Huitième jour : Oupsy, la merde

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Comme le parfait idiot que je suis, j'étais devenu accro à Draco. Toi là, dans le fond, je te vois ricaner, c'est pas drôle. Nan, plus sérieusement, je pouvais pas me passer de lui. Mais il le fallait bien. Je ne savais pas ce qu'il ressentait pour moi, okay, hier il était réceptif au baiser et on a cet accord trop bizarre du "seulement pour les vacances", d'ailleurs j'ai peur de ce que ça va donner à la fin. Mais le truc, c'était qu'on c'était embrassé qu'une fois et ça, seulement hier. Je deviens vite addicte, putain, je me plains. J'avais terriblement envie de recommencer mais quand il est descendu ce matin pour prendre son petit-déjeuner, mon cœur a dansé la macarena en apercevant sa bouille dépasser la porte.

Argh, Voldemort, viens me tuer, connard, avant que je ne découvre réellement mes sentiments.

- Qu'est-ce que tu fais ? la voix de Draco m'avait interrompu dans ma prière.

J'ouvrais un œil et le découvrit, là, en pyjama devant moi, un bol débordant de Crunch sous le nez. Oui, il était très gourmand.

- Je prie.

- Pour ta stupidité ?

- Si elle pouvait ressusciter, je dis pas non.

- Mmh, il commença à manger ses céréales et reprit la parole, la cuillère dans la bouche déformant ses paroles, j'adwore tes cheveux le matin.

Allô ? Allô, ici la tour de contrôle, on a perdu le contact avec le sujet Harry Potter, le cornet de beef rouge confirmé, il est actuellement rouge, j'ai peur qu'on l'ai perdu patron.

Mes yeux clignotent en mode rafale l'histoire de deux secondes, trop éberlué par ce que je venais de comprendre, tandis que le blondinet mangeait tranquillement ses céréales en tenant devant lui le journal qu'il faisait apparaître tous les matins.

Les mots me manquaient pour lui dire à quel point que je l'aimais! ...Wait, what?

- HARRY !

- ... Oh. my. god, furent les seuls mots que je pus prononcer en reconnaissant les voix qui hurlaient mon nom.

Draco s'était figé. Lui aussi avait reconnu les voix qui s'étaient unies pour me maudire. Nos regards se rencontrèrent et, d'un même mouvement, nous nous levons. Heureusement que j'étais habillé, je me voyais mal ouvrir la porte à moitié à poil, me connaissant j'aurais dansé de malaise.
Draco trottine vers les escaliers et je le dépassais dans l'optique d'ouvrir aux fou furieux qui tabassait ma malheureuse porte. Mais le blondinet n'était pas du même avis et il m'avait rattrapé par un pan de mon pull et tirait jusque lui. En moins d'une demi seconde, je m'était retrouvé dans ses bras et ses lèvres avaient englouti les miennes d'une traite. Au départ surprit, je fus très vite répondant à son baiser baveux, mes mains se plaquant presque automatiquement dans le creux de ses reins pour le rapprocher encore plus de moi. Je dois dire qu'il était plus qu'entreprenant là, je m'excitais dans un simple baiser alors qu'on tambourinait toujours à ma porte.

- HARRY ! JE SAIS QUE T'ES LÀ ET JE VAIS TE FAIRE MANGER TES LIVRES DE POTIONS SI T'OUVRES PAS MAINTENANT !

Peu préoccupé par l'intervention de la voix agressive à trois mille pourcent de ma meilleure amie, Draco approfondit le baiser en appuyant une main passive-tentatrice sur ma nuque et honnêtement, je ne disais pas non.
Mais il avait beau être passionné et j'avais beau le tripoter, il s'éloigna finalement de moi de quelques centimètres, les joues aussi rougies que les miennes et les lèvres entrouvertes, il était essoufflé.

Oui, je coupe le souffle.

Ses bras entourant précédemment mon cou avaient glissés contre mon torse, il aurait pu faire un morceau de maracas avec ça ne m'aurait pas dérangé, et il me sourit d'un sourire vrai et sincère que je ne pensais jamais voir de ma vie, un sourire qui fait chavirer mon cœur et mes croyances et qui me fit rougir en à mourir. Attend, en quoi je crois, moi, déjà ?

On va pas ensemble, PottyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant