Cinquième jour : Une part de vérité

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- Tu es un Mangemort ?

A ces mots, ma vue se brouillait. Comment devais-je prendre son invitation suite à cette demi accusation ? Comme un piège tendu pour récolter mes informations sur le Mage Noir au péril de ma vie ? Comme une mauvaise blague couvert d'une couche de tendresse  ?

Je relevais les yeux vers Potter, impassible à m'en fendre le coeur. Mais l'inquiètude inondait ses yeux émeraudes.

- En quoi ça t'intéresse, Potter ? Tu prépare un mauvais coup ? 

- Euuuh, non, c'est pas dans mes projets de vie mais ... j'aimerais savoir.

- Pour me foutre dehors après ou m'envoyer à Azkaban ? j'avais craché cette phrase en m'écartant de son visage.

Je lançais le dernier mouchoir rempli de sang sec et le regardait, la mort dans l'âme. Il commençait à paniquer, ses mains précédement gluées sur ses genoux étaient secoué de petits spasmes.

- Quoi ? Non non non, pour qui tu me prends, je suis un petit con à ce point, Malfoy.

N'importe quel Serpentard pourrait dire le contraire. Il se protégea faussement de ses mains.

- C'est juste que ... Voldemort pourrait te retrouver grâce au tatouage. Tu peux me montrer ?

Je devais avouer qu'il n'avait pas tort. Mais le fait qu'Il me trouve maintenant n'avait plus d'importance, je risquais de mourir d'ici quelques mois et j'étais totalement détendu à cette pensée. Que Potter la voit maintenant n'avait plus d'importance non plus.

Je relevais ma manche gauche sous le regard surprit quoi qu'il y avait une pointe d'appréhension du brun.

- Tu...

- Ne parle pas, je t'en prie, un faible murmure m'avait échappé. J'ai pu rien à perdre mais toi ... si je peux être utile dans la guerre qui s'annonce, pose-moi n'importe quel question.

- Malfoy, je veux pas te forcer et encore moins t'utiliser comme objet dans c'te guerre !

- Je suppose qu'il y a une part de vérité dans tes paroles.

- Malfoy...

D'une main brusque, il attrapait mon bras marqué, tout de suite je paniquais en croyant dur comme fer qu'un Avada Kedabra m'attendait mais son autre main vint se plaquer contre ma joue. A ma surprise, son geste était doux et je me figeais, pas par peur mais par l'incertitude de la raison de son geste si soudain.

- On a 16 ans, Draco. On a encore beaucoup de choses à vivre et je ne parle pas de la guerre.

- On est même pas sûr de survivre, Potter.

- Mais on peut essayer.

Je sentis son pouce me caressait la joue, et je me surpris à réclamer encore plus son contact ... je n'me contrôle plus. 

- On survivra et, après cela, on vivra comme bon nous semble.

Je suppose que ce projet de vie me plaît bien. Une partie de moi se mit à pondre de l'espérance. Alors, peut-être qu'un jour, ce sera à mon tour de rassurer des gens comme Harry me rassurait, peut-être qu'un j'aurai l'honneur d'en sauver et de ne rien en tirer, peut-être qu'un jour je pourrais me laisser vivre d'actes altruismes. Peut-être qu'un jour, Harry me regardera à nouveau avec ces yeux rassurant qui me donne l'impression d'avoir de l'importance et de ne pas être un pion sur un échequier.

On va pas ensemble, PottyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant