Malade comme un chien...

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PDV Chryssie.

Le lendemain, j’étais malade. Comme un chien. Quoique même Bastard allait mieux que moi. J’étais étendue sur mon lit défait, en étoile. J’avais vraiment très, très chaud. Ma fenêtre était ouverte. Je tournai la tête vers mon réveil. 7h30. Mon état allait vraiment mal, jusqu’à effacer ma faculté de réveil naturel à 7h.
On était mardi. Ce qui voulait dire que c’était le jour de repos de Rosia. J’avais vraiment choisi mon jour. Un gémissement guttural s’échappa de ma gorge. Je voulus me redresser, mais ma tête tournait. Je soufflai donc un grand coup, puis me déplaçai lentement pour me caler sur mon oreiller. Bastard en profita pour sauter sur mon lit -ça lui était formellement interdit- et se cala contre moi, bavant à grandes eaux.

- Oh, tu ne peux pas savoir combien j’aimerais que tu sois un majordome et que tu m’amène un Tylenol*. Ou que tu appelle le médecin, ajoutai-je.

Je le fixai avec des yeux humides, un peu dans les vagues, comme si mon bouledogue allait se transformer en un...je ne sais pas, comme le Rajah dans Annie, et qu’il allait exercer sur moi un pouvoir qui me sortirait de ma torpeur maladive. Je refis une tentative pour me lever. Je posai mes deux pieds sur la moquette noire et moelleuse qui couvrait ma chambre, et, prenant appui sur le mur, je me mis debout. La chambre tanguait un peu. Lentement toujours, je marchai jusqu’à la porte et sortis dans la cuisine.
 Chris était là, comme hier, sauf qu'il ne cuisinait pas des oeufs brouillés, mais du bacon. Et bizarrement, j'y trouvai de l'attrait. Il était concentré sur les bouts de viande qui grésillaient dans la poêle. Je me laissai tomber sur la chaise sans un bonjour, amorphe.

-Tu sais, ce n'est pas encore Halloween. Tu peux enlever ton maquillage de zombie.

-Tu te crois drôle, peut-être? marmonnai-je.

J'abaissai mes armes, pour la journée. Je n'avais pas la force de lutter, même sur mon propre terrain.

-Tu veux quelque chose? s'enquit-il, l'air...légèrement anxieux, je dirais.

-Regarde s'il y a du tylenol dans le placard du haut. Non, pas celui là, celui de droite. Oui, là.

Il me tendit la boite circulaire. J'en pris un et me l'administrai.

-Mm..merci,dis-je, à regret.

Un petit sourire se format sur ses lèvres.

-Mais de rien, répondit-il d'un petit air satisfait.

-Est-ce que...est-ce que tu pourras demander à Connie de me prendre les devoirs?

-On a cours de physique et de bio ensemble. Je te prendrais le reste.

-Comment tu sais ça? demandai-je en fronçant les sourcils.

-J'ai jeté un oeil à ton emploi du temps.

Je n'avais même pas envie de savoir comment et quand il avait fait ça. J'étais vraiment ramollir. Je soupirai donc et pris l'assiette de bacon qu'il me tendait.

-Tu vas faire quoi, aujourd'hui? Tu veux que je fasse quelque chose pour toi? me questionna-t-il.

Il était sérieux, là? J'étais plus malade qu'un chien crevé, et il me demandait mon programme de la journée. Je relevai brusquement la tête, m'essuyant un coup au crâne. Ils ne pouvaient pas arrêter de danser, là-dedans?!
Je scrutais son visage, et m'apercevant qu'il était sincère, et donc simplement idiot, je ravalai ma boutade.

-Je vais m'allonger sur le canapé, regarder des conneries à la télé, et manger de la glace pour baisser ma température.

Il hocha la tête.

-Impec. Je finis à 14h, aujourd'hui. Tu veux que je te ramène quelque chose?

-C'est quoi ton délire? Qu'est-ce que tu veux? Devenir infirmier personnel? Parce que je te préviens, tu seras pas payer !

-Wow, baisses les armes. Ça ne t'arrive jamais de voir quelqu'un de gentil? Naturellement gentil?

-Nan, dis-je en pointant ma fourchette dans sa direction. T'es forcement interessé. La preuve, t'es là !

-Ca te dérange vraiment, hein. Qu'il est quelqu'un d'autre dans ton petit monde tout rose.

Son ton etait accusateur, et cela me fit mal.

-T'en sais rien !  criai-je.

Le sang battait contre mes tempes, accentuant mon mal de tête. Et, étrangement, des larmes me montaient aux yeux. J'en avais marre. Parce que tout ça, c'est moi qui le voulais, et je me prenais le revers de la médaille.  
Il posa sa fourchette, prit son sac et lança, avant de claquer la porte :

-Eh bien, glande bien, princesse !

Je me pris la tête entre les mains. Me voilà seule. Toute la journée. Et bizarrement, j'étais beaucoup moins euphorique.

*équivalent du doliprane aux Etats-Unis

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Voilà un mini chapitre...que j'ai écris sous la pression maternelle >

Désolée de la longueur, je voulais en faire plus, mais ça donne un peu un descripif de la relation Chrys/Chris...

N'hésitez pas à commenter, j'en ai vraiment besoin....

Merci à ceux qui voteront

Kiss, lil frogies

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