7 : Le grand moment

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Pdv Harvey :

Le plan se déroule à merveille. Durant les jours qui ont suivis notre sortie à la fête foraine, Rye et Andy ne semblent plus vouloir se quitter. En réalité, c'est à peine s'ils ont besoin de Brook et moi pour les rapprocher. Ils passent chaque minute ensemble, c'est fou! Si Rye est dans une pièce, nous pouvons êtres sur d'aussi y trouver Andy.
Cependant, la tournée achève et les choses ne vont pas assez vites à mon goût. Je sais qu'il faut « leur laisser le temps et blablabla », mais nous ne sommes pas immortels non plus ! S'ils continuent à ce rythme là, dans cent ans ils ne se seront toujours pas avoués leurs sentiments.

Présentement, nous sommes dans la file d'attente pour recevoir notre souper. Le show de ce soir était absolument incroyable ! Comme tous les autres, en fait. Être sur le stage, voir et entendre nos fans s'amuser est simplement le meilleur sentiment au monde. Je sais que cette ambiance de feu me manquera à la fin de la tournée, lorsque nous serons de retour à notre routine normale. Mais bon, il nous reste toujours deux prestations, alors je vais profiter de chaque seconde passée sur scène.

Puisque Rye est le premier à recevoir son repas, il part nous réserver des places. Il finit par s'installer à une table et il commence à avaler ses pâtes, tout en guettant quelque chose du coin de l'œil. Il sourit comme un gamin et je me tourne pour apercevoir ce qu'il fixe et qui est-ce? Roulement de tambour... ANDY FOWLER MESDAMES ET MESSIEURS. Je réalise soudainement qu'il est seul, ce qui fait que c'est le parfait moment pour l'approcher. Discrètement, je m'avance vers Brook, puis je l'amène légèrement à l'écart.

— Brook ? Tu dois aller voir Rye.

Il fronce les sourcils.

— Pourquoi ?
— Pour le tu-sais-quoi.

Le blondinet affiche une mine confuse et je lui pointe Andy avec mes yeux. Son visage s'illumine, signe qu'il a comprit.

— Vas lui demander s'il l'aime, d'accord ? Je vais te donner mon dessert, dis-je.

Il sourit automatiquement et court en direction de Rye. Sans étonnement, il trébuche une bonne dizaine de fois, mais finit par arriver aux côtés du brun en un seul morceau, par je-ne-sais-quel miracle. Il parle quelques secondes avec Rye, puis revient vers moi tout sourire. Avec impatience, j'attend sa réponse, mais il ne fait que me regarder de travers.

— Alors ?
— Quoi ?

Mais il fait exprès ou il est vraiment bête ? J'opterais pour la deuxième option, sachant que ce gamin est persuadé qu'il peut parler aux poissons.

— Il a répondu quoi ? dis-je, impatient.
— Qui ?

Je me retiens de le frapper.

— Rye ! gueulais-je.

Tout le monde se tourne vers nous et Brook leur fait des « coucous » de la main. Je l'arrête brusquement, attendant sa réponse.

— Il dit que c'est un peu froid, mais que c'est très bien quand même.

Je fronce les sourcils. Un peu froid ? Pourquoi est-ce que leur relation serait tendue ? Je veux dire, ils ont littéralement passé les quatre derniers jours sans se lâcher une minute, ils ne semblent pas être en froid.

— C'est étrange, ça.
— Ah, et il a aussi dit qu'il manquait d'épices, dit Brook en souriant.

C'est définitif, cette réponse de Rye ne fait aucun sens. Puis je commence à comprendre. J'espère de tout cœur que je me trompe sur mon hypothèse, sans quoi le blondinet est bête comme ses pieds.

— Brook, qu'as-tu demander à Rye, au juste ?
— Bah, je lui ai demandé s'il aimait son repas.

Il hausse les épaules nonchalamment et je me retiens pour ne pas le frapper, je vous jure. C'est impossible d'être plus idiot que Brook. Littéralement, il mérite d'être dans le livre des records du monde simplement pour son intelligence comparable à celle d'un bêta.

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