Chapitre 2

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C'est la sonnerie de la porte d'entrée qui m'a réveillée aux aurores. Je me lève en trombe, manquant de m'éclater la figure dans les escaliers. Il s'agit d'un livreur qui m'apporte toutes les courses que j'ai commandé la veille. Yes ! Je ne partirais pas en cours le ventre vide. Je m'empresse de lui ouvrir et de tout mettre en place. Une fois fait, je monte me préparer le temps que mon café coule. J'enfile un jean taille haute brute avec un large tee-shirt blanc ainsi que des baskets de la même couleur. Je prend mes affaires de cours, descend prendre mon petit déjeuner et part direction l'université. Il fait beau dehors et c'est agréable de faire la route à pied. J'arrive en à peine quelques minutes. Tout les élèves fourmillent devant le bâtiment et je dois avouer que je suis légèrement nerveuse. Arriver dans une ville où la plupart des habitants se connaissent depuis leur plus jeune âge ne va pas m'aider à passer inaperçue. De plus, les relations sociales ne sont clairement pas faites pour moi ; je ne suis pas venue pour me faire des amis. Je tire sur les lanières de mon sac à dos et m'engouffre à l'intérieur jusqu'au secrétariat. De nombreux regards curieux se retournent sur mon passage mais je n'y prête pas attention. Une femme âgée me fait part de mon emploi du temps. Je la remercie et regagne la classe où se déroule mon premier cours de la journée. La sonnerie retenti et le temps de trouver ma salle me voilà en retard. Je me plante devant la porte et y toque avec assurance. Une voix masculine et hystérique m'autorise à rentrer ce que je fais sans tarder.

- Vous êtes ? Me demande celui qui je présume être mon prof d'économie.

- Excusez moi pour mon retard, je suis nouvelle et j'ai mis du temps à trouver la salle.

- Très bien mademoiselle... hum...

- Lahey.

- Donc mademoiselle Lahey, veuillez vous présenter en quelques mots à vos nouveaux camarades de classe.

- Ce n'est pas nécessaire, dis-je en me dirigeant ver la dernière place de libre pour m'y asseoir nonchalamment.

Les élèves me fixent comme si j'étais une extraterrestre mais cela m'est égal.

- Puisque vous semblez n'en faire qu'à vôtre tête, tâchez au moins de m'appeler coach.

Je roule des yeux et sort mes affaires de cours de mon sac. Un jeune homme assez mince aux cheveux et aux yeux bruns me fixe la bouche entrouverte. Je secoue la tête comme pour lui demander ce qui ne va pas mais il ne bouge pas d'un poil. Le garçon à ses côtés essaie de le faire revenir à lui en claquant ses doigts devant ses yeux. Ce dernier a la peau matte et des cheveux noirs légèrement relevés sur sa tête. Il est nettement plus musclé que son ami qui d'ailleurs commence sérieusement à me faire flipper. Sans que je m'y attende, le prof se met à hurler à plein poumons.

- Stilinski ! Je t'ai posé une question même si je doute que tu sois capable d'y répondre !

Sous les hurlements du coach, le type bizarre manque de tomber de sa chaise et essaie de répondre à ce qui lui est demandé. L'ami de Stilinski se retourne pour me regarder et les battements de mon cœur s'accélèrent quand je remarque qu'il le fait avec insistance. Je ne me dégonfle pas pour autant et lui soutien le regard. Nos pupilles sont comme aspirées l'une envers l'autre. Je suis en train de me noyer dans ses iris à en avoir l'impression de nager dans le bonheur. Je sens des frissons qui me parcourent l'échine tant ce moment est intense. Le temps semble être suspendu. Je le quitte des yeux pour admirer son visage que je trouve particulièrement attirant. Les contours de son visage sont très bien dessinés lui donnant une allure drôlement parfaite. J'aime le fait que sa mâchoire soit très marquée car je trouve ça sexy. De légères fossettes creusent ses joues alors qu'il m'adresse un léger sourire avant de se retourner vers le tableau. La bouille qu'il a quand il sourie est à croquer. Tout ces attributs font de lui un garçon très viril et fort charmant. A mon avis, ce jeune homme doit faire l'unanimité auprès des filles. Je suis légèrement perturbée par ce qui vient de se passer. C'est la première fois que je ressens tout ça et je crois que cela me fait peur. La suite du cours fût un véritable supplice et dès que la sonnerie retenti, je bondis de ma chaise pour être la première dans les couloirs. Alors que je me dirige vers mon casier, une main se pose sur mon épaule. Ne supportant pas le contact, je n'hésite pas à faire une clé de bras à l'auteur de ce geste pour le plaquer contre les casiers. Ce derniers gémit et tente de se débattre.

Beacon HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant