Le Homard Sauveur dans la place, mesdames et messieurs

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   La famille Weasley avait finit par m'entourer, Grander s'en retournant à son Weasley, alors que l'armée de Mangemorts s'était avancé et faisait face à tous les élèves. La Weaslette glissa un bras autour de mes épaules, aussi dévasté que je l'étais. Son regard laissait croire qu'elle savait et je ne pouvais que la remercier de son soutien.

- Maintenant, rejoingez-moi. Ou mourez, la voix du chauve-chauve était la seule à faire défaut au silence.

Mon cerveau me criait un avertissement que j'étais loin de comprendre. J'évitais à tout prix de regarder dans la direction d'Hagrid. Je ne voulais pas voir la vérité, aussi évidente et réelle soit-elle.

- Draco, l'ombre de mon père se détacha du mur de Mangemorts, dépravé. Viens.

S'il croyait que j'allais lui obéir, il pouvait se le foutre profond.

- Draco..., peut-être devait-il comprendre avec tout ce qu'il nous avait fait subir que je n'allais pas lui donner ce qu'il voulait de moi.

- Draco, la voix de ma mère éclot en décollant sa silhouette, éblouissante par sa blondeur dans la fumée noire que représentait l'armée.

Elle me tendait la main d'une manière lointaine, évitant tout contact avec mon père. Seulement, son regard semblait étrange. Je ne saurais pas dire comment ou pourquoi, comme j'ai déjà dit (je l'ai déjà dit?), la magie des mamans dépasse notre compréhension (nda : à vrai dire, je l'ai déjà dit, mais dans une autre fanfiction que je vous invite à lire si jamais ça vous tente. Moi, me faire de la pub?... oui, peut-être, passons).

Me détachant de l'accroche de Weaslette, je rivais les yeux sur ma mère et m'avançais vers elle. Vous-Savez-Qui sur mon chemin.

- Bravo, Draco.

Oh mon dieu, il tend les bras dans ma direction, je vais être contaminée par sa chauvenesse.

- Bravo.

Il passait ses bras à moitié autour de moi, son souffle dans mon cou. Avec toute la difficulté du monde, je retenais un violent frisson. Son serpent me fixait. Sans en attendre plus, je rejoignais ma mère, ignorant mon père. Elle serra ma main dans la sienne, plantant presque ses ongles dans ma paume. Je ne saurai décrire le regard qu'elle avait posé sur moi, mais il avait glissé sur Hagrid, et je cru comprendre ce qu'elle essayait de me dire. Oui, traduire les gestes furtifs, c'est pas mon fort.
   Je dois avouer que j'avais été hésitant dans un premier temps. Parce que je ne pouvais pas être sûr de ce qu'elle insinuait. Ni si elle aussi savait.
Mu par une force plus forte que moi, je m'étais avancé, les mollets tremblants, en direction de Hagrid. Ne prenant pas la peine de m'excuser sur mon passage, poussant ceux qui est était devant, la vision d'un Harry mort et inconscient se présentait plus vite sous mes yeux. Je me tenais légèrement, vraiment légèrement, à l'écart.
   Ses yeux n'allaient plus s'ouvrir ?
   Il n'allait plus sourire ?
   Son rire, ce timide et merveilleux rire, n'allait plus résonner ?
   Il n'allait plus...? Il n'était plus.

   Le vomi me montait aux lèvres. Tous les regards étaient sans doute cloués dans mon dos, étudiant mes gestes, le moindre geste qui confirmerait ou briserait tous soupçons. Des larmes brûlantes dans les yeux, et mes réelles intentions cachées derrière le bordel de mes cheveux, j'attrapais sa main pendante avec la plus grande hésitation jamais connue.
Je ne pouvais pas craquer. Je ne pouvais pas.
Mais c'était trop tard. C'était trop tard... je ne pouvais pas retenir le torrent qui violentait mon cœur.

- Hagrid, il n'est pas..., je relevais désespérément la tête, les joues noyées de larmes, il n'est pas... il ne peut pas..., il était dans le même état que moi. Ça aurait dû être moi, pas lui... pas lui.

On va pas ensemble, PottyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant