𝓢𝓮𝓿𝓮𝓷𝓽𝓮𝓮𝓷

959 80 58
                                    

Les rayons de l'astre du jour, l'air frais d'un matin automnal entrant par la fenêtre et le chant des oiseaux me tira du lit. Mon lit ? Mais... hier soir j'étais dans le canapé, pourtant... J'enfila mon sweet et me rendis dans le salon en baillant.
—Bonjour tout le monde !
Les regards se tournèrent vers moi.
—Salut salut, me répondit Bruce.
—Bien dormi ? me demanda Natasha.
—Oui, merci !
Je tourna les yeux vers le magnifique visage angélique de Tom, qui me regardait avec son regard innocent bleu océan. Pour une fois, il n'était pas installé aux fourneaux, mais attablé en train de petit-déjeuner.
—Bonjour Ambre, sourit-il.
Je lui souris et m'assis en face de lui.
—Qu'est-ce qu'on mange ce matin ? demandais-je à Bruce, qui nous tournait le dos.
—C'est soft aujourd'hui, thé, salade de fruits et gâteaux que Nat nous a gentiment acheté ce matin !
—Miam ! répondis-je. Mais... avec quel argent ?
L'agent eut un petit sourire malicieux.
—Je me suis permise d'emprunter la carte bleue d'Hiddleston. Et tu sais, avec mes gadgets et mes talents, j'ai trouvé son mot de passe !
Tom fronça les sourcils, et la bouche pleine, lâcha :
—Eeeh !
Je ris à en pleurer. Sa réaction était juste épique !

~~~

...

Ambre releva le nez de son bouquin, et vit Tom qui enfilait son manteau.
—Qui veut aller faire une balade sur la plage avec moi avant qu'on ne parte ? demanda-t-il.
—Moi ! s'écria la jeune femme en courant dans sa chambre pour aller chercher de quoi se couvrir.
Bruce ouvrit la bouche mais Natasha la lui couvrit avec sa main. Ambre et Tom sortirent, et dès que la porte d'entrée eut claqué, Bruce grogna :
—Mais quoi ? Je voulais y aller moi aussi !
Elle soupira.
—Tu ne vois pas qu'ils ont tous deux envie d'une balade entre amoureux sur la plage ?
Bruce écarquilla les yeux.
—Ils s'aiment ?
Natasha rit en se levant.
—Ah, mon pauvre Bruce. Regarde autour de toi !
Ils rirent.

~~~

J'emplis mes poumons d'air marin en laissant mon regard vagabonder sur le paysage. La plage était déserte. C'était magnifique ; nous étions en fin d'après-midi, et les nuages laissent passer les rayons du soleil à un endroit, ce qui faisait qu'on aurait dit qu'un ange (autre que Tom bien entendu) descendait du ciel au dessus de la mer.
—C'est... wow, lâchais-je, à court de mots pour décrire ce magnifique panorama.
—Je suis entièrement d'accord avec vous, c'est magnifique.
Il ajouta :
—Oh, et c'est moi qui vous ai remise dans votre lit, sourit-il. Je n'allais pas vous laisser sur la canapé, où est-ce que j'allais dormir sinon ?
—Vous avez bien fait ! ris-je.
Tom et moi marchions côte à côte, nos mains se touchant presque. À chaque fois qu'elles s'effleuraient, j'avais l'impression que mon cœur allait exploser, et ma tête avec. Je jeta un regard furtif vers Tom, qui fixait un point devant nous avec un regard parfaitement détendu et angélique.
—Vous savez, Tom...
—Oui ?
Nous nous arrêtions tandis que nos regards s'encrèrent.
—Quand je regarde vos yeux, j'ai l'impression que j'y vois l'océan tout entier.
La brise taquina mes cheveux. Les nuages bouchèrent le trou de soleil, tandis que l'obscurité tomba, la pluie n'allait plus tarder. La brise se fit de plus en plus insistante.
—Et vous n'avez pas peur de vous y noyer ?
Je ne m'attendais pour rien au monde à cette question. Je baissa le regard.
—Pourquoi en aurais-je peur ?
Il m'attrapa délicatement le menton avec ses doigts, pour me forcer à le regarder. Il avait le visage fermé et sérieux ; nos souffles se mélangèrent.
—Car derrière chaque homme se cache une partie sombre, Ambre. Plus grande que vous ne le croyez. L'Homme est un être imparfait.
J'avala ma salive. Il continua sur le même ton froid :
—Comme l'océan. L'eau est claire et limpide à la surface. Mais au fond, comment est-ce réellement ? Sombre, froid ? Le soleil ne fait pas profiter de ses rayons le fond des océans ? Personne ne le sait. C'est bien trop profond.
J'approcha de plus en plus mon visage du sien.
—Eh bien, Tom, n'avez-vous pas peur de vous noyer dans les miens ?
J'arrêta mon visage alors que nos nez se touchaient. Tom fixa mes prunelles vertes.
—Oh que si, Ambre. Ils sont si profonds. J'ai bien peur de m'y noyer pour l'éternité.
Nous continuions de nous fixer, quand la voix de Banner, se trouvant en haut de la falaise, résonna sur la plage déserte :
—Vous venez ? On y va !
—On arrive ! cria Tom à son tour.
Il ajouta :
—Vous venez ?
—Oui...
Je suis déçue, pourquoi il faut toujours qu'il y ait quelqu'un qui s'interpose entre Tom et moi a chaque fois ? Pendant que nous courrions, il prit ma main dans la sienne. Je me retins de tomber dans les pommes en souriant de plus belle.

...

—En route ! dit Nat. Je peux essayer de conduire ?
—Essayer ? rit Tom. Pas de bêtises, hein ?
—Oui, oui.
Elle prit le volant, moi à ses côté et les garçons à l'arrière. Je posa mon crâne sur le repose-tête du siège en cuir en soupirant discrètement. Tom était vraiment étrange tout à l'heure, mais si poétique. On aurait dit une autre personne.
—La pluie ne devrait plus tarder, dit Bruce en regardant par la fenêtre.

...

Nous roulions depuis à peu près une demi-heure quand Natasha s'arrêta au bord de la route, et que Bruce ne parlait plus.
—Que se passe-t-il ? demanda Tom, se faisant inquiet.
—Shut, fit Banner en sortant à son tour.
J'échangea un regard avec Tom puis sortis pour rejoindre les deux personnages, se tenant côte à côte, qui regardaient au loin dans la campagne. Je m'arrêta à côté de Nat, faisant le silence. Un coup de tonnerre résonna, lointain.
—Tu as entendu ? demanda-t-elle à Bruce.
—Oui... c'est lui.
—Lui qui ? fit Tom en arrivant vers nous.
Le tonnerre se fit de plus en plus proche.

~~~

—Il est là, il faut qu'on l'intercepte.
—Mais... qui ça ? demanda Ambre.
À peine eut-elle fini sa phrase qu'à quelques centaines de mètres, dans un champ, un éclair frappa le sol -ce qui les fit tous trembler, tandis que la jeune femme se bouchait les oreilles-, et un homme en apparu ; grand, en armure, cheveux longs et blonds, longue cape rouge.
Thor.

𝓤𝓷𝓭𝓮𝓻 𝓡𝓪𝓲𝓷 [𝓣.𝓗.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant