18 : Le retour

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Pdv Andy :

Je tremble d'excitation, ma valise à la main. Juste à côté de moi, ma mère m'enlace fortement, si bien que j'en ai le souffle coupé.

— Doucement, maman. J'étouffe, lui murmurais-je et elle éclate de rire en se décollant de moi.
— Désolé, c'est simplement que... Tu vas me manquer.

Elle sourit, les yeux dans l'eau et j'ai l'impression que les larmes ne tarderont pas à couler, autant pour elle que pour moi.

— Tu vas me manquer aussi, maman.
— Je suis si fière de toi. Et fière de moi pour avoir sût élevé un enfant tel, sans l'aide de ton idiot de père. 

Oh non. Elle ne doit pas aborder ce sujet sinon il est clair que je vais éclater en sanglots à la gare. Lorsque j'aperçois mon train qui arrive au loin, je resserre mon étreinte, enfouissant ma tête dans son cou pour ne pas qu'elle voit mes larmes. Finalement, elle relève ma tête, sèche mes joues mouillées et dépose un délicat baiser rempli d'affection maternelle sur ma pommette.

— Je t'aime, mon fils. Amuses-toi bien, là-bas. Et salue tes amis de ma part.
— Promis maman. Je t'aime aussi.

Un sourire illuminant mon visage, j'attrape ma valise et j'avance jusqu'à la porte ouverte du train. Un salut de main plus tard, je suis à l'intérieur. Il ne semble pas y avoir beaucoup de monde, ce qui me rassure. Je m'installe sur un siège vide, excité à l'idée de revoir mes amis... Enfin, surtout Rye. Nous avons continué à parler un petit peu, durant ses quatre jours, mais ce n'était que pour se dire des détails importants. C'est pourquoi j'ai terriblement hâte de le voir.
Souriant comme un débile, je sors de mon sac une feuille et un crayon que je mordille légèrement. Je me sens inspiré. Après quelques secondes de réflexion, mon crayon se pose sur le papier blanc et les paroles s'écrivent automatiquement, sans que j'ai besoin de faire le moindre effort. L'inspiration me vient de nature. Je pense à Rye et à tout ce qui s'est produit depuis le début de la tournée. Je pense aux nuits passées dans ses bras réconfortants, à son odeur virile qui me rassure à chaque fois, à cette sensation incroyable qui m'enveloppe dès que ses délicates lèvres viennent à la rencontre des miennes. Je pense à lui, tout simplement. En un claquement de doigts, soit vingt minutes plus tard, je constate avec émerveillement que j'ai déjà écris le premier couplet et le début du refrain, ce qui me fait réaliser que c'est exactement l'effet que le brun à sur moi : il fait ressortir le meilleur de moi-même.

Puis, en déposant mon crayon sur la table de bois devant moi, je réalise que je ne pourrai pas continuer à lui cacher mes sentiments. Je sais pertinemment qu'il sera impossible pour moi de résister à cette envie pressante de l'enlacer et de l'embrasser dès que j'en aurai envie. J'ai encore besoin de réfléchir à ce que je vais faire ; si je vais tenter de lui avouer à nouveau mes sentiments. Après tout, la première fois, il a à peine eu le temps de m'entendre et il était pressé. Peut-être qu'il n'a simplement pas entendu ? Probablement. Si ça ce trouve, lui aussi à des sentiments envers moi.

— Tu as l'air bien content dis donc, lance une voix à mes côtés, ce qui me fait sursauter.

Je me tourne pour apercevoir un jeune homme blond avec des yeux bleus azurs magnifiques prendre place sur le siège à côté de moi, un sourire fendu jusqu'aux oreilles.

— Désolé, je ne voulais pas te faire sursauter, dit-il en déposant son sac en dessous de son banc. Au fait, ça te dérange si je me mets à côté de toi ? Tu avais l'air sympa.

Je lui rend son sourire.

— Il n'y a aucun problème, je lui assure.
— Oh, et je m'appelle Harper.
— Enchanté, je suis Andy, répondis-je en serrant sa main tendue devant lui.

Flashing LightsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant