Partie 12

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Noël arrive, Nikita est ravie d'avoir ses enfants près d'elle pour les fêtes.Martin qui, par conversations téléphoniques interposées, découvre les relations qu'elle a avec ses enfants se surprend à se sentir seul... à souhaiter partager leur moments de complicité.

Un soir de Janvier, il reçoit un message d'un numéro inconnu, en pestant contre un abruti qui a encore du divulguer ses contacts, il l'ouvre et reste sidéré.

'Mr Malket, je m'excuse d'utiliser votre numéro personnel et j'avoue l'avoir récupéré dans le portable de ma mère avant de repartir en France. Je me nomme Benjamin Ringberg et suis le fils de Nikita Ringberg qui est depuis quelques semaines votre... copine? Petite amie? Je ne sais pas comment dire mais j'ai cru comprendre que vous teniez à elle. Elle va certainement se mettre en colère et je pense que je vais passer pas mal de temps sans avoir le droit de sortir avec mes amis quand vous lui direz que je vous ai contacté. tant pis. J'ai beaucoup réfléchi, c'est pour cela que je ne vous envoie ce message que maintenant... voilà... Maman est malheureuse...'

Martin fait tomber son téléphone de saisissement en lisant ses derniers mots. Il a beaucoup de mal à croire que ce qu'il lit est par un enfant de 13 ans.

Il lâche un juron, récupère son appareil et rouvre le message.

' Maman est malheureuse...

comme vous le savez certainement, elle est horriblement traumatisée et plus vous passez du temps avec elle, plus elle se dit que vous n'allez pas supporter longtemps de... enfin d'être le petit ami d'une femme si... détruite...

moi, j'ai pensé que vous devriez être au courant puisque pendant nos vacances, à chaque fois que ma sœur et moi nous l'avons surprise en train de pleurer, elle a toujours refusé de vous en parler... vous êtes, bien sur, libre de faire ce que vous voulez de votre vie mais si jamais... enfin, est il possible pour vous de consoler ma mère? Ma sœur et moi, nous sommes la seule famille qu'elle a mais pour cela nous ne pouvons pas l'aider... et cela nous fait également beaucoup de peine...'

Martin est debout, son portable en main et tourne en rond dans le coin salon de sa chambre d'hôtel.

Le message se termine par encore des excuses et un 'cordialement' un peu pompeux.

Martin répond par un simple et rapide: 'merci Benjamin de ta confiance, je suis désespéré d'apprendre que ta maman se torture ainsi. Je vais essayer de trouver un moyen d'alléger sa peine et de la rassurer. Tu es un garçon courageux, ta maman a beaucoup de chance de t'avoir.'

Il ouvre le mail de son amie qui contient son planning du mois et réfléchit longuement avant d'appeler sa secrétaire.

C'est ainsi que, quand Nikita se présente avec la troupe à l'ambassade de France au Japon pour une soirée de gala, elle sursaute en découvrant Martin, appuyé contre un arbre, qui la guettait. Il y a des photographes partout, elle reste tétanisée. Il vient résolument à sa rencontre.

- salut, je t'ai manqué? Demande t il.

Un premier flash la fait sursauter. Mais plus encore, l'étincelle de colère qu'elle découvre dans son regard.

- allez viens entrons, fait il en passant le bras autour de sa taille pour l'entraîner sous un feu d'artifice de flash.

Une fois à l'intérieur, elle est submergée de panique, manque d'air... il la lâche devant la porte d'un petit salon privé qu'il a repéré un peu plutôt, lui fait signe d'y entrer et met deux mètres entre eux, les bras croisés.

Elle ne parvient pas à reprendre son calme, paniquée par sa colère. Il le comprend mais ne pouvait pas faire autrement.

- Martin, articule t elle au bord des larmes, je t'en prie... tu me fais peur...

- oui... déclare t il et je te fais pleurer mais tu ne me dis rien...

- te dire quoi? Parvient elle à dire entre deux tremblements.

- je ne sais pas... qu'on est ensemble depuis presque deux mois et que tu es persuadée que je vais te plaquer pour aller me taper une pute parce que je suis qu'un baiseur?

- oh...

- c'est vraiment ce que tu penses de moi? Demande t il en reprenant une voix plus calme, tu peux penser ça de moi malgré tous les moments magiques qu'on a passé ensemble... en vrai ou en conversation? C'est comme ça que tu me vois?

- non.

- Nikita... gronde t il. Sois honnête.

- j'ai peur, j'ai tellement peur...

- de moi?

- de ce qui nous arrive... je veux dire c'est comme un conte de fées sauf que je sais bien que ça n'existe pas... depuis tellement d'années, la vie me... cherche à me détruire... et là, il y a un moyen imparable pour moi...

- pour te détruire??? s'étrangle t il, moi? tu penses que je veux te détruire!?!

- pas volontairement.

- Nikita si tu n'as pas confiance en moi, je vois pas où on va...

- c'est en moi que j'ai pas confiance... avoue t elle le visage caché dans ses mains sans plus pouvoir retenir ses larmes.

La carapace de colère qui l'enveloppait se putréfie au son de ses sanglots, il vient s'accroupir devant la fauteuil où elle s'est effondrée.

- pardon... pardonne moi de t'avoir poussée à bout... pardon Nikita...

- pourquoi tu es là, avec moi?

- parce que je n'ai envie d'être nulle part ailleurs ni avec une autre femme... pardonne moi... permets moi de te prendre dans mes bras, je t'en prie...

- tu étais fâché contre moi...

- oui... et d'une certaine façon, je le suis encore...

- oh...

- pourquoi est ce que tu pleures et que tu ne me dis rien?

- parce qu'il n'y a rien à dire... tu es toi et moi... je suis ce que je suis...

- je tiens à toi, Nikita, plus que jamais à aucune femme... fait il mal à l'aise. Je m'en fous des putes qui croisent ma route, je pensais qu'on était bien ensemble et moi, ça me va... tu n'es pas bien toi?

- si... si Martin je vis un rêve depuis que nous nous sommes rencontré...

- pareil... je vais t'embrasser si tu n'as pas de fantômes autour de toi, souffle t il en prenant ses lèvres doucement conscient de l'avoir bouleversé en l'attaquant de front.

Elle semble avoir plus besoin de sa chaleur que peur de lui, il décide d'approfondir son baiser. Une fois encore, ses démons ne lui résistent pas.

- je suis un grand garçon, tu sais... murmure t il dans son cou, je suis capable de savoir ce que je veux, ce dont j'ai besoin, ce qu'il me faut pour me sentir bien...

Elle ne peut rien répondre bouleversée par son souffle chaud dans son cou et lui, savoure de la sentir réceptive

- tu sais ce dont j'ai besoin? De toi... Nikita, juste de toi... je n'ai jamais eu besoin de quelqu'un aussi fort... je ne vais nulle part, j'ai tout ce qu'il me faut quand tu es là... même juste au téléphone... et je veux que tu me crois.

- oh, Martin...

- dis le. Dis moi que tu me crois.

- je te crois, Martin, fait elle tout contre ses lèvres.

- alors promets quand tu te sens mal, que tu doutes ou que tu as du mal à savoir où on en est, promets que nous en parlerons.

- oui, je te le promets.

- oh, Nikita!! soupire t il en la serrant contre lui, j'ai eu si peur!!

- peur?

- oui, peur de te rendre malheureuse...

- mais non, c'est moi qui me torture...

- tu as promis.

- oui, je vais tenir ma promesse...

- parfait.

Ils restent ainsi enlacés quelques minutes.

MON AMOUR POUR LA VIE M.A.P.L.V.   tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant