Elite [Tome 2] [Blackpink x Bts]

22-[R.P]

-Tu es magnifique, Roseanne, comme toujours. me rassura le maquilleur

J'esquisse une grimace, les yeux fermés. En silence, il continue de me colorer les paupières avec application. Il est pour moi bizarre que l'on m'appelle par ce nom. Mon nom de scène.

-Parée à défiler? demande une nouvelle voix

Je reconnaît celle de mon manager. Non, je ne suis pas prête. J'avais à la base totalement oubliée qu'il y avait ce défiler spécial.. et dire que j'avais été très excitée d'y être, il y a quatre mois, quand je l'ai su. Mais tout était arriver. Le suicide de Yoongi, les enlèvements.

-Oui. répondis-je avec une fausse assurance

Parce que c'était ça, ma vie, à présent. Que des mensonges et des faux espoirs. Que des plans qui tombent à l'eau. 

-Parfait. 

Il y eut un silence où seuls les frottements du pinceau contre ma peau résonnait puis ceux-ci s'arrêtèrent. Je n'ouvrit pas mes yeux, tel une professionnelle. J'eu raison car, à peine deux secondes plus tard, un pinceau froid s'abattit sur le bord de mes paupières. 

-Je passe à l'eye-liner. m'informa le maquilleur

-J'avais remarqué.. marmonnais-je

Un soupire retentit et je retient un cri lorsque des mains agrippèrent mes cheveux. Les fines mains baguées, sans douceur, se mit à les tripotés. Qui touchait mes cheveux comme ça, aussi méchamment?

-Il y a plein de nœuds, par là. fit remarquer une voix féminine

-Bien sûr que non! Je les ai coiffés avant de venir! protestais-je

On me fit taire avec un 'ttt tt tttt-t' et le pinceau passa à l'œil gauche. Les mains lâchèrent mes cheveux qui retombèrent aussitôt dans mon dos, me provoquant des frissons. J'espérais que tout ce manège allait vite cessé car mes nerfs allaient craqués. Je m'étais en l'espace d'une ou deux semaines, retrouvée seule fille parmi une élite qui ne communiquais plus du tout.

-Ça y est, Roseanne, vous pouvez ouvrir les yeux.

J'ouvris lentement les yeux et fixa mon reflet dans la glace. Je suis belle. J'ai les paupière dorée et le trait d'eye-liner est argenté. Je brille. On dirait qu'une poussière d'étoile c'est étalée dans les alentours de mes yeux. 

-Parfaite. commente la voix féminine

Je laisse mes yeux glissés vers le haut du miroir et ma mâchoire se décrocher lorsque je vois l'identité de la jeune femme.

-Wouha! Yeri? C'est vraiment toi?

Elle rit et je me retourne sur mon tabouret. Je l'agrippe par la main en souriant, les yeux écarquillés de surprise. Enfin un peu de joie dans ces moments durs. 

-Qu'est-ce que tu fais là? Je te croyais en Grèce!

Elle me sourit et je remarqua alors la jeune fille à ces côtés. Celle-ci était plus grande qu'elle avec de long cheveux bruns.

-Enchantée, je m'appelle Joy. se présenta-t-elle

J'hocha la tête et lâcha la main de Yeri pour la posée en compagnie de l'autre sur le rebord du tabouret. Les yeux passant de l'une à l'autre. Yeri avait gardé ses magnifiques cheveux blonds mais les avaient coupés.

-Mais.. Yeri..

Elle comprit aussitôt ce que je me demandais. Comme avant, nous nous comprenions en un seul regard. Elle m'avait manquée. Yeri m'avait énormément manqué, je le réalisais, à présent. Nous nous connaissions depuis toutes petites mais il y a quelques années, le destin nous à séparées. Et la revoilà. Pile quand j'en ai besoin.

-C'était la voix de Joy. Vu que t'allais reconnaître ma voix et qu'elle est actrice,  j'en ai profiter.. Mais c'était mes mains. Joy à trop de respect envers les inconnus.

Son amie émit un rire gêné et nous nous sourîmes. Yeri se pencha et me chuchota, je cherchant pas spécialement à être discrète:

-Enfin.. C'est qu'elle t'admire, surtout.

Elle me fit un clin d'œil et Joy lui tapa le bras, cramoisie. Je lui adressa un grand sourire et la remercie, ce qui réussis à la faire encore plus rougir.

-Pourquoi vous êtes là, sinon?

Je me retourna face à la glace, rappelée par les soupirs du maquilleur. Déjà prêt, il posa aussitôt un pinceau rouge sur mes lèvres. 

-Je ne voulais pas manquer ton défiler spécial pour Yves Saint Laurent. répondit vivement Joy

-Perso, je voulais juste te voir, rit Yeri, avec tout ce qui ce passe en ce moment, j'me suis dit que t'avais besoin de moi.

Je sourit tendrement et le maquilleur laissa échapper un gémissement. Les filles pouffèrent derrière moi et je fit un effort pour ne plus bouger. Après tout, il n'avait pas signé pour travailler avec des incapables ni des personnes insupportables. Autant lui rendre la vie plus facile.