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Non, non, non, non ! Ça ne peut pas se terminer comme ça ! Je ne peux pas rester sans rien faire ! Je dois essayer. Tandis que je me redresse je compose le numéro.

-Loba ! Ravie d'avoir de tes nouvelles, j'ai fini par penser que tu te foutais complètement d'elle. Tu as changé d'avis ? Tu l'a veut encore ?

-Je te jure que si tu l'as touché et je refais le portrait version Picasso.

-Du calme elle st en vie. Pour l'instant.

-Rendez-vous à la maison du padre Federico pour 15h avec ma sœur de préférence.

-Toujours aussi directe à ce que je vois, ma belle. Très bien. À toute à l'heure Loba.

Je sors du lit en me forçant à tenir debout, chose plus facile à dire qu'à faire quand la douleur prend le dessus et m'habille en quatrième vitesse. Une fois prête à partir, je regarde la fenêtre.

-Trop haut et pas de prises évidemment. Ok Alison, on va passer par les couloirs et on ne va pas se faire remarquer.

Facile à dire quand tu n'as pas un sac avec tes affaires encombrantes de moto. Je passe la hanse de mon sac à mon épaule et me dirige vers la porte en boitillant. Quand je l'ouvre je m'attends... Je ne sais même pas à quoi je m'attends ? Sans doute à des dizaines de patients attendant leur tour, des infirmières allant et venant entre les chambres, mais non il n'y avait rien de tout ça. Je ne vois qu'une belle infirmière blonde, balançant ses cheveux aux dessus de son épaule faisant du grain à Shade en posant sa main sur son bras tandis que ce dernier était plongé dans le remplissage de paperasse. Par moment, il leva les yeux vers l'infirmière d'un air détaché et lasse acquiesçant avant de repartir dans ses papiers. Je me dirige lentement à l'autre bout du couloir surveillant leur geste quand elle détache enfin son regard du beau brun pour me fusiller du regard. Oups cramé.

-Oh mademoiselle ! Vous devez rester au lit. M'interpelle-t-elle.

Je fais mine d'avoir rien entendu pressant le pas et tente de m'éloigner le plus possible. Peine perdue quand Shade m'attrape par le poignet stoppant mon évasion à la Boudini tellement Houdini aurait fait mieux.

-Alison, c'est sérieux. Tu devrais l'écouter, tu n'es pas encore en état pour....

Je ne le laisse pas finir sa phrase que je me défais violement de son emprise, les larmes aux yeux je le repousse assez fort qu'il en finit sa course sur les fesses. Dans ses iris, une légère apparition de surprise passe en coup de vent avant de disparaitre aussi vite que c'est venu. Il n'a pas l'air plus abasourdi que ça vu qu'il se remet déjà sur ses jambes.

-Je n'ai pas le temps pour vous conneries !

J'ai déjà traversé la moitié du couloir lorsque je croise Ethan, étonné de me voir debout, il commence à ouvrir la bouche sans doute pour commencer un discours pour me retenir. Je passe devant lui l'ignorant sans un regard, j'arrive dans le parking souterrain, la porte commence à se refermer et entre le grincement se distingue des bruit de pas. Shade n'a pas hésité une seule seconde à me suivre à travers tout l'hôpital, il faut que je m'en aille avant qu'il ne me séquestre pour folie passagère. La porte n'a pas finit de se fermer que Shade l'ouvre à nouveau est m'attrape, cette fois-ci, avec plus de pression que la fois précédente sur mon poignet me forçant à m'arrêter. J'essaye de me défaire de cette emprise en tirant plus fort mais ne réussi qu'à me faire plus de mal qu'autre chose. Après une dernière tentative, en vain, je suis obligée de me retourner pour le confronter. Je suis frappée par ces yeux braqués sur moi, ses doux iris bleus clair plongent dans les miens et semble voir jusqu'au tréfonds de mon âme, la douleur que j'éprouve. A aucun moment je ne vois dans ses yeux de la peur, du jugement ou de la satisfaction tout ce que je vois c'est de la bienveillance, de la compassion. Malgré son regard intrigué dans ma direction, je tente toujours de lui faire relâcher mon poignet mais plusieurs minutes de débat me font bien comprendre qu'il n'a pas prévu de lâcher prise. Je sens que je suis sur le point de craquer et je ne peux pas m'éloigner il le faut. Ne pouvant retenir une minute de plus les larmes qui brûlaient mes yeux, j'éclate en sanglot mes jambes cédant sous mon poids. Shade tenant toujours mon poignet me rapproche de son torse me laissant glisser contre lui tout en m'accompagnant pour m'éviter de me faire mal. Il s'est accroupit pour être à ma hauteur ses mains sur mes hanches, non pas sans avoir d'abord pressé ma tête sur son épaule où j'y pleure davantage. Je ne sais pas quel temps passe mais plus tard alors que nous sommes tous les deux à genoux, Ethan nous observent de loin ne s'approchant pas ne voulant pas interrompre ce qu'il se passait tandis que Shade me caressaient les cheveux chuchotant des mots rassurant à l'oreille tandis que je reprenais calmement ma respiration la tête contre son torse. Quand le brun brise enfin ses murmures c'est pour poser les questions qui lui brûlaient tant les lèvres.

Un Flocon D'Amour T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant