Chapitre 9

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PDV Emma :

Je quittai le parking de la mairie pour aller chez moi. Je pense que j'irais courir. J'avais mon après-midi de libre alors autant en profiter. De plus, cela me permettrait d'enlever le fait que Regina avait eu une lueur de bonheur lorsqu'elle m'avait demandé si j'aimais encore Killian et que je lui avais répondu négativement. Ma réponse m'avait semblé évidente même sans question de poser. Je pensais aussi que la brune avait deviné que je n'étais plus amoureuse mais apparemment non.

Me voilà en face de la maison. Je coupai le moteur et sortis de la voiture. Je me dépêchai de rentrer. Je n'entendis personne. Ce qui était étrange puisque Killian n'avait pas de travail, du moins à ma connaissance. Je montai dans notre chambre pour me changer. Je troquai mon jean et mon pull pour un jogging et un T-shirt assez léger. Je ne voulais pas mettre de brassière suite à la température qui était assez fraîche en ce mois de novembre. Je fis le chemin inverse de celui emprunter plus tôt et laissai la maison derrière moi pour partir à la plage en trottinant.

J'étais sur le chemin du retour de la plage. J'avais couru environ une heure et demie et il fallait que je rentre. Courir m'avait fait du bien. Je n'avais pas trouvé de raison à cette lueur de bonheur dans le regard de Regina car je n'y avais plus pensé du tout. Cet instant sport m'avait carrément permit de vider et de mettre tout ce que je vivais derrière moi.

Je sortis la clé de ma poche et la tournai dans la serrure. J'ouvris la porte, pris la clé au passage et refermai derrière moi. Je balançai mon trousseau sur le meuble dans le vestibule. Puis, j'entendis du bruit venant de la cuisine. Ça devait être Killian. Tant mieux, je pourrais lui demander pourquoi il n'était pas là quand j'étais rentrée avant de partir courir. Je m'avançai vers l'origine du bruit qui menait à la cuisine. Et en effet, je tombai sur le brun qui était en train de fouiller les placards. Je lui signalai ma présence :

"Salut. Tu fais quoi ? Pourquoi quand je suis rentrée tout à l'heure tu n'étais pas là ?
- Swan, dit-il en se tournant vers moi et en affichant son sourire faux. Je prépare un bon goûter pour ton fils. Et je n'étais pas là tout à l'heure car j'ai trouvé un travail, ajouta le pirate en s'avançant vers moi de quelques pas.
- Vraiment ? lançai-je, plus que surprise.
- Oui vraiment. Ton père m'a dit qu'il a travaillé au refuge. Je sais c'est pas grand chose mais je m'y suis pointé et ils m'ont fait passé, un, hum... Entretien ? Oui c'est ça, un entretien. Ils m'ont posé des questions étranges et ils m'ont finalement dit que j'étais pris.
- Oh, fis-je, ne sachant pas quoi répondre.
- C'est génial non ? Bon, on est seul, pas besoin de faire semblant, remarqua-t-il en prenant une voix plus grave.
- C'est vrai pas besoin de faire semblant. Je vais te dire ce que j'en pense. C'est bien pour toi mais mois, tu vois, ça me passe là ! m'exclamai-je en passant une main au-dessus de ma tête. Je m'en tape mais royalement ! Ça changera pas mon quotidien pour autant.
- Dis pas ça, je sais que tu n'le penses pas. En ce moment, tu t'éloignes et tu me manques. Retrouvons nous."

J'haussai les sourcils d'un air de dire "t'es sérieux ?". Apparemment, si, il était très sérieux. Killian avança vers moi tandis que j'essayais de reculer. Mais je fus vite bloquée par le mur. Il s'approcha encore avec un air carnassier. Ses mains glissèrent sur mes hanches. Non, tout sauf ça. Je voulais attendre pour voir s'il me testait. Il approcha son visage du mien et je sentis son souffle chaud effleurer ma peau. D'un coup, je sentis les mains descendre sous mes fesses et Crochet me souleva du sol pour me porter ainsi jusqu'à la chambre. Je fus obligée de m'accrocher à son cou pour éviter de tomber malgré que je n'en avais nullement envie.

Je sentis les draps du lit sous moi. Je ne réfléchis pas une seconde et je reculai rapidement pour m'éloigner de mon conjoint. Je ne voulais pas, je ne voulais plus. Avant, je le laisserais faire pour éviter les problèmes mais la situation a changé. Mais Killian en avait décidé autrement. Il avança comme il pouvait sur le lit. Il se retrouva à quelques centimètres de moi et il me murmura :

Toi et moi, une once d'espoir [SWANQUEEN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant