'attache, pas de prise de tête mais juste de l'éclate.

– Marché conclus, dis-je en lui serrant la main.

Je trouve facile de se confier à une personne que je ne connaît presque pas, en plus Derek semble autant dénué de sentiments que moi et je me reconnais un peu en lui ce qui facilite la tâche. Nous discutons un court instant de tout et de rien avant de s'endormir comme des bébés.

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