Chapitre 22

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Point de vue de Scott McCall

Je n’arrive pas à dormir à cause de mon cerveau qui est en ébullition. Je me dois de trouver une solution à tout ça au plus vite. Lia a eu beaucoup de mal à fermer les yeux mais le rythme régulier de sa respiration me confirme qu’elle est en train de dormir. J’aime l’avoir contre moi, passer la nuit avec elle, l’embrasser, la câliner… Je l’aime tout simplement. Me mettre avec elle est la plus belle chose qui me soit arrivé dans ma vie. Alors qu’on devrait nager dans le bonheur, ce sentiment est mitigé par la disparition de nos amis. J’essaie de m’extirper du lit sans la réveiller mais c’est peine perdu. Elle s’étire avant de papillonner des cils en ouvrant les yeux.

- Désolé, rendors toi, dis-je.

- Je pense que j’ai fini ma nuit.

- Moi aussi…

- Dans ce cas autant en profiter, fait-elle en s’asseyant sur moi.

Je me redresse avant que nous nous embrassions. Je ne tarde pas à lui retirer son haut tandis qu’elle me couvre de baisers le long de mon corps. Lia me chevauche en bougeant son bassin divinement bien. Je lâche un son rauque de plaisir au moment même où nous atteignons l’apogée.
Après s’être préparé chacun notre tour, nous voilà en route vers l’université. Stiles et les autres sont déjà là. Nous les salons avant d’aller en cours d’économie. Le coach commence son blabla habituel et au bout d’une dizaine de minute, une élève fait son entrée dans la classe. Mon sang ne fait qu’un tour quand je la reconnais. C’était elle, depuis le début. Allison se présente comme étant nouvelle avant de s’installer au fond de la salle. Elle prend soin de m’adresser un regard lourd de sens avant de s’assoir. Stiles me fait les gros yeux comme pour me demander ce qu’elle fiche ici.

- Ils sont revenu. Les Argent sont les chasseurs qui livrent leurs proies aux créateurs, l’informais-je.

La bouche de mon meilleur ami s’entrouvre sans sortir aucun son.

- Est-ce que je peux savoir ce qui se passe ? Nous souffle Lia.

- Tout va bien, mentis-je.

- McCall, Stilinski, Lahey, vous voulez bien partager avec nous votre discussion qui a l’air plus intéressante que mon cours ?

- Désolé coach, s’excuse Lia.

- Alors maintenant fermez la, rétorque ce dernier.

À partir de ce moment là, le cours a semblé duré une éternité. Je peux sentir d’ici tout les sentiments que renferme Allison et cela ne présage rien de bon. Un mélange de détermination, rancœur, désir, colère et j’en passe. J’ai quitté la salle en quatrième vitesse dès que la sonnerie a retentie afin d’éviter de la croiser. Je sais qu’elle est revenue dans un but très précis et je ne tiens pas particulièrement à le savoir. Lia est surprise de mon comportement mais Stiles se charge de la tenir à l’écart de tout ça du mieux qu’il peut. Connaissant le caractère de ma copine, je doute que ce manège fasse long feu. À la fin des cours, alors que je suis en train de ranger mes affaires dans mon casier, une dispute s’immisce à travers mon ouïe. Je reconnais distinctement les voix de Lia et Allison dans les toilettes des filles.

- Tu n’as toujours pas compris qui je suis ? Ils ne t’ont rien dit ? Ces garçons sont vraiment des imbéciles, dit la brune.

- Je ne comprends pas un mot de ce que tu me raconte, tu es folle ma parole, répond Lia.

- Ne me traite plus jamais comme ça ou la prochaine fois je fais en sorte à ce que mon couteau s’implante entre tes deux yeux.

Lia ne répond rien et je vois Allison débouler dans le couloir. Je la rejoint d’un pas décidé et empoigne son bras fermement.

- Ne la menace plus jamais ou c'est à moi que tu auras à faire.

- Tu me fais pas peur Scott. Je suis venue avec la ferme intention de tous vous faire payer en commençant par toucher tes proches avant de t’atteindre personnellement. Et puis tu vois, percevoir une rémunération en faisant ce qui me plaît, c’est-à-dire traquer les bêtes comme toi, est tout ce que dont il me faut.

- Tu n’as pas conscience de ce que tu fais.

- Oh que si et pour l’instant c’est la rouquine et le louveteau qui sont en train de faire les frais de ma vengeance.

Je m’apprête à rétorquer mais elle m’arrache son bras et part en faisant un mouvement avec ses longs cheveux bouclés. Au même moment, Lia me rejoint et je peux sentir qu’elle est en colère. Stiles nous retrouve également.

- Est-ce que ça va ? Demandais-je à ma copine.

- Non, ça ne va pas du tout ! Tu as passé la journée à me fuir pour je ne sais quelle raison. Je sens que vous me cachez des choses tout les deux et ça ne me plaît pas. Alors dites moi ce qui se passe sur le champ où je fais un scandale.

- Oh non par pitié, lâche Stiles.

- Promis on va tout te dire mais pas ici, c’est pas vraiment le lieu dis-je.

- Ah non ne fuit pas une fois de plus, répond-t-elle en nous entraînant à l’écart des oreilles indiscrètes. Contentez vous de cet endroit, je vous écoute.

Elle nous regarde à tour de rôle et je peux sentir toute la détermination qu’elle renferme. Nous n’avons pas d’autre choix que de tout lui avouer. Je prend une inspiration et commence mon récit.

- On a connu Allison quand on était au lycée. Elle a débarqué à Beacon Hills avec ses parents en début d’année. Ce qu’on savait pas, c'est qu’il s’agissait de la famille de chasseur la plus réputée du continent : les Argent. Ils sont venu ici pour faire le ménage, comme ils aiment le dire. Un jour, sa mère m’a prit pour otage et à tenté de me tuer. C’est sans compter sur l’aide de Derek qui m’a sauvé de cette prison en mordant la mère d’Allison.

- J’imagine que tu te doute que le pire cauchemar d’un chasseur est de devenir lui-même le gibier qu'il traque, poursuit Stiles.

- Elle a préféré se suicider plutôt que de changer son état d’esprit et accepter sa destinée, enchaînais-je. Son père a préféré quitter Beacon Hills pour aider sa fille à faire son deuil et probablement pour la former encore plus afin de venir venger la mort de l’être qu’ils aimaient en commun.

- C'est terrible mais comptez sur moi pour vous aider à affronter cette famille de pacotille.

- Hum Scott si je peux me permettre tu as omis de préciser que cette tarée d’Allison était amoureuse de toi et que c’est pour cette raison que sa mère a voulu mettre un terme à tes jours.

À ce moment là je maudis mon meilleur ami d’avoir apporté une information inutile mais susceptible d’envenimer les choses alors qu’il n’y à pas lieu d’être.

- T’es sérieux Scott ? Tu m'as caché ça ? Rage Lia.

- Oui parce que je ne voulais pas que tu t’énerve pour rien. Ça n’a pas d’importance puisque ça n’a jamais été réciproque et puis la question ne se pose même pas, c’est avec toi que je suis et que je veux être.

Lia ne semble pas convaincue par mon discours et c'est légitime.

- Rien ni personne ne s'interposera entre nous. J’espère que tu n’en doute pas, continuais-je.

- C’est mignon tout plein. Voilà que je tiens la chandelle, intervient Stiles.

- Tu tiens rien du tout, à plus, répond Lia en tournant les talons.

- Tu vas où ? Demandais-je.

- Je rentre chez moi, on se voit demain chez Deaton.

- Je pense qu’elle est énervée après toi, dit Stiles.

- Tu crois que je l’avais pas remarqué ? Fis-je excédé.

- Bon j’imagine que si tu vas la voir elle risque de t’étriper alors autant ne pas faire de malheur et je vais m’occuper d’elle pour la soirée.

- T’as raison, vaut mieux pas qu’elle soit seule, tu me tiens au courant.

- T’en fais pas, à demain Scott.

- Oui à demain. Merci.

Donc ça y est on vient d’avoir notre première discute de couple à a peine un jour de relation ? Je ne pensais pas qu’être en froid avec Lia serait aussi douloureux. C’est donc seul que je rentre chez moi. Ma mère est en train de repasser du linge quand j’arrive à la maison.

- T'as passé une bonne journée ? Demandais-je en lui embrassant la tempe.

- Comme d’habitude et toi ? Lia n’est pas avec toi ?

- Non elle est avec Stiles…

- Ça ne va pas ?

- Allison est revenue. Ce sont les Argent qui capturent les nôtres pour les livrer aux créateurs. Leur motivation est de venger la mort de sa mère.

- Oh je vois… et Lia à apprit toute l’histoire ?

- Oui, je lui avais pas parlé de ce qu'éprouvait Allison pour moi et elle n’a pas apprécié l’apprendre de la bouche de Stiles.

- C’est plutôt une bonne chose.

- Je suis en froid avec elle maman. Il n’y à rien de bon dans tout ça.

- Au moins tu es certain qu’elle tient à toi si elle agit ainsi. Je suis une fille moi aussi je te rappelle. Ça va lui passer Scott t’en fais pas.

- Si tu le dis…

- Bon ça te dis de commander des pizza ce soir ?

Je hoche la tête pour approuver son idée tandis qu’elle s’empare du téléphone pour passer commande. La soirée est déjà bien entamée et toujours pas de nouvelle de Lia. Stiles m’a informé qu'elle dormait chez lui en précisant qu’il prendrait le canapé. Alors que je suis en train de fixer le plafond de ma chambre depuis un bon moment, je reçoit un SMS de mon meilleur ami. « Je viens de discuter avec Lia, elle ne dort pas. Je t’ai laissé la fenêtre de ma chambre entrouverte pour que tu la rejoigne. Passe pas par la porte d’entrée tu vas me réveiller. A demain bro. » Un sourire éclaircit mon visage, Stiles est le meilleur. Je saute dans un jogging, enfile un tee-shirt et met mes baskets ;puis je laisse un mot à ma mère sur la table de la cuisine au cas où je ne suis pas rentré à son réveil. J’ai fait le trajet jusqu’à chez les Stilinski en courant et arrive en quelques minutes à peine. J’escalade la façade de la maison grâce à un arbre qui le borde et marche sur le toit jusqu’à la fenêtre de la chambre de Stiles. En effet, Lia y est bien. Elle est debout face au mur d’investigation de mon meilleur ami. Je soulève la fenêtre pour l’infiltrer à l’intérieur de la pièce. N’aillant pas été discret, Lia se retourne aussitôt pour voir de quoi il s’agit.

- Scott ? S’étonne-t-elle.

- Je suis désolé, m’excusais-je.

- Pas autant que moi.

Je m’approche d’elle mais elle recule au fur et à mesure que j’avance.

- Lia s’il te plaît… J’aime pas être en froid avec toi.

- Ça ne me fait pas plaisir non plus, mais comprends moi.

- C’est ce que je fais et c’est pour cela que je m’excuse.

- Je viens a peine de me débarrasser de Kira et voilà que cette fameuse Allison débarque. Ne me fais pas croire qu’elle ressent plus rien pour toi, j’ai vu le regard qu’elle t’a lancé au hangar.

- Ce qu’elle éprouve m’est complètement égal. C’est ce que tu ressens qui m’importe.

- Et pour couronner le tout elle est vraiment super jolie ! Dit-elle en levant les bras au ciel.

- Pas autant que toi, souriais-je.

- J’ai l’impression que ma vie ne sera jamais sans encombre et c’est en train de me rendre dingue, avoue-t-elle le en s’assayant sur le lit.

- Peut être que ce sera le cas mais compte sur moi pour faire en sorte qu’elle soit la plus heureuse possible, dis-je en m’assayant à côté d’elle.

- Pour ça faudrait que je te pardonne.

- Tu comptes pas le faire ?

- Pour l’instant je n’en ait pas envie, dit-elle en me regardant avec malice.

- Alors pourquoi les pulsations de ton cœurs s’accélèrent ? Tu es en train de mentir Lia, souriais-je.

Elle me regarde avant que je ne me décide de rapprocher mon visage du sien. Elle stop ma trajectoire en pinçant mes joues entre ses doigts.

- Ne me cache plus rien McCall ou tu risque le regretter.

- Promis, marmonnais-je.

- Parfait, dit-elle en me lâchant.

- Je peux t’embrasser maintenant ?

- À tes risques et péril, sourie-t-elle.

Je hausse les sourcils avant de déposer mes lèvres contre les siennes. Comme je l’espérait, elle ne montre aucune opposition et prolonge même notre tendre baiser.

- Ah ah ! Contentez vous d’un baiser de réconciliation les enfants, n’allez pas plus loin, surtout pas dans ma chambre, dit Stiles en débarquant dans la chambre.

- Tu nous espionnais ? Demande Lia.

- Je m’assurais qu’il n’y aurait pas de dérapage afin de préserver la pureté de ce lieu, rétorque le brun.

On se mit à rire de bon cœur avant de commencer à discuter tout les trois. La fatigue se fait ressentir et je décide de laisser Lia se reposer dans la chambre de Stiles. J’aurais pu rentrer chez moi mais je préfère passer le reste de la nuit ici alors j’ai également squatté le canapé. Ce fut une très grosse erreur. En effet, Stiles n’a pas arrêté de se tordre dans tout les sens et pour couronner le tout il m’a offert une symphonie de ronflements. À ce moment là, je meurs d’envie de lui donner un coup de griffe pour mettre un terme à ce carnage mais je dois avouer qu’il me manquerait trop.

Beacon HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant