Chapitre 6

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Sherlock avait également décidé la veille d'essayer d'étouffer ses sentiments pour son médecin mais quand les infirmières l'avaient réveillé dans la nuit pour repanser sa jambe il n'avait pu s'empêcher d'être mécontent que ce ne soit pas elle.

Son humeur ne s'était pas améliorée au fil de la matinée et il n'y avait aucun signe d'elle. A la fin, il s'en prit à l'une des infirmières alors qu'elle venait soigner le patient dans le lit en face de lui.

- Où est mon médecin ? Pourquoi n'est-elle pas encore venue aujourd'hui ?

L'infirmière blonde était celle qui avait essayé de le laver dans son lit la veille et elle haussa un sourcil.

- Le docteur Hooper est très demandée. Elle a beaucoup de patients à soigner, vous n'êtes plus le seul. Je suis sûre qu'elle viendra s'occuper de cette salle quand elle le pourra.

Cela ne servit qu'à mettre Sherlock de mauvaise humeur et même John, qu'il avait rapidement considéré comme plus qu'une simple connaissance désormais, ne réussit pas à lui faire reprendre ses esprits.

- Nom de Dieu, je l'ai choisie parce que je pensais qu'elle me donnerait de meilleurs soins que les autres mais elle n'est pas meilleure que les autres médecins de ce foutu endroit. Je ne deviendrai pas une statistique de plus, jamais.

John secoua la tête.

- Mais que proposes-tu de faire à ce sujet, mon vieux ? Il y a des centaines de patients ici et le personnel est à pied d'œuvre pour répondre à tous nos besoins. Pourquoi devrait-elle te faire des faveurs et pas aux autres ?

Sherlock s'assit et contempla ses options, ses yeux se plissèrent tandis qu'il réfléchissait. Il la respectait trop pour essayer le chantage et de toute façon il n'avait rien sur elle. La corruption était aussi hors de question, elle avait beaucoup trop de valeurs morales pour ça. La seule option qui lui semblait s'offrir à lui, lui donna des scrupules. Il n'était pas opposé à séduire une femme pour ses propres besoins mais dans le passé, la seule occasion où il l'avait fait, il n'avait pas été attiré par la femme en question et, en toute honnêteté, il ne pouvait pas dire ça de la belle docteure Hooper, surtout après CE lavement au lit.

John s'assit sur le côté du lit et le regarda.

- A quoi tu penses ?

- Je pense que je pourrais la séduire. Elle est déjà attirée par moi, il ne faudrait pas grand-chose pour la pousser dans la bonne direction et alors j'aurai la garantie d'avoir l'attention que je veux.

John fronça les sourcils et secoua sa tête.

- Je ne sais pas Holmes. Elle a l'air d'être innocente quand il s'agit d'amour. Ça n'a pas l'air d'être une chose décente à faire. Si tu as besoin d'affection féminine je suis sûr qu'il y a plein d'infirmières qui sont... disons un peu plus expérimentées.

Sherlock s'esclaffa :

- Ce n'est pas d'affection dont j'ai besoin, ce n'est pas important, c'est de l'attention. J'ai besoin de savoir que mes soins sont une priorité... Que je sois maudit si je reste ici un moment de plus que nécessaire. Elle s'est assurée que je garde ma jambe, mais maintenant je dois me remettre sur pied, j'ai besoin de ma mobilité. Je déteste être coincé dans ce foutu lit comme un invalide.

Il frappa ses poings de chaque côté de son corps, frappant le matelas avec colère.

Ce fut à ce moment que Molly passa la porte et qu'elle regarda Sherlock en état de choc. Pendant un moment il se demanda si elle n'avait pas que trop entendu leur conversation mais il devint vite évident qu'elle n'avait entendu que son dernier emportement.

Battle For Love (tr)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant