« Bienvenu dans le quartier le moins accueillant de Lyon » se disait Ethan devant l'immeuble indiqué par le bout de papier qu'on lui avait découpé.
Bâtiment délabré, décrépis avec les fenêtres du sixième et dernier étage condamnées. Des baskets patientaient sur le rebord de l'une de l'étage en dessous, un étendage présentait des sous-vêtements gouttant, des cris sortaient d'une fenêtre ouverte et un chien jappait au premier. Ethan vérifia son pense-bête avant de rentrer en soupirant. Dans le hall, l'ascenseur du siècle dernier affichait « Hors-service », il prit donc les escaliers. Au quatrième étage, il chercha l'interrupteur et l'actionna, non sans difficultés. La lumière vint tout de même après trois tentatives vouées à l'échec, dans un grésillement de néon qui persista.
« Louis Vaut, Louis Vaut, Louis Vaut » répétait-il en arpentant le couloir à l'affût des noms aux portes. Il aurait très bien pu le louper comme certaines portes ne contenaient pas d'étiquette mais il finit par le trouver. « Louis Vaut » suivit d'une grosse rature noire cachant le nom d'un ex-colocataire. Ethan se posta devant et frappa trois coups nets. Aucune réponse. Il attendit un peu avant de recommencer. Toujours rien. « Bon, j'ai pas que ça à faire. » il frappa cette fois non pas avec ses phalanges mais avec son poing. « Monsieur Louis Vaut ! J'aimerai vous parler un instant. C'est important. » toujours aucun son ne sortait de l'appartement pourtant il était persuader qu'il était occupé. «Ce n'est pas la police » rassura-t-il.
« Bon ! Monsieur Vaut, si vous n'ouvrez pas je rentrerai par mes propres moyens, je veux juste vous faire une offre d'emploi mais je ne peux pas la crier dans le couloir à travers la porte ! »
Autour de lui, des têtes commençaient à émerger par les encadrements, des curieux à l'affût du bruit. Ethan était sur le point de les envoyer bouler quand la porte s'ouvrit à la voler et le propriétaire bouscula Ethan pour s'enfuir.
« Ho merde ! »
Il le poursuivit aussitôt tout en le hélant de s'arrêter. Une fois dans la rue Ethan prit conscience de la vitesse du fugueur. Il avait gagner du terrain et prenait encore de la distance.
-Arrêtez ! Mais arrêtez ! S'essoufflait Ethan en regrettant la foule qui l'empêchait d'utiliser ses pouvoirs.
-Ça ne sert à rien, vous allez vous épuiser tout seul, croyez-moi ! Arrêtez-vous, qu'on discute !
-Foutez-moi la paix ! Arrêtez de me suivre !
Enfin une réponse ! Ethan accéléra mais la vitesse n'était pas son fort, en fait il était même plutôt lourd. Il ne pouvait que compter sur son endurance dû à sa pierre ou au bon sens du fuyant.
-Je ne suis pas votre ennemi, je veux juste parler. ...Proposition d'emploi ! ...Protection ! ...Confidentiel ! ...Mais MERDE ! ARRETEZ-VOUS !
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Halica était sur le palier d'une villa en banlieue lyonnaise. Une Alpha-Roméo rouge était garée dans l'allée, devant le garage fermé. Un gazon parfaitement entretenu séparait la villa de la rue, encerclé par des barrières blanches en plastique. La villa était montée d'un étage avec toit en triangle et tuiles sans sortie de cheminée. La porte noire sans fenêtre affichait le numéro de l'adresse à hauteur de tête.
Halica revérifia l'adresse que Arduinna lui avait gribouillé sur un bout de papier et les informations sur l'individu à recruter. « Gabriel Desjaint, né le 6 avril 1969, France. Mutant à pouvoirs empathiques ».
Elle appuya sur le bouton de la sonnette et attendit que la porte s'ouvre.
-C'est pour quoi ? Demanda l'homme dans l'embrasure, l'air méfiant.
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Les élémentaux - Acte 1
ParanormalIl existe un monde, dans l'ombre du notre, dans lequel des créatures en tout genre vivent et prospèrent. Peu d'humain ont la chance de le côtoyer mais si c'est le cas, les heureux élus doivent avoir le cœur bien accroché car le rythme est totalement...