Chapitre 8

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Quand Molly revint dans sa chambre plus le même jour, Mary sut immédiatement que quelque chose s'était passé. Elle eut l'air d'avoir un temps d'arrêt sur Molly avant de se lever et de guider avec ses mains son amie pour s'asseoir sur le coin de son lit avec elle.

- Allez... Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi ai-je l'impression qu'il s'est passé quelque chose ? Tu ne peux pas t'arrêter de sourire.

- Oh Mary... C'était la meilleure chose au monde. Mr. Holmes... Sherlock, il... Elle baissa la tête se sentant soudainement timide. Il m'a embrassé.

- Molly... Je suis à la fois heureuse et choquée. Je m'attendais à ce genre de comportement de la part de certaines de mes collègues infirmières mais pas de toi. J'en déduis qu'il s'est déclaré de lui-même.

Molly se trémoussa inconfortablement en repensant à leur conversation. Elle n'avait aucun souvenir qu'il lui ait révélé ses sentiments mais il devait sûrement ressentir quelque chose pour elle. Elle en dit autant à Mary.

- Je suis sûre que tu as raison mais assure-toi de ne pas trop donner de toi-même sans t'assurer de son affection avant. Les hommes dans cet endroit sont seuls et en quête de réconfort, nous devons nous méfiez d'eux pour qu'ils ne prennent pas de libertés. Mais assez de mon sermon raconte-moi tous les détails, c'était bien ?

- Comment puis-je dire ce qui est bien ou mauvais alors que je n'ai rien à quoi le comparer ?

- Donc c'était ton premier baiser ? Maintenant je suis encore plus surprise. Tu dois vraiment aimer cet homme et pourtant il semble tellement abrasif quand je l'ai rencontré. Non pas que ça nous arrête toujours, nous les femmes, quand nous avons des sentiments pour un homme. Quelque fois on les aime acerbes par nature.

Elle haussa un sourcil et lança à Molly un regard si complice que toutes deux explosèrent de rire.

- Mais ça t'a plu ?

Molly se mordit sa lèvre pendant une seconde et puis hocha la tête.

- Oui, que Dieu me vienne en aide, oui. Beaucoup. J'ai hâte qu'on puisse à nouveau s'embrasser. C'est si mal de ma part ?

- Peut-être mais je peux te dire une chose c'est très naturel. Je me souviens de mon premier flirt avec un garçon quand j'avais seulement quinze ans. Oh, c'était un bel été passé avec des réunions secrètes et des baisers volés. Je comptais les minutes jusqu'à ce que je le revoie. Je suis jalouse de toi Molly ; j'aimerais que le Docteur Watson soit aussi direct. Je suis sûre qu'il m'aime bien mais il n'a rien tenté. Je suis presque tentée de le faire moi-même.

- Mary ! Maintenant c'est à mon tour d'être choquée, tu ne réaliserais sûrement pas une telle idée ?

Mary s'allongea sur son lit en s'appuyant sur ses coudes.

- Oh non je ne le ferais pas ! Je sais qu'il y a au moins deux autres infirmières qui veulent mettre le grapin sur lui donc j'ai besoin d'agir si je veux le sécuriser. Peut-être qu'on peut les faire sortir tous les deux ensemble ? Le temps n'est pas beau demain mais peut-être quand nous aurons un après-midi de congé dans quelques jours, nous pourrions peut-être les inviter à déjeuner dehors avec nous. Il y a une certaine protection à être ensemble, car cela voudra dire moins de commérages de la part des autres membres du personnel. Qu'en penses-tu ?

Molly sourit.

- Je crois que j'aime beaucoup cette idée.

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Le lendemain, Sherlock ne vit pas Molly jusqu'à ce qu'elle vienne après le déjeuner pour l'aider à marcher à nouveau. Il se demanda comment elle avait pris les événements de la veille et avait même pensé qu'elle ne viendrait peut-être pas, mais qu'elle enverrait quelqu'un d'autre pour l'assister, mais elle était là et c'était bon signe. Alors qu'elle l'aidait une fois de plus à enfiler sa robe de chambre et à se lever il sut que le test se ferait lorsqu'ils seraient à la porte. S'ils tournaient à gauche elle voulait qu'ils restent en public et qu'il ne répète pas les actions de la veille. Si elle le faisait tourner à droite, tous les jeux étaient faits.

Battle For Love (tr)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant