Ils se déplaçaient gaiement à travers les stands colorés. Nourriture, peluches, jeux, attractions. Moi, je suivais, trottinant joyeusement, un sourire béat collé au visage. Le cœur léger.
Ils s'avançaient dans ces étroites allées, se contentaient de rire, râler, chahuter. Un mélange de musique incompréhensible s'élevait dans le ciel. Les lumières éclairaient leurs visages et réchauffaient mon cœur.
Puis, ils se sont arrêtés, hésitants. Une voix s'est élevée. Je les ai poussés, riant bêtement, et leur ai crié d'essayer. Alors, il s'est retourné, les yeux pétillants, un sourire chaleureux. Mon cœur a fondu, mon corps a pris feu.
Ils ont perdu. Déçus, ils sont partis, sans savoir où aller, à travers les sentiers parfumés. Moi, je suivais, sautillant joyeusement, un sourire béat collé au visage. Le cœur chancelant.
Ils se sont de nouveau arrêtés, hésitants. Ils m'ont proposé de monter. Mes jambes se sont mises à trembler, ma respiration s'est saccadée, j'ai refusé. J'ai croisé son regard abattu et, maintenant, mon cœur pleure de regret.
Déçus, ils sont partis, se promenant aléatoirement à travers les allés multicolores, et les odeurs. Moi, je suivais, et une pensée m'a traversée. Une sensation de coïncidence, de rêve. Un frisson errait le long de mon dos, et mon cœur criait.
Ils se sont une dernière fois arrêtés. Et, alors qu'ils se concentraient sur la machine, il s'est rapproché. Peut-être inconsciemment. Je pouvais sentir son épaule rencontrer la mienne.
Cette sensation d'illusion m'a de nouveau traversée. Je l'ai rapidement détaillé. Puis j'ai détourné le regard, rêvant, les yeux plongés dans la masse de couleurs vives. Mes joues s'empourpraient, et mon cœur hébété chavirait.
11 Novembre 2019
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Dear Diary,
CasualePour que le souvenir de mes émotions ne s'évapore pas avec le temps. Pour que je me souvienne de la douleur. Pour que je me souvienne de l'euphorie. Pour que je me souvienne de l'amour et de la haine. Pour que ces sensations ne sombrent pas dans l'o...