Beacon Hills

Chapitre 23

Point de vue de Lia Lahey

Je me suis réconciliée avec Scott. Je voulais qu'il comprenne qu’il n’a pas à me cacher des choses et je pense qu’il a comprit. Je l’espère en tout cas. On a passé la nuit chez Stiles. Monsieur Stilinski est parti sur une intervention dans la nuit alors nous sommes restés tout les trois. J’ai fais part aux garçons mon envie de savoir manier une arme. Si la résolution d'affaires surnaturelles correspond à Stiles, je pense que ce qui me colle le mieux à la peau est de savoir défendre mes proches en utilisant des armes. Les deux meilleurs amis n’ont pas vraiment été surpris de ma requête et Scott s’est engagé à me faire part de ses connaissance en la matière. Les entraînements vont devoir attendre car pour l’instant nous nous rendons chez Deaton. Une fois arrivés, le druide à la peau matte nous a invité à le suivre dans l’arrière pièce de la clinique vétérinaire. Liam et Malia sont déjà là. Trois baignoires d’acier trônent dans la pièce et je dois avouer que quelque chose m’échappe.

- Je suis pas sur de bien comprendre, avoue Stiles.

- En quoi vont nous servir des baignoires ? Demande Scott.

- Vous allez être surprit de la fonctionnalité de ces tat de ferraille, répond Deaton.

Voyant que nous sommes toujours dans le flou, le vétérinaire reprend la parole.

- Elles vont nous aider à trouver l’emplacement des créateurs, enfin je l’espère. Pour cela, il faudra que vous soyer immergé par de l’eau glacée. Avec une telle température, votre cœur va se ralentir au point que ce sera votre esprit qui commendera votre corps. Il faudra absolument que vous pensiez à vos amis disparu. L’inconscient peut faire des miracles dans ces conditions. Si tout se passe bien vous verrez apparaître une porte qui vous guidera à ce que nous cherchons.

- Quelles sont les effets secondaires ? Demande Scott.

- Avoir recours à de telles méthodes n’est pas sans conséquences. En franchissant cette porte cérébrale, vous devenez vulnérable à certains mauvais esprits qui n’hésiteront pas à s’immiscer en vous mais je doute que cela arrive. Vous serez probablement en hypothermie, surtout Stiles et Lia qui ont des mécanismes de défense moins robustes que ceux de Scott.

- Je suis prête à prendre le risque pour sauver mon frère et mon amie, dis-je dans hésiter.

- Moi aussi, affirme mon copain.

- J’avoue ne pas être très serein mais je suis également partant, renchérit Stiles.

- Il faut absolument que vous vous vidiez la tête et que vous pensiez uniquement à votre but, informe Deaton.

Je bois ses paroles afin d’ancrer tout les éléments en moi pour que l’opération marche du mieux possible. Deaton déverse des sacs de glaçon dans chacune des trois baignoires et nous demande de nous mettre à l’aise. On enlève respectivement nos chaussures et vestes avant de se placer derrière les bacs. Le druide fait ses dernières recommandations. On se regarde un a un méticuleusement comme pour se soutenir mutuellement. Deaton lance le top départ afin que nous nous glissions dans une baignoire chacun. J’arrive à peine à entrer ma première jambe tant l’eau est glacée. Je me fais violence pour me tenir debout dans le contenant avant de m’y asseoir. La froideur de l'eau me brûle la peau et je commence à douter de mes capacités à résister pour cette opération. Il faut que j’arrête de penser au froid et que je me concentre sur Isaac. Malia s’est mise derrière moi, Liam derrière Stiles tandis que Deaton s’est placé derrière Scott. Sans plus tarder, je sens les mains de la coyote faire pression sur mes épaules pour m’enfoncer sous l’eau. Je prend une grande bouffée d’air avant de me laisser submerger. Je suis entièrement recouverte du liquide gelé qui me fouette l’épiderme. Je ferme les yeux et me concentre malgré le noir angoissant dans lequel je suis plongée. Isaac, Isaac, Isaac. Voilà ce que je me répète sans cesse pour faire abstraction de la douleur que je suis en train de m’infliger. Je commence à ressentir le manque d’oxygène. Mes poumons me crient à l’aide mais je tiens bon jusqu’à entrevoir une sorte de porte. Je pousse mon esprit à y pénétrer, la lumière est aveuglante et puis plus rien, le calme plat, la solitude m’envahissent.

Je suis dans ce qui semble être une pièce très étroite. Il y fait sombre mais ce qui m’interpelle le plus est l’atroce odeur de produits chimiques qui l’empeste. Je crie les prénoms de mon meilleur ami et mon copain mais je n’ai aucune réponse en retour. J’entends des bruits d’ébullition, de liquide mais surtout de ferraille qui s’entrechoque. Tout ce qui est en train de se passer est flou et je n’arrive pas à comprendre ce que je fais là. J’essaie tant bien que mal d’avancer malgré la pénombre qui me ralentit. Soudain, un cri que j’ai cru reconnaître retentit. Je me laisse guider par mon instinct qui me mène jusqu’à une porte en métal. Je la parcours de mes doigts et y trouve un certain relief. Je suis ses contours et constate qu’il s’agit de trois cercles entremêlés. Je me  jette sur la poignée mais elle ne s’ouvre pas alors je m’acharne dessus comme une malade jusqu’à ce que je n’ai plus aucune force. Soudain, un faisceau de lumière se propage sous la porte. Je me met à plat ventre sur le sol et essaie de regarder a travers cette micro ouverture. Ce que je vois m’horrifie. Des dizaines de personnes sont allongées sur des tables chirurgicales, reliées par de nombreux tubes ou s’écoule une substance nauséabonde et des fils électroniques. Une tignasse châtain m’interpelle. Je la reconnaîtrait entre mille car la mienne est de la même couleur. Je le vois se débattre. Ses mouvements entre choquent ses menottes contre les barreaux qui le retiennent. Je me rue de nouveau que la poignée de la porte en criant de rage lorsque je suis subitement aspirée en arrière. Je tente de me débattre pour retourner sauver mon frère mais les alentours sont de plus en plus flou jusqu’à ce qu’ils disparaissent complètement. Les sons sont de moins en moins audible. Non non non, il faut que j’y retourne !Soudain je suis comme expulsée.

C’est à ce moment là que je ressors de l’eau en inspirant une grande bouffée d’air. Le contraste de température me fait grelotte et Liam se précipite jusqu’à moi pour m’envelopper d’une couverture de survie.

- Ils sont dans un laboratoire ! M’écriais-je en même temps.

- Calme toi Lia, respire un bon coup on en discute après, me conforte Deaton.

Je me concentre sur ma respiration pour faire abstraction du froid quand j’entends Stiles et Scott sortir bruyamment de l’eau. Eux aussi sont emmitouflés dans une couverture de survie.

- Combien de temps ? Demande Scott.

- Vous êtes restés deux heures, informe le druide.

Je vois les yeux des garçons s’arrondir en même temps que les miens.

- Qu’est ce que vous avez vu ? Interroge Malia.

- Une pièce. Ça sentait les produits chimiques. J'ai entendu le cri de Lydia, j'en suis persuadée. Il m’a conduit à une porte impossible à ouvrir où était inscrit trois ronds. De l’autre côté se trouvait pleins de créatures surnaturelles dans un piteux état. Et puis c'est là que j’ai vu Isaac, prisonnier de ces monstres. C’est tout… fis-je en baissant la tête.

- Pour ma part c’était très flou mais j’étais dans des montagnes. La terre était très rouge et puis je me suis enfoncé à travers la roche jusqu’à laurée d’une forêt. J’ai aperçu une sorte de maison solitaire faite d’acier. J’ai voulu y entrer mais c’est là que je me suis réveillé, poursuit Stiles.

- Intéressant, pense Deaton, et toi Scott ?

- J’étais caché derrière une armoire d’un laboratoire scientifique ou j’observait ce qui se passait. Trois personnes en blouse blanche me tournaient le dos. Je suis persuadé qu’il s’agit des créateurs car ils ont bricolé pendant une éternité. Je n'arrivait pas bien à voir ce qu’ils faisaient mais la chose qu’ils trafiquaient s’est redressée et c’est là que j’ai vu Lydia avec un regard vitreux. Les trois monstres se sont retournés. Ils portaient un masque blanc qu’ils ont retiré et le plus étonnant est à venir : ils ont un visage partagé. Un possède uniquement des yeux, un autre qu’un nez et le dernier une bouche. J’ai voulu leur mettre une raclée mais je suis sorti de l’eau.

- Je suis content de voir que ma méthode a parfaitement fonctionné, s’enjoue le druide.

- Mais qu'est ce que ça signifie ? Demandais-je.

- Si on remet toutes les informations dans l’ordre, Stiles a été amené à l’emplacement du repère des créateurs. Il n’y à qu’une seule montagne à la roche rouge et c’est le massif de rubis au sud de Beacon Hills. Pour ta part Lia tu sais où se situe physiquement ton frère et Lydia et non leur clone génétique. Quant à toi Scott ce que tu nous a dit est un élément crucial. J’ai déjà entendu parlé du genre de créature que sont les créateurs. Il sont tellement liés qu’il suffit d’en tuer un pour tous les faire disparaître.

- Je ne pensais pas que ça aurait aussi bien fonctionné, avoue Stiles.

- Il faut agir au plus vite, s’exprime Scott. Comment faire pour Isaac et Lydia.

- Il vous faudra tuer leur clone, tranche Deaton.

Un hoquet de surprise s’échappe de ma bouche. Ça ne va pas être facile du tout, j’ai jamais tué qui que ce soit. On discute encore un bref instant avant que le vétérinaire nous informe qu’il à une consultation dans moins de dix minutes. On l’aide alors à ranger la pièce avant de quitter les lieux. Nous marchons dehors tout les cinq en évoquant un potentiel plan d’action.

- Malia et moi pouvons nous occuper de toutes les créatures prises au piège qu’à vu Lia dans sa vision, y comprit les vrai Isaac et Lydia, propose Liam.

- Oui c'est une bonne idée, affirme Scott. Je vais le charger des créateurs, ils sont trois et je pense être en mesure de les affronter.

- Dans ce cas c'est moi qui m’occupe du clone de mon frère, dis-je déterminée.

- Lia tu n'es pas obligée, je peux le faire si tu veux, fait Stiles en posant sa main sur mon épaule.

- Je préfère que ce soit moi qui le fasse, je sais pas pourquoi mais je pense que c’est ce que j’ai de mieux à faire.

- Alors je me chargerais de Lydia bis, renchérit Stiles.

- Et les chasseurs ? Demandais-je dans la foulée.

- Je doute qu’ils soient présents lorsque nous attaquerons, confie Scott.

- Oui ils ont fait leur part du boulot en confiant leurs proies aux créateurs, complète Stiles.

On discuta encore un moment avant de se séparer pour rentrer chez nous. Mon meilleur ami nous a proposé de passer chez lui pour emprunter des armes à son père afin de commencer mon entraînement au plus vite. Il a ajouté qu’il prendrait bien quelques cours même si je sais qu’il sait manier un pistolet. Une fois fait, on s’enfonce dans la forêt pour débuter l’entraînement. Scott a disposé des cibles bricolées auparavant à des distances aléatoires. Stiles m’explique le fonctionnement d’une arme à feu dans les moindres détails et me fait répéter après lui mous s’assurer que je n’ai manqué aucune information. Gâchette, chargeur, poudre, tout ces mots m’étaient inconnus jusque là. A présent, les choses sérieuses commencent, Scott se place derrière moi avant de me mettre l’arme dans la main. Il me tend le bras vers la cible la plus près en me demandant de viser du mieux que je peux. Il accompagne mon geste.

- Quand tu pense que c’est bon, tu tirs, dit-il.

Je prend une inspiration et ferme mon œil droit pour mieux viser. Après un décompte de trois seconde dans ma tête, j’appuie énergiquement sur la gâchette avec l’aide de Scott. J’abaisse l’arme après avoir enclenché la sécurité et Stiles s’occupe d’aller voir où la balle a impacté.

- C’est super pour un début ! S’enjoue-t-il.

- On recommence, fis-je.

Les tirs se sont succédés jusqu’à ce que je ne manque plus aucune cible. Je tire en leur centre à chaque reprise ce qui m’épate. Scott et Stiles m’avouent qu’ils n’ont jamais vu ça et c’est plutôt flatteur. Mon meilleur ami vient de rentrer chez lui pour ne pas inquiéter son père tandis que j’ai voulu conclure cet entraînement par un combat de corps à corps. Scott n’a pas rejeté ma demande et nous voilà lancés dans un duel. J’enchaîne les coups du mieux que je peux mais Scott les évite de part ses sens sur développés. Pourtant, comme me l’a apprit Derek, je ne baisse jamais les bras. C’est alors que mon copain intercepte un de mes coup de poing en plein vol. Il tire sur mon bras ce qui me fait me rapprocher de lui avant qu'il ne m’embrasse. Je lui rend son baisser et profite de cet instant pour m’emparer de son poigner afin de lui faire une clé de bras.

- Ne jamais baisser sa garde McCall, souriais-je.

- Bien joué, me complimente-t-il.

Sur ces paroles, on décide de rentrer. Melissa ne nous a pas attendu pour manger car il est beaucoup trop tard et qu’elle se lève tôt pour travailler. Elle nous a tout de même laissé une part de gratin de côté mais je n’ai pas faim. Je profite que Scott mange pour aller me doucher. Une fois fait, j'enfile un vieux tee-shirt de mon copain et me glisse sous les draps. Scott est venu m’embrasser avant d’aller se laver. Lorsqu’il m’a rejoint pour se coucher je dormais déjà.

- Oh non je voulais pas te réveiller, s’excuse-t-il.

- T’en fais pas je vais me rendormir d’ici peu.

- J’espère bien.

- Quand est ce qu’on met le plan à exécution ?

- J’y ait réfléchit sous la douche. Je voulais faire ça dès demain sauf que le temps ne sera pas en notre faveur et je ne sais pas combien de temps ça va durer. C’est très dangereux d’aller au massif de rubis si il ne fait pas beau.

- Il me reste plus qu’à prier le dieu de la météo…

Scott hoche la tête. Je l’embrasse tendrement avant de me tourner et de me rendormir.