Je sors du travail et passe par la sombre ruelle derrière la boite. À peine franchis la porte de secours de derrière, quelqu'un m'attrapa et me plaqua contre le mur. Les souvenirs de l'autre nuit où Carter essayait de me violer resurgissent dans mon esprit. J'eus le réflexe de crier, d'appeler de l'aide.
"Ferme là, putain !"
Je reconnus la voix et regarda la personne qui me retenait contre ce mur.
"-Zayn ?
-M'appelle pas comme ça.
-Pourquoi ? Vous vous appelez bien Zayn.
-Et alors, je ne te permets pas de m'appeler par mon prénom.
-Je ne vous permet pas de me toucher ni même de me parler et vous le fait bien."
Il me regarda et me lâcha. Il ouvra la bouche comme pour dire quelque chose mais, la referma aussitôt. Il me regarda et souris.
"-Est-ce que tu as mon argent ?
-Je...
-Tu ?
-Non... Je ne l'ai pas.
-Combien tu as ?
-Plus rien."
Il me regarda avec un air interrogateur puis serra la mâchoire. Il me regarda dans les yeux puis entoura ses mains autour de mes poignets et me plaqua cette fois plus forte contre le mur.
"-Je croyais que tu avais 120£. Ils sont passés où ?
-J'ai dormi une nuit à l'hôtel.
-Tu as tout utilisé pour dormir dans un hôtel ! T'es sérieuse ?
-Je... Il fait froid, je suis obligée de dormir dehors parce que je n'ai plus d'appartement.
-Et alors ? Je m'en fous que tu puisses crever de froid ou de faim. Tu me dois de l'argent. Tu veux vraiment mourir ? Puisque je peux te tuer là maintenant.
-Pourquoi ne m'avez-vous pas laissé mourir l'autre nuit lorsque j'ai essayée de me tuer alors ?
-Parce que... Tu me dois de l'argent, je ne te laisserais pas te tuer tant que tu ne me l'as pas donné. Et seulement après quand tu me l'auras donné, je te laisserais te tuer si t'en as envie, je m'en fous. Mais l'argent d'abord.
-Fils de pute. "
Je le pousse un grand coup puis couru. Je courus, couru, couru. Je courais sans savoir où j'allais. À bout de souffle je m'arrête pour souffler. J'étais épuisée par ma vie. Le travail, ne pas avoir d'endroit où dormir, tout ça était épuisant. Je me dégoûtais moi-même. Je me détestais moi-même.
Je sens soudain quelqu'un m'attraper le bras et me tirer très fort.
"Espece de salope. Tu as vraiment cru pouvoir m'échapper ? Tu sais qui je suis ? Je suis ton pire cauchemars. Tu peux pas m'échapper. "
Il me poussa dans sa voiture, monta et roula. Il m'amena je ne sais où.
"-Je t'en pris... J'en peux plus. Laisse-moi partir.
-Ferme ta putain de gueule Henderson. "
Je fondis en larmes. J'avais tellement de mal à respirer. Je n'en pouvais plus. J'avais soif, j'avais faim. Je voulais dormir.