Septième jour : Sérénité

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Je suppose que notre discussion avait calmé la légère tension qui était entre Potter et moi. Et, bizarrement, je lui en était reconnaissant. Maintenant, j'avais un peu moins honte de descendre déjeuner.

La maison de son parrain était loin d'être spacieuse, mais mon lit était si moelleux qu'il était dur de le quitter et la bibliothèque que m'avait indiqué le Gryffondor me permettait de perdre une après-midi complète. Et le Survivant avait la gentillesse de me laisser en autonomie. Je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il me colle pendant deux semaines, bien sûr.
Il ne me collait pas tant que ça !

Il y a même un après-midi où j'étais descendu à la cuisine pour me prendre une pomme (oui, il avait eu la grâce d'en acheter en mon intention) et de la musique résonnait dans toute la maison. Potter m'apprit plus tard rougit de honte, que c'était une musique intitulée "Seventeen".

J'avais tranquillement descendu les escaliers, il n'avait pas entendu les grincements des marches à cause de la musique, et je l'avais aperçu dans l'entrebâillement de la porte, plutôt large d'ailleurs mais il était trop plongé dans sa danse pour faire attention à moi.
Le meilleur spectacle dont j'ai eu la merveilleuse chance de voir : un Potter dansant et chantant, ayant une aubergine pour micro. Il se dandinait sur la table, la musique le recouvrant entièrement.

Et j'aurais sincèrement aimé avoir ma baguette pour pouvoir prendre une photo, juste pour lui rappeler qu'il avait fait cela sous mes yeux. Il en vint à une note aigüe et je fus surpris de découvrir que Harry Potter savait chanter. Je pouffais dans mon coin, caché derrière la porte, jusqu'à ce qu'il me remarque et se mette à rougir comme un homard et a manqué de s'écraser par terre, trop embarrassé pour se préoccuper de la musique qui tonnait toujours.
J'avais tellement ri que je m'en étais roulé par terre, 'fin presque. Je remontais en vitesse les escaliers, Potter courant en furie dans ma direction, son aubergine dans sa main armée. J'avais vite fait fermer ma porte alors que l'aubergine cognait contre celle-ci.

Essoufflé, j'avais réouvert la porte face à un Potter embarrassé, honteux et importuné.

- Ne ré ... répète ça à personne, Malfoy ! il était aussi essoufflé que moi.

- Jamais ! C'était trop beau pour que je le partage à qui que ce soit, Potter.

Je riais doucement et il devint encore plus rouge.

On va pas ensemble, PottyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant