La chasse aux Horcruxes, ça me troue le cul

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- Qu'est-ce que je dois faire, Ginny ?

Elle releva la tête vers moi, qui commençait lentement à me transformer en larve. J'étais en état de décomposition, pour être exact. J'étais affalé dans son lit pour le moins extrêmement moelleux et elle m'observait en piteux état, plus préoccupé par l'état de son balai que de mon état mental. Tout mon corps était comprimé d'anxiété et d'une émotion que j'avais du mal à identifier, mais je n'avais pas de médecin à portée de main, alors je posais la même question à ma rouquine préférée qui me servait d'exutoire.

- Tu sauve le monde sorcier et tu vas le retrouver, répéta-t-elle une nouvelle fois. Tu sais que je vais pas changer de disque avant que tu te bouges le popotin ?

- Je sais je sais, mais j'ai l'impression que tu booste mon courage en le répétant.

Elle saisit son assiette rempli de pancakes que Madame Weasley nous avait fait et me le jeta violemment dessus. En moins d'une seconde, j'étais tartiné aux pancakes.

- J'avais oublié la texture de tes bons conseils, Gin'.

Je. suis. bougon. Ginny avait éclaté de rire en jetant un coup d'oeil à mon nouveau déguisement plutôt délicieux. Peut-être l'avez-vous compris, les amis, mais Ginny Weasley ici présente était au courant de ma relation avec le blondinet dont vous connaissez déjà le nom et mon obsession envers lui, elle était incroyablement compréhensive (et apparement, elle nous "shipait"). Mais là, mon obsession était pire ! J'avais l'impression de l'abandonner et je m'en voulais au point de me goinfrer de pancakes ... alors que j'aime pas les pancakes. Je croquais distraitement dans l'un deux atteri sur ma gueule, alors que Ginny se faisait un plaisir sadique à m'engueuler :

- Je vois pas pourquoi tu psychotes à ce point, Harry, elle laissait tomber son balai pour s'installer au bord du lit, la mine soucieuse. Dis, moi ...

- Mh?

Je m'attendais à un discours motivant comme elle savait les faire. C'est vrai, elle était très doué pour remonter le moral et motiver en quelques mots, je l'ai vu en pleine action au milieu d'un match de Quidditch. Elle en faisait peur.

- Tu compte squatter mon lit toute la journée ?

- ... Oui, Ginny, je compte bien embarquer ton lit partout où je vais pour les prochains mois.

- Harry Potter, tu me fatigues.

Elle me vola un pancake et retourna rapidement s'occuper de l'entretien de son balai.

- Dis, Ginny.

- Quoi, encore ?

- Qu'est-ce que je dois faire ?

Ses yeux de démons m'avaient foudroyé et je craignais maintenant plus pour ma vie que la menace pesante de Voldemort. Les femmes, je vous jure.

- Tu sais quoi, Harry ? son allure était confiante et je l'étais beaucoup moins face à cette tête.

- Si je ne sais pas, je peux pas te le dire.

- Le monde sorcier doit être sauver, certes, pourquoi j'ai l'impression qu'elle accordait plus d'importance à mes sentiments compulsifs qu'au monde sorcier ? Mais Malfoy veut que tu sois sain et sauf. Alors, sauve le monde, mais revient sain et sauf pour lui.

J'ai envie de pleurer.

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.

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J'étais recherché. Hermione, Ron et moi étions devenu des fugitifs après l'attaque au mariage, et celle du café, merci le Ministère. Visiblement, on pouvait pas commander un cappuccino tranquilles de nos jours ! On a fuit chez Sirius, ce qui me piquait l'estomac de revenir sans Draco. Parce que j'aurais aimé le faire revenir, comme pour les vacances ... mais définitivement. Ouais bon, on a pas le temps pour s'attarder sur ma réflexion sur ce genre de détail, les gars.
   Puis j'avais envoyé Kreatur kidnapper Mondingus, si quelqu'un avait vu le vrai médaillon de Regulus A. Black s'était bien lui. Et leur entrée ne s'était pas faites en douceur.

On va pas ensemble, PottyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant