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|PDV OLI.|

𝐕oilà maintenant deux mois que Flo est parti... Il a rejoins les nombreuses étoiles qui brillent chaque soir dans notre beau ciel obscure. L'enterrement c'est passer difficilement comme les derniers jours depuis cela... Je ne peux pas, je n'arrive pas a me dire et réalisé que j'ai perdu la personne qui comptais le plus pour moi, qui était la plus importante... Pourquoi cette saloperie de maladie s'est acharnée sur lui ainsi ? Pourquoi l'a t'elle emporté dans ce reflet de lumière si intense ? Je n'y arrive pas... je n'y arriverais pas.

Mes volets sont fermés, je reste cloitré chez moi seul sans voir personne ni répondre a personne. La musique c'est bel est bien terminé a présent, je ne peux continuer sans mon frère, c'était lui le moteur, ma force, mon état d'âme mais surtout lui qui me portais chaque seconde. Je suis a présent plus rien, tout s'est écrouler comme si chaque étoile de l'univers se m'était a tomber toute en même temps sans que personne ne puissent les rattraper. J'ai laisser tomber mes projets, ma carrière, les visionnaires, mes amies, ma famille, tout a l'eau... Plus rien ne peux et ne pourra se reconstruire ni même moi, a présent je laisse couler. La force je ne l'ai plus, l'amour n'existe plus, la joie s'est effacé, la tristesse est présente mais je n'ai plus de larmes dans le corps a force de pleurer chaque jour. Je reste là, sur ce canapé noir vêtus d'une couverture a m'apitoyer sur mon sort toute la journée, je n'allume aucun appareil, la télévision, le téléphone ni même la radio. Je virevolte du lit au canapé, ne mange que quelques aliments qui ne font même pas un repas entier. Ma barbe de trois semaines envahi mon menton et laisse place au grandes cernes ainsi qu'aux yeux gonflés et rouge, je ne dors seulement par épuisement . Quand je rabats mes paupières je vois le visage de Flo, nos concerts, ses câlins, ses rires, ses larmes... mais surtout... sa mort.

Mon téléphone sonne, je n'ai la force d'aller jusqu'à lui alors je le laisse sonner tout en laissant mes yeux le fixer. Celui-ci joue le solo de Flo... J'ai oublié de changer la sonnerie sa voix résonne dans le salon, mes oreilles saignent, mon cœur se resserre avant de recevoir une énorme douleur dans celui-ci tel une épée planter en plein cœur. Mes yeux pleurent, sans grande surprise aucunes larmes ne ruissellent sur mes joues, seulement de la tristesse s'empare de mon regard. La sonnerie se stoppe net au bout de quelques minutes. Mon père, ma mère doivent s'inquiéter pour moi, je ne les ai pas revus depuis l'enterrement, ils avaient organisé une collation après son enterrement, ce que je trouve horrible. Organisé un évènement, dans une salle pour boire en l'honneur de Flo ? Qui vient d'être enterrer quelques heures avant et a même pas dix kilomètre de cette salle ? Non c'était trop pour moi j'ai préférer rentré chez moi. Je n'ai effectivement rien contre mes parents mais seulement de l'incompréhension face aux faits, ce n'est évidemment pas pour cela que je ne leur rend plus visite mais seulement car je n'ai aucune envie de retourné dans la maison de nos parents, les flash back vont me revenir et je vais décidément jamais y arriver. Je décide de me lever et de prendre un doliprane dans la cuisine pour cette migraine désagréable qui s'est installé il y a maintenant cinq jours, je me sert un verre d'eau et avale mon comprimé. Soudain la sonnette retentit, encore le facteur ou un fan... Je n'ai aucune envie de répondre et me jette a nouveau dans mon canapé en plaçant la couverture sur moi. Quand tout a coup j'entends la personne qui vient de sonner introduire une clé dans la serrure et faire le tour. La porte s'ouvre, la lumière s'illumine vivement et me brûle les yeux.

Wawad : Oli... mumure-t-il désespérer.

Wawad, mon pote que vous connaissez si bien est ici, chez moi... J'avais oublié que je lui avais passer le double des clés quand Flo... quand Flo avais fait son malaise, il a voulu chaque clés, de moi et de Flo au cas où il nous arrivait quelque chose. Il s'approche de moi vêtu de sa doudoune noir... Il a l'air de faire frais dehors, pourtant on est que au mois d'Août.

Wawad : Il faut que tu te reprennes, ça ne va plus là ! Tu ne vas pas rester avachi sur ton canapé indéfiniment.

Je ne lui répond pas et ferme les yeux, c'est trop dur, beaucoup trop dur pour moi. Ne serait-ce de me reprendre en main demande déjà beaucoup d'efforts qui sont insurmontable pour moi. Je l'entend se déplacer sur le planché de mon appartement avant d'être une nouvelle fois éblouie par une lueur de lumière qui réussi a traverser mes paupières. J'essaie d'ouvrir les yeux avant de lui prononcer quelques mots.

Moi : Eh mais tu fais quoi ? Demandais-je sur un ton ferme.

Wawad : J'ouvre simplement tes volets, ainsi que tes fenêtres pour aérer un peu ton appartement, car ça sent le renfermé ici. Tu les as pas ouvert depuis quand ?

Moi : Je sais pas... Deux jours peut-être... Ou trois... Dis-je d'un air hésitant.

Wawad : Je vois, maintenant tu vas te doucher, t'habiller et on sort.

Moi : Non je n'ai envie de sortir, tu peux partir s'il te plaît Wawad...

Wawad : Oli... Reprend toi, je sais que la mort de Flo est dur, c'est dur pour tout le monde mais il faut se relever et pas rester dans son chagrin une éternité. Flo n'aurait pas voulu te voir triste, te voir aussi maigre, et avec une barbe de deux mois...

Je ne l'écoute qu'a moitié et n'attend pas la fin de son discours. Je me lève en trainant du pied et en ronchonnant car je n'ai aucune envie de voir la population et encore moins sortir devant tout le monde où je vais être reconnu. Alors sans même utiliser le peu de force qu'il me reste pour répondre a ses paroles, je file dans ma salle de bain en laissant Wawad derrière moi, mon regard se porte vers mon miroir ou j'examine mon reflet dans celui-ci avant de me rendre compte de l'état de mon visage et la gravité de ma santé. Je suis si maigre et j'ai une barbe affreuse, avant ce drame je n'aurais jamais pu laisser cette épaisseur sur mon menton... Mes yeux sont cernés, de grands tiroirs laissent paraitre ainsi que mon teint pâle. Je me rend alors compte qu'il va falloir que je surmonte tout ça et me prendre en main... Mais avec qu'elle force ? J'en ai pas la moindre idée.
J'ôte mon t-shirt qui date de trois jours maintenant, je n'ai ni la force de me changer ni de me laver mais pourtant je suis obligé pour mon bien et celui des autres. Je retire le reste de mes vêtements et entre dans ma douche, j'ouvre l'eau de celle-ci et me glisse sous l'eau sans même attendre qu'elle ne soit chaude. A l'instant ou l'eau ruisselle sur mon corps elle est de température agréable, ni trop froide ni trop chaude. Je me savonne le corps ainsi que le peu de cheveux qu'il me reste avant de me rincer et de sortir de la douche. Je m'essuie rapidement, me passe un coup sur les cheveux, un petit coup de parfum dans le cou et me dirige dans ma chambre avec ma serviette entouré a la taille. Cinq minutes plus tard je ressort et rejoins Wawad sans parler ni sourire... Je n'ai absolument rien contre lui mais je n'ai pas le moral, je pense qu'il le sait.

De l'autre côté | Vol.2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant