15 - Un plongeon dans l'eau

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« Les garçons ? C'est André, j'apporte votre repas !

— Merde, murmura Julian.

     Il sortit en trombe de la salle de bain et il attrapa le premier pantalon et le premier t-shirt qui lui tombèrent sous la main, avant d'ouvrir la porte à André.

— Merci ! Est-ce qu'on va pouvoir faire les activités de cet après-midi ?

     L'animateur se gratta la tête.

— On va voir en fonction de Charles, j'imagine.

— Oh ! Il est revenu ?

     André fronça les sourcils.

— Comment ça revenir ? Il n'est jamais partit...

— Non ! C'est parce qu'on ne l'a pas vu au petit-déjeuner, c'est pour ça, se rattrapa Julian.

— Il a du faire une grasse-matinée ! Bon, je reviendrai vous voir plus tard. Où est Raphaël ?

— En... Encore sous la douche. À plus tard, alors ! »

     Il referma la porte du chalet et s'empressa de replacer la chaise pour en coincer l'ouverture.

     Il souffla un coup avant de frapper à la porte de la salle de bain.

« Il est parti, c'est bon !

     Raphaël en sortit, une serviette nouée autour de sa taille.

— Punaise, il en a mit du temps ! s'exclama-t-il avant de récupérer ses vêtements dans sa valise.

     Julian le regarda s'habiller avec un œil amusé. Ses cheveux étaient encore humides et tombaient sur sa nuque et ses oreilles. Il se frotta énergiquement les cheveux avec sa serviette avant d'aller l'étendre pour qu'elle sèche.

— On mange et on y va ? demanda-t-il en jetant un œil au repas qu'André venait d'apporter.

— Tu sais que c'est décommandé, de sortir ? Enfin, André vient de plus ou moins nous dire qu'il n'avait pas vu Charles, on ne sait pas où son Blaise et Cendra, et c'est pas prudent de sortir.

— Quoi, pas prudent à cause de deux ou trois petits rats ?

— « Deux ou trois petits rats » ?! Mais Raphaël, ils étaient plus d'une centaine à courir sur le sol du réfectoire !

— Eh bah je suis sûr qu'ils sont loin, maintenant. Tu as vu comme ça court vite, ces bestioles ? demanda-t-il avec un petit sourire.

— Je ne comprend pas ce que tu leur trouve. Un rat, c'est moche, vicieux et ça transporte plein de maladies mortelles. Comme la peste.

     Raphaël rigola.

— Je les trouve mignons, pour la plupart. Et puis, celui qui s'était fourré dans ma capuche n'était pas si vilain que ça.

     Il attaqua son repas, Julian faisant de même.

— De toute façon, reprit Raphaël, j'ai gagné notre sympathique défi sous la douche, alors, après le repas, on va sortir en douce avec nos maillots de bain, et on va aller piquer un petit plongeon dans le lac.

     Les joues de Julian virèrent au rouge en trois secondes, avant qu'il ne baisse la tête.

— Mais... Mais si on va dans le lac, tenta-t-il, tout le monde va nous voir, non ?

— Eh, c'est un lac, pas une flaque. J'ai repéré un espèce de petit bassin, totalement détaché de la grande partie du lac. C'est très discret. En plus il fait beau aujourd'hui ! Me dit pas que tu comptes rester ici, quand même ?

Le Roi des Rats [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant