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Elyfaelle,

Tu me trouveras certainement absurde à ainsi t'écrire alors que je sais pertinemment que jamais tu ne pourras lire cette lettre. J'entends déjà ta douce voix se moquer de ma personne, prétendant que je fais dans la niaiserie et que je me suis encore laissé attendrir.

Tu n'aurais pas tout à fais tord.

A force de retourner ciel et terre pour retrouver ta trace, car oui il est évident que je suis partie à ta recherche, j 'ai fini par admettre que tu nous avais quitté. 

Je ne sais toujours pas comment, ni pourquoi mais tu n'es plus à mes cotés, or vois tu cela ne me convient pas.

Enfermé des semaines, errant dans mes appartements, n'étant plus que l'ombre de l'elfe que j'étais, tous finirent par s'inquiéter de mon état de santé. Même Ada, eut fini par admettre qu'il aurait préféré céder à notre requête... L'ironie de ma situation me fait grincer des dents.

Aussi, tu dois cette lettre ou plutot les pensée de mon esprit tourmenté à Glorfindel. Il m'a vivement conseillé de ne point perdre face. Il prétend qu'a sa mort, il eu besoin de poser sur papier ce qu'il ne pouvait expliquer, ce qui lui rongeait l'âme .

 Aujourd'hui c'est toi qui est la cause de mon désespoir, c 'est toi qui a brisé mon féa. Le sais-tu seulement ?

Oui, c 'est une très bonne interrogation que celle-ci, peux tu ne serait-ce qu'imaginer l'état dans lequel tu m'as mis ? Il est clair que non, même moi je suis surpris de ma propre faiblesse...

A corps perdu, je m'étais lancé dans la quête de te retrouver, ignorant la possibilité que tu sois morte. Es tu morte ? Je préfère ignorer cette réponse... Tu n'aurais pas osée me faire cela n'est-ce pas?

J 'étais tellement en colère Elyfaelle. Comment as tu pu m'abandonner, comment as tu pu partir sans laisser mot, trace, sans même me laisser l'espoir de revoir une dernière fois ton visage.

Il me hante ton visage !  Toujours près de moi, tel un fantôme ou une ombre, ne me laissant aucun péris je le vois. Ton regard perçant me lance des éclairs à chacune de mes déviances. Même sans être là, tu exprimes ton mécontentement... Et pourtant tu n'es pas la ! 

Je crois que tu me manque plus que je ne l'admettrais jamais. J 'ai besoin de sentir ta présence, ton odeur, ta douceur... et ta peau. Ne serait-ce que ton souffle ou voir ton sourire. Je suis privé de tant de choses qui me parraissent maintenant essentielles.

Ma douce, je peux te l'avouer, tes baisers sont la chose dont l'absence me coûte le plus. 

 Cela fait maintenant trois printemps que tu n'es plus là et je peine à me souvenir du goût qu'ils me laissaient. Cela me parait tant cruel.

 Pourquoi Horu t'as t'il donc mis sur mon chemin et t'enlever aussitot ? 

A l'aube de l'officialisation de mes fiançailles, je ne peux m'empêcher d'espérer ton retour. 

Niniel sera parfaite en souveraine, juste, belle, intelligente et dotée de manière irréprochable, je sais qu'elle fera le bonheur de mon peuple. De plus l'alliance avec sa maison ne fera que renforcer les liens sur lesquels mon rang tient. Je devrais me réjouir d'une telle union ... 

 Cependant, bien qu'elle soit parfaite aux yeux de tous, ma propre vison est quelque peu différente. Je me répugne à la pensée de détruire son féa car le mien est déjà prit. Personne ne comprend cela. Je refuse de la laisser espérer. Ne me jette pas un de tes regards sombres, je l'ai mise en grade tu sais. Je lui ai dit que je n'avais pas de place pour elle en mon Féa. Que celui-ci t'appartient ! Ils me prennent tous pour un fou. Ils prétendent que tu n'est qu'une amourette, une passade et que Niniel saura me guerir de toi. Ce sont eux qu'ils sont foux. Moi, je sais très bien ce qu'il en sera...

Sa vie sera similaire à celle de ma mère, mariée à un homme qui ne peut l'aimer... j 'ai soudain moi de rencoeur envers ce dernier. Je serais exactement comme lui malgrè le serment que je m'etais fait.

 J 'attend que les Valars te renvoient vers moi d'une manière ou d'une autre. 

Le feront ils ? 

J'aimerai tellement ne pas en douter Elyfaelle, mais je ne peux m'en empêcher.

 Alors ne me fait pas plus attendre, tu sais à quel point je ne suis patient.

T.


Coeur de printemps ; Correspondance d'amour égaréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant