Premier jour : Arbre généalogique

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Pour faire court : j'ai kidnappé Malfoy. Du moins, c'était ce qu'on pouvait croire si on m'avait vu courir dans son sens à la gare, l'embarquer par le bras et le jeter dans le premier taxi à portée de bras. Hermione et Ron avaient eu du mal à me lâcher la botte, ils ne l'ont pas fait d'ailleurs. J'ai dû leur promettre de leur écriture, avant de m'envoler retrouver le blondinet qui, aussi curieux que cela puisse paraître, m'attendait sagement à un banc à la sortie de la gare.

Dans le taxi, nous nous rendions à la vieille maison de mon parrain. Cela faisait un moment que je n'y étais pas aller, et c'est le seul endroit sécurisé auquel j'ai pensé en tenant compte des critères d'acception de Malfoy. La maison avait beau être usée, vieillotte, elle était toujours habitable et personne là-bas risquait de détester Malfoy puisqu'il n'y a personne. Malgré tout, la maison de mon parrain est maintenant le repaire de l'Ordre du Phénix, même s'il est à moitié dissous. Compte tenu des nombreuses chambres, en cas de réunion improvisée, il ne serait pas compliqué de planquer le Serpentard dans un des placards.

- Dis, Potter, où on va comme ça ? intervint Malfoy, à côté de moi, en interromptant mon monologue intérieur.

- Nous nous rendons dans le seul endroit qui risque de te déplaire plus que chez Ron.

- Oh, parce que ça existe, une telle chose ?

Je haussai négligement des épaules et croisais les bras en le regardant de haut.

- Mais je suis sûr que tu vas te plaire là-bas.

D'où vient ma certitude ? Et, bordel, intelligence, où es-tu ?

- Là-bas où, Potter ?

- Chez mon parrain, ai-je répondu en fouillant distraitement dans mes poches, c'est une vieille bicoque mais la maison tient encore debout et j'en profiterai pour faire quelques aménagements ... putain, j'ai pas de fric ou quoi, avais-je rajouté en ne trouvant que des miettes de pains au fin fond de mes poches. Fais chier.

Hallellujah, des dollars. Je sortais l'argent de mon blouson en constatant que nous arrivions, trop distrait pour sentir le regard indescriptible du blond sur moi.

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En deux trois mouvements, nous avions passé la sécurité de la maison et déposions nos valises dans le large salon. Je préférais ne pas jeter un œil aux réactions de Malfoy, il était muet comme une tombe. Je pensais avoir un peu peur de sa véritable réaction.
Alors que je vagabondais entre les étages pour vérifier que personne ne s'y cachait (que voulez vous, on est jamais trop prudent) et aussi dans le but de compter le nombre total de chambre, je découvrais la chambre de mon parrain.

- J'espère que tu vas bien, Sirius.

Me voilà redevenir émotif. Après un dernier coup d'oeil dans la chambre faiblement éclairé, je la fermais derrière moi. J'allais l'entretenir, et cette chambre ne sera jamais utilisé à nouveau. C'était la dernière chose que Sirius ait pu entretenir lui-même et où il avait dernièrement dormi.

C'était avec un nombre total de 43 chambres en tête que je descendis au rez-de-chaussée, bien décidé à faire bouger le popotin de Malfoy.

Moi qui pensais le trouver statique dans le salon, je faisais erreur. Curieusement, je le trouvais assez rapidement. J'ouvrais une des centaines portes de la maison pour découvrir un blondinet en admiration devant l'arbre généalogique de la famille de Sirius. Mon coeur rata un battement.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Je réalisais mon ton agressif quand les yeux argentés de Malfoy se posaient sur moi. Je redeviens tout de suite plus doux en réalisant que c'était aussi sa famille. Quel idiot je fais.

- Je ... euh, j'essaie de m'habituer à ta maison, m'avouait Malfoy en reculant d'un petit pas, et ... et ça m'intéresse de savoir quel genre de famille tu avais.

Ça m'as refroidit. La boulette.

- Désolé d'avoir était agressif, je m'excusais directement. Et puis, tu as dû t'en rendre compte, mais c'est pas ma famille. C'est...

Retiens toi de vomir, Harry. Retiens toi, tu peux dire son nom à voix haute.

- C'est la famille de Sirius Black. C'est aussi sa maison.
- Sirius ... Black ?
- Et oui.

Malfoy était terriblement silencieux, il observait le mur sur lequel la tapisserie de l'arbre généalogique de la famille Black s'étendait. Il avait cet air concentré et concerné que j'aimais bien chez lui, et je décidais, sur un coup de tête, de lui parler plus en détail de mon indirecte famille.

- Là, tu vois, c'est mon parrain, je pointais du doigt la petite peinture de sa tête, et pis, il y a aussi ta mère, juste ici, et sa sœur, Bellatrix Lestrange, ton père, Mr. Malfoy et on peut voir ta petite tête blonde juste là.
- C'est ... je savais pas que ton parrain était dans ma famille.
- Ta mère et mon parrain sont cousins.
- Sacré coïncidence.

Je sentais que Malfoy se retenait de dire quelque chose alors que j'étais trop occupé à me féliciter intérieurement d'avoir réussi à prononcer son nom à voix haute.

- Bon, je te laisse faire un tour, faut que j'aille vérifier l'état de la cuisine, je dis en me dirigeant vers la porte, évite de te perdre.

Je ris tout bas en l'imaginant se perdre dans la maison.

- Ah et fais gaffe à Kreatur.

Je partais rejoindre ladîte cuisine, sentant le regard curieux de Malfoy sur ma nuque.

J'espère qu'il va se plaire ici. C'était juste le temps de deux semaines, n'est-ce pas ?

On va pas ensemble, PottyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant