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|PDV WAWAD.|

𝐎n vient d'arriver au coin de la rue, j'ai garer ma voiture sur le parking non loin du barber shop ou j'emmène Oli pour qu'il se refasse une beauté... Il en a bien besoin après deux mois sans prendre soin de lui, de sa barbe. De plus si on sort ce soir il va falloir qu'il soit un minimum présentable. Il se laisse aller depuis la mort de son frère, c'est très dur de le voir dans cet état... Je ne le voit plus, ne l'ai pas revu depuis l'enterrement comme tout le monde, même ses parents ne l'ont pas revus... Alors j'ai décidé aujourd'hui qu'il était temps de le prendre en main, de l'aider. Je l'ai laisser trop longtemps sans surveillance physique, bien que j'étais chaque jour présent a lui demander de ses nouvelles, en appels ou même en sms... Chaque fois aucune réponse mais je le comprends et je ne suis pas rancunier, c'est pour ça que je suis là aujourd'hui.
J'ai réussi a relever la tête, c'était dur pour moi également, j'ai fait une pause dans la tournée avec le groupe ainsi que sur les réseaux. Il faut se soutenir a présent et ne pas rester chacun de notre côté dans le côté obscure de notre vie.

On arrive devant la devanture du barber shop et on entre dans le salon. Oli me décroche un petit sourire avant de me remercier simplement.

Trente minutes maintenant que le barbier s'occupe de la pilosité d'Oli, je suis à côté de lui assis sur le fauteuil à l'observer. Ses traits sont tirer, de grandes cernes sous ses yeux, ainsi qu'une grande fatigue se dépose sur son visage. Il ne va vraiment pas bien mon pote.

Moi : Sinon, ça te dit d'aller chez moi après pour une soirée fifa, pizza ?

Olivio : Si tu veux. Dit-il d'un air blasé.

Moi : Si tu ne veux pas c'est pas grave je ne te force pas.

Olivio : Ça me feras sûrement du bien, alors allons-y.

On se retrouve devant le salon après avoir terminé et payer. On retourne vers la voiture pour se rendre chez moi, ou nous attend Yanis, il va essayer de changer les idées à Oli avec moi. On a également prévu de sortir en boîte vers vingt-trois heures pour s'amuser entre pote et essayer de faire oublié l'instant d'une soirée ce drame a Oli. Je n'ai prévenu Oli de la présence de Yanis, ni Yanis de la présence d'Oli car malheureusement depuis ce chagrin, Yanis c'est très éloigner d'Oli, et ne lui a pas donner ni demander de nouvelles. Oli, lui, je ne sais dans quel état d'esprit il est, il ne m'en a pas parler. J'espère tout de même que les retrouvailles vont bien se passer.
Nous reprenons la voiture en direction de mon domicile en espérant que tout se passe bien.

Olivio : Merci frérot pour le coiffeur.

Moi : C'est normal frère, tu te sens un peu mieux ?

Olivio : Plus léger.

Un calme résonne dans la voiture depuis une bonne dizaine de minutes, je ne sais que dire sur le moment par peur de contrarier mon pote. Il est a fleur de peau alors c'est assez complexe de lancer un sujet de conservation. J'allume la radio, Toulouse fm, on tombe sur le son de Roméo Elvis, Soleil. Malheureusement au bout de quelques minutes les animateurs radios parlent des frères.

"C'est avec encore beaucoup d'émotion que nous revenons sur le décès du jeune rappeur Bigflo âgé de 26 ans, faisant du rap avec son frère Oli. Nous ne savons ce que devient Oli..."

Je décide de couper la radio avant qu'Oli ne s'écroule. Ils sont terrible ses médias, quand ils ont une nouvelle, tragique ou non, triste ou joyeuse, ils ne peuvent s'empêcher de tout raconter pour attirer les gens.
Il a l'air d'être emporté par ses pensées et de n'avoir rien entendu, aucune réaction ne laisse paraître sur son visage. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle malgré tout.

Olivio : Sinon, comment ça se passe avec les gars ?

Moi : Franchement niquel, on a terminer les petits concerts et demain on a rendez-vous en studio.

Olivio : C'est grave cool, je suis content pour vous que ça marche.

Je ne lui ai dit la vérité, j'ai dûs lui mentir pour son bien. Je sais que si je lui avais avouer qu'on avait fait une pause avec la mort de Flo il s'en serait voulu. Les minutes passent rapidement et les paysages des rues Toulousaines défilent devant nos yeux quand on arrive devant chez moi. On descend alors de la voiture que j'ai garer a la place que j'utilise habituellement avant de rentrer dans mon appartement. Une odeur désagréable nous accueil ainsi que Yanis, putain ce con a encore fumé !

Moi : Frère tu as encore fumé ici !

Yanis : Bah ouais. Salut frère.

Dit-il en s'avancant vers Oli pour le tchequer quand celui-ci ne lui répond a son tcheque.

Olivio : Salut.

Oli me lance un regard gêné, je comprends de suite qu'il n'apprécie pas de voir Yanis après ce qu'il a fait... Ou plutôt pas fait. Je m'avance vers les fenêtres pour aérer au maximum la pièce, cette odeur c'est une horreur !

Moi : Frère tu casses la tête a fumé à l'intérieur, je t'ai déjà dit de sortir.

Yanis : Rho ça va, tu aéres et ça pars. Dit-il en s'installant confortablement sur le canapé.

Je vois Oli, les mains dans les poches de sa veste qui ne bouge pas. Je lui propose un coca, ce qu'il accepte de suite et de s'assoir, ce qu'il fait sans rien dire. Je rejoins Yanis et Oli dans le salon et attrape a pleine main la manette de ps4 pour lancer une partie de fifa.

Moi : Tu veux jouer Oli ?

Olivio : Non.

Je vais le laisser tranquille, je pense que c'est le mieux pour le moment. Je lance alors la partie et joue contre Yanis. Oli, lui, regarde dans le vide sans même nous décrocher un seul mot. Ça va être dur, très dur de le faire revenir a la réalité, de l'aider a aller mieux, et a lui redonner sa joie de vivre. Je m'éclipse quelques minutes le temps de commander les pizzas et en espérant qu'ils se parlent.

Yanis : Ça va Oli ?

Olivio : Comme une personne qui vient de perdre son frère.

Yanis ne lui répond rien par manque d'argument, il ne sait quoi dire face a la situation et a la froideur d'Oli. Je reviens avant que cela ne dur une éternité et on commence a parler de nos souvenirs de collège tout les trois.

Moi : Oh et tu te souviens Oli quand tu avais reçu un message du prof de musique qui disait de le rejoindre au restaurant ce soir et qui au final, ne t'étais pas adressé mais était adressé a notre prof de français ?

Olivio : Je me souviens.

Yanis : Et quand tu avais pas remarqué que ta sœur avait ranger son justaucorps rose dans ton sac de sport Wawad, et que tu t'es retrouver dans cette tenue a nous faire une démonstration de poutre devant toute la classe ?

Moi : Oh oui, je me souviens c'était tellement drôle mais mon dieu la honte que je me suis taper !

On parle comme cela pendant une bonne trentaine de minutes a rigoler de nos souvenirs de collège. Oli arrive a reprendre un peu de coeur en nous racontant des souvenirs qu'on avait oublier, moi et Yanis, mais c'est dur de lui faire décrocher un sourire. Les pizzas viennent d'être livrer . On se jette alors rapidement, moi et Yanis sur les pizzas quand a Oli, il ne se sert pas... Je ne sais que faire pour lui arracher cette tristesse et le rendre heureux, c'est bel et bien la première fois que j'ai affaire a ce genre de situation avec un de mes proches.

Moi : Oli, mange au moins une part, tu as besoin de force. Et tu n'as pas le droit de refuser une pizza au chorizo !

Olivio : C'est ce que Flo préférait... Chaque fois qu'on mangeait des pizzas, il choisissait celle-ci.

Moi : Alors prend en une, il sera fière de toi de te voir manger.

Olivio : Mhh.

Il finit par prendre une part, puis une deuxième. J'ai bien l'impression que son frère lui a ouvert l'appétit, ce qui me rassure pour le moment. On finit de manger nos pizzas tel de grosses ottaris avachis sur le canapé quand je décide d'annoncer aux gars que nous partons en boîte. Car il est déjà vingt-trois heures quinze.

De l'autre côté | Vol.2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant