7 - Police VS Mafia

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C'était vendredi soir et les muscles de Raphaël roulaient sous les doigts de Julian. Il poussait sans s'en rendre compte des petits gémissements de contentement lorsque Julian détendait un de ses muscles.

Étonnamment, la semaine qui venait de s'écouler s'était relativement bien passée. Les deux garçons avaient remporté deux des trois indices sur le grand jeu du lendemain (le jeu se déroulerait dans la forêt, et ça serait cette fois-ci en équipe), et, mieux que tout, Janice ne semblait se douter de rien. Cette dernière s'était même un peu trop rapproché de Raphaël selon Julian. Mais selon lui, ce n'était pas si important que cela puisqu'ils s'étaient eux-même entendus durant la semaine. Ils avaient fonctionné comme une vraie équipe. Et pur la première fois, il avait enfin pu apercevoir le sourire de Raphaël.

Peut-être qu'à présent, il s'en voulait de ne pas l'avoir fait sourire avant, car le sourire de Raphaël était sans équivoque l'un des plus beau et des plus naturel qu'on lui ai permis de voir jusqu'à présent. Mais là, allongé sur le ventre, les yeux clos et soupirant de bien-être sous ses doigts, ce n'était pas vraiment son sourire qui l'intéressait le plus pour le moment.

À la lumière de leur chalet, Raphaël ressemblait à une véritable pièce de maitre, digne d'un des plus beau Rembrandt ou d'une pièce rare de Da Vinci.

« Comment tes doigts peuvent-ils être si tendre alors que tes mains ont été capable de faire les pires crasses à mon égard ? demanda Raphaël.

Il sentit Julian se tendre en dessous de lui.

- Je... commença-t-il, j'imagine que c'est parce que tu es un très bon cobaye...

- Un cobaye ? demanda-t-il en se relevant, ça n'explique pas beaucoup de choses et le terme est un poil vexant.

- Bah, en fait, mes parents... Je ne sais pas trop, ils auraient adoré que je fasse médecine pour finir médecin généraliste, comme mon père. Comme ça, j'aurais reprit l'entreprise de mon père et j'aurai assuré les revenus. Mais... Je préfère masser les gens, et à long terme j'aimerai me spécialiser dans le sport. Comme une sorte de kiné pour les sportifs haut niveau.

- Et alors ?

- Ça n'a pas trop plu à mes parents, je crois. Ce n'est pas assez « homme », tu vois ?

Raphaël s'assit à côté de Julian.

- Non, je ne vois pas. Enfin, tu faisais partie de l'équipe de rugby du lycée. Je ne vois pas ce qui peut faire plus « homme » que ça.

- C'est un peu proscrit dans ma famille, de toucher d'autres hommes de façon aussi... intime.

- Intime ?

Julian devint écarlate.

- Bah, tu n'es pas très habillé, on est seuls dans la pièce, alors...

Raphaël écarquilla les yeux.

- Pourquoi est-ce que tu as peur de ça ? C'est super comme métier, kiné !

- Pas pour mes parents, répondit-il avec un sourire triste.

- Mais fait ce que tu veux, commenta Raphaël, tes parents ne seront pas toujours derrière ton dos toute ta vie.

- Non, tu ne comprends pas, je...

Sa voix se cassa dans un étouffement. Raphaël choisit ce moment pour le regarder. Des larmes coulaient sur ses joues.

- Leroy ? murmura-t-il, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Rien, répondit-t-il sur le même ton.

- Ça ne ressemble pas à « rien ».

Le Roi des Rats [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant