On va pas ensemble, Potty

Le Miroir du Riséd (part. 2)

   Je suppose que ma bêtise et ma curiosité me tueront avant même que Voldemort ne le fasse.
On me connaît bien, j'avais fait tomber une chaise en m'accroupissant pour observer Malfoy. Et elle n'avait pas hésiter une seule seconde pour s'écraser au sol dans un brouhaha sans nom, attirant irrémédiablement l'attention et la baguette du Serpentard dans ma direction. Dans le sens où je suis certain qu'il n'hésiterait pas une minute pour m'exploser la cervelle avant même que je réussisse à sortir la mienne. 

   Je n'avais pas eu le temps de paniquer ou de sortir ma baguette que le blondinet pointait déjà la sienne sous mon nez, menaçant. Il me fixait et je levais les mains en signe de capitulation, lassé de vouloir sans cesse me battre.

- Je pourrais devenir célébre en divulguant à la presse que le fameux Potter, sauveur du monde sorcier, fait capitulation d'un air pitoyable, a-t-il dit moqueusement en reculant d'un pas.

- Ça ferait la buzz, t'imagine pas.

Il grogna, peu fan de ma remarque ridicule. Je me relèvais, les mains toujours levées. Il suivit mes mouvements du regard et décidait enfin à ranger sa baguette.

- Qu'est-ce que tu fais là ? il m'avait demandé.

Je haussai négligemment les épaules, en mode je suis atterri là par hasard.

- Je te retourne la question, il ouvrit la bouche dans l'attention de me "corriger", oui, c'est toi qui a posé la question le premier, mais on va pas jouer à ça tout le temps.

Il leva les yeux au ciel, un vrai don et un talent chez lui.

- Je me balade un peu, la tour d'astronomie devenait trop redondante, il me répondit, une lueur étrange déconcertante dans les yeux. Et puis, quand tu es curieux, tu viens toujours fourer ton nez dedans, Potty. Maintenant, je sais que tu surveilles mes moindres mouvements. Dis-moi, tu ne m'observe pas jusqu'aux toiletttes quand même ?!

En moins d'une milli-seconde, je devins rouge vif, imaginant malgré moi Malfoy sur le trône. Je n'ai jamais, mais alors jamais suivit quelqu'un et surtout pas ce gars dans les salles du trône. En même temps, y'avait une limite à tout, mais là ce serait aller loin. Le sourire sarcastique de Malfoy se transforme un rictus de dégoût.

- Attend-tend-tend, t'as jamais fait ça, sérieusement ?

- Bien sûr que non, espèce psychopathe, c'est pire que dégueu ce que t'imagine là!

- T'aide pas non plus, toi.

Un moment passa où chacun rangea sa gêne, son intense malaise, dans un coffre et le foutu très loin. Car, ce serait malheureux que cette discussion se fasse entendre par qui que ce soit. Je n'avais pas remarqué jusqu'ici mais le blond s'était éloigné de moi de quelques pas. Pas que ce soit frustrant, mais il me donnait l'impression d'être contagieux.  Ouch.

- Et toi, alors ?

- Je suis somnambule, avais-je répondu. Et je pensais qu'ils faisaient des chocolats chauds ici, il caille vénére en ce moment.

- Potter, plus tu parles, moins je comprends et plus je pense que tu te fous de moi.

Est-ce que je me fous de lui ?... oui, oui. Il ne fallait pas rater une seule occasion pour se foutre de la gueule de quelqu'un, surtout de Malfoy. 

- Absolument pas, pour qui me prend-tu, voyons ? Je ne m'appelle pas Draco Malfoy, Malfoy.

Je lui lançais un regard entendu, pince-sans-rire, et le dépassais, atteingnant en quelques pas la grande armoire noire devant laquelle il était posté. Pourquoi attirée-t-elle tant son attention, au point de l'observer presque sans sourciller pendant des minutes entières ? C'était pas comme si ça me conçernait, mais ça me concernait un poil si Poudlard était dans le coup. Elle était tout ce qu'il y a de plus classique, un bois lisse et bien poli. Ce que je veux dire c'est qu'il n'y avait rien d'étrange.