MON AMOUR POUR LA VIE M.A.P.L.V. tome 1

Partie 15

Il se tenait à présent devant la personne qui avait involontairement mis sa vie sans dessus dessous et tenait à partager avec elle sa découverte... quitte à passer pour un âne.

- j'ai beaucoup réfléchi... à nous deux, à notre relation... et j'ai ... quelque chose à te dire... là, tu vois, c'est moi qui panique...

- mais pourquoi?

- parce que je suis tombé amoureux de toi, souffla t il très mal à l'aise avec ces mots qu'il n'utilisait jamais.

Nikita resta un moment sans voix, alors qu'il évitait son regard... elle se reprit et doucement, avança la main vers son visage en prononçant tout bas son prénom, comme on fait pour ne pas effrayer un animal sauvage qu'on découvre blessé.

Ses yeux se plantèrent dans les siens. Il reçu le regard éperdu de bonheur et le grand sourire heureux de Nikita comme un coup de poing dans l'estomac.

- moi aussi, je t'aime, lui murmura t elle, doucement à l'oreille avant de l'embrasser dans le cou.

Il perdit pied, ils s'enlacèrent passionnément.

Mais soudain, alors que leurs caresses devenaient plus précises, Nikita poussa un cri déchirant et se déroba. Elle se réfugia par terre de l'autre coté de la pièce luttant contre la terreur du souvenir de ses agressions.

- oh non... ma chérie, souffla t il, cherchant à reprendre son souffle, ses esprits et le contrôle de lui même.

- je... je suis tellement désolée... répétait elle en tremblant de tout son être... je te demande pardon... je... j'aurais tellement voulu être une fille... normale... une fille pour toi...

Blottie dans le coin de la pièce, elle ne le quittait pas des yeux, un torrent de larmes coulant sur ses joues.

Tout doucement, il vint s'asseoir par terre à distance raisonnable.

Il lui tendit la main sans cesser de lui parler les yeux dans les siens. Après un long moment, elle posa sa main glacée dans la sienne. Il l'attira contre lui. Il avait la sensation de tenir un oiseau blessé tellement son cœur battait fort et sa panique était palpable.

Petit à petit, elle parvint à se contrôler. Il l'aida à se relever. Comme à chaque fois, la crise la laissait exténuée. Elle était au bord de l'évanouissement.

- on va te commander un truc à manger au room-service, dit il, la mort dans l'âme, ton avion décolle à 16h c'est bien ça?

- oui, on part d'ici à 14h30, répondit elle machinalement.

- il est 13h30...

Il avait beau être un gaillard trentenaire, là, il avait juste envie... d'éclater en sanglots!

Comment pouvait il la laisser partir dans cet état là?

Docilement, elle picora quelques fruits sur le plateau qu'on leur amena. Il dut insister pour qu'elle boive un peu. Une femme de chambre arriva et prépara sa valise de danseuse étoile. Un groom vint la chercher. Tous les deux n'avaient échangé que peu de mots mais leurs regards étaient restés soudés l'un à l autre.

- il va être l'heure, fit elle.

- c'est l'enfer, souffla t il.

- pourquoi tu t'infliges ça? Demanda t elle d'une voix blanche, tu vois bien qu'il n'y a pas de solution, pas d'avenir pour nous...

Doucement, il la prit par les épaules.

- parce que je t'aime... tu m'entends... On va s'en fabriquer un d'avenir... Je ne suis pas prêt à renoncer... pas du tout...