Au fil de la rose

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C’est étrange, je n’ai jamais été réellement attirée par les fleurs, les plantes ou même le jardinage. Pourtant, je peux t’assurer, mon cher ami, qu’au milieu de toutes les fleurs du monde, la rose est celle qui me parle le plus, celle qui résonne avec mon âme, que j’aime plus que toutes les autres. 
 
“C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué.”  Antoine de Saint-Exupéry  
 
Une rose, 
Une simple rose perdue entre les ronces. 
Une vérité qui dénonce, Tous les travers de son monde, Tout ce qui l'inonde. 
Une rose, 
Rouge sang des passions, 
Comme une leçon, Se méfier des apparences, Pour lire son espérance. 
 
Si fragile et forte, Qui réconforte. Si épineuse et douce, Face aux secousses. Si inoffensive et dangereuse, Fleur valeureuse.  
Pétales après pétales, 
Comme une flamme, Une arme du cœur, Une simple fleur. 
Une rose, 
Ne tient qu'à un fil, 
Face à son cœur qui s'effile. 
Une essence, 
Pour une renaissance. 
Et comme refrain, 
Une rose entre mes mains. 
 
Il était une rose. Une jeune rose qui ne savait se décider entre être une enfant et une adulte. 
Une fleur perdue, parfois même elle fanait sans en connaître la raison.  
Une plante ballotée par les vents des inquiétudes, des doutes, de la mélancolie, des émotions.  Une folie de pétales généreuse, énergique, toujours à l'écoute, assez optimiste, attentive et ayant une compréhension des autres fleurs et de leurs sentiments plus aiguë que d'autres.  
Un bourgeon timide et sensible, parfois tellement inoffensif qu'on le piétinait. 
Elle pouvait autant dégager un parfum de confiance que sembler être trop fragile pour même connaître cette senteur. Intérieurement, son cœur était sensible, il perdait parfois ses couleurs pour s'assombrir. 
Elle était gangrénée, rongée par un mal, une haine, une haine d'elle-même.  
Elle se voyait comme une mauvaise herbe, une ronce, une moins que rien sans intérêt, que l'on devait arracher du sol. Elle doutait d'elle sans arrêt, desséchée par la nervosité.  
Mais elle survivait grâce à ses racines, ceux qui faisaient battre son cœur, ce qui lui donnait le courage de se plonger toute entière dans mille univers qui l'habitaient.  
Elle retrouvait ses couleurs dans ces moments, quand elle se sentait utile, aimée, quand le monde passait les apparences pour apprendre à la connaître.  
Au fil de ses envies, elle s'autorisait à étaler des bribes de sa vie, de ses sentiments. 
 
 
Il était une rose qui écrivait, se livrait à l'aide d'un carnet et d'un stylo, qui en oubliait de réfléchir, qui trouvait la paix le long de ces mots.  
Il était une fois, une jeune rose qui livrait tout à ses écrits. 
Pour qu'un jour on la lise, Pour qu'un jour on la suive, Dans son voyage. 
Pour qu'un jour le monde comprenne, 
Pour qu'il aime, 
Pour qu'il s'égare, 
 Au fil de la rose. 

Au Fil De La RoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant