Flashing Lights

12 : Première partie

Pdv Rye :

Lentement, j'ouvre mes yeux bruns pour observer où je me trouve. Le matelas est différent du mien, celui-ci est beaucoup plus moelleux. La première chose sur laquelle mon regard se pose est une touffe de cheveux blonds qui ont l'air plus soyeux que jamais. Ensuite, je prends peu à peu conscience que mon bras entoure le bassin de Fovvs et que son dos est lové contre ma poitrine. Nos jambes sont entrelacées et je peux entendre sa respiration lente. En faisant le moins de mouvements possible, je me tourne sur le côté pour attraper mon cellulaire. Il indique qu'il est huit heures du matin. Bon sang, il est tard ! Normalement, je suis levé à six heures le matin, prêt à débuter une autre journée.

Sauf que aujourd'hui, j'ai littéralement une bouille d'ange dans les bras et il est hors de question que je tire Andy de son sommeil. Même en étant habillé, j'ai passé l'une des meilleure nuits de ma vie. Sans blague, dormir avec Fovvs à été très réconfortant. À la base, nous étions supposés avoir une conversation sur ce qui s'est déroulé durant la tournée, mais nous étions beaucoup trop fatigué pour parler. Ainsi, nous avons atterri dans le lit de Fovvs, à dormir en cuillère.

Puisque je ne suis plus fatigué et que je refuse de réveiller mon petit Andy, je décide le l'observer dormir. Ses paupières sont closes, sa bouche attirante est légèrement entrouverte, laissant un filet de bave s'y écouler. Il sert mon bras comme si j'allais disparaître à tout moment, comme si j'allais le laisser là, seul, dans ce grand lit.

— Fais attention, tu bave.

Pris la main dans le sac, je sursaute. La voix amusée et moqueuse d'Harvey me ramène brusquement à la réalité et je suis gêné d'avoir été surpris à fixer Andy.

— Pfff ! N'importe quoi, lançais-je.
— Tu l'aimes, avoue-le.

Hors de question que je parle de ma confusion à Harvey ! Il fait déjà assez de répliques à double sens sur Fovvs et moi, alors je n'imagine même pas s'il savait mes pensées.

— Bien sûr que non ! niais-je en levant les yeux au ciel.
— Et moi je suis la reine d'Angleterre, rétorque
Harvey sur le même ton sarcastique que j'ai employé précédemment.

Il est vraiment déterminé à me faire avouer mes sentiments, lui. Ça fait presque peur. Je me dépêche de changer de sujet, avant qu'Harvey me fasse subir un véritable interrogatoire et que je lui dévoile tout.

— Au fait, qu'est-ce que tu fais ici ? dis-je en reprenant une voix normale.
— M'assurer que vous étiez toujours en vie. À plus, les tourtereaux.

Avant même d'avoir eu le temps de terminer sa phrase, il part en coup de vent. Ça, c'était étrange. Je passe les minutes qui suivent à contempler Andy. Il est franchement beau, jamais je n'avais vraiment fait attention à tous ces petites détails magnifiques chez lui. Par exemple ses fossettes adorables lorsqu'il rit ou les étoiles qu'il a dans les yeux en chantant. Ça me rend beaucoup trop mignon.
Alors que je l'observais tranquillement, son portable de met à sonner, ce qui a pour effet de réveiller le blond. Il grogne, les yeux clos, en attrapant son cellulaire. Andy regarde l'écran quelques instants, avant de l'éteindre. Je fronce les sourcils.

— Qui était-ce ? demandais-je un peu plus sèchement que ce que j'aurai voulu.

Cela ne semble pas le déranger puisque son sourire s'élargit en me voyant.

— Personne d'important.
— Tu es sur ?

Je me rapproche de lui, mon visage beaucoup trop prêt du sien. Ses joues deviennent roses, ce qui me fait légèrement rigoler.

— Absolument !

En me voyant me marrer, Fovvs fronce les sourcils, puis un sourire diabolique prend place sur son visage normalement angélique. Il nous rapproche encore plus, en m'agrippant par les cuisses. Qu'est-ce qu'il fait ? Oh, oh. Ses mains remontent lentement jusqu'à mes hanches, ce qui me fait frissonner et qui déclenche quelque chose de nouveau en moi. Du désir, peut-être ? J'en ai aucune idée, tout ce que je veux pour le moment est de l'embrasser passionnément. Alors j'approche mes lèvres des siennes jusqu'à ce qu'elles se frôlent.
D'un coup, Brook, Sonny et Jack débarquent en trombe dans la chambre. Je repousse précipitamment Andy et nous essayons d'agir comme si rien n'était arrivé, sans succès. Les trois psychopathes ont un sourire fendu jusqu'aux oreilles.