𝗕𝗶𝗽𝗼𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲 (𝗦𝗮𝘀𝘂𝗸𝗲 𝗫 𝗥𝗲𝗮𝗱𝗲𝗿)

Chapitre 4 - Perdue

Un intense sentiment de bien-être s'emparait de moi, se mélangeant à la fatigue accumulée de la journée. Je commençais doucement à vaciller. La dernière image que je vis fut son visage, qui, pour je ne sais quelles raisons semblait si mélancolique...

Je me réveillai sur un tapis installé au sol. J'avais des douleurs plein le dos.
Ceci explique cela.
J'étais toujours dans la chambre de Sasuke, le tapis situé juste à côté de son lit. Il était déjà réveillé car je ne le voyais pas dans ses draps.
Mince, il allait s'impatienter. Cela faisait déjà deux bonnes heures que je devais être debout aux fourneaux.
Je me levai pour me diriger dans la cuisine d'un pas soutenu. Mais en passant par le salon je remarquai qu'un somptueux petit déjeuner était déjà servi.

J'observais la table avec attention, lorgnant chaque petit plat qui me faisait envie. Soudain, deux bras vinrent m'enlacer et me serrer. Son corps se collait au miens, je pouvais sentir son torse chaud à travers mes vêtements. Il enfouit sa tête dans mon cou.

-  (t/n), le petit déjeuner est prêt

Pourquoi fait-il ça ? En une journée à peine, il change du tout au tout. Pour aucune raison que ce soit. Encore une fois je rougis mais me rappelai que ce n'était pas n'importe qui dans mon dos. Je commençais à me débattre, il ne voulait pas me lâcher.

- Mais, mais lâche moi ! Lançais-je furieuse.

Je me fichais qu'il me batte mais je ne voulais plus me laisser faire.

- Quoi, tu n'aimes pas ? Dit-il d'un ton faiblement irrité.

Il me retourna, me prit les poignets et me plaqua contre un mur. Le rapport de force était totalement inégal, je n'avais aucune chance.

"On va essayer autre chose alors"

"Aïe! Je t'en prie, arrête!", comme si ces paroles changeraient quelques choses. Je l'ai lui est répétée suffisamment de fois pour savoir que les lui dire revenait à parler à un mur.

"Je ne t'appartiens pas, tu n'as aucun droit sur moi. Tu me bâts, tu me craches au visage puis du jour au lendemain tu me câlines comme si j'étais ta petite amie et après tu recommences !? J-je ne comprends plus rien..."

La seule personne que je côtoie et à laquelle je me suis attachée me haït.
Les larmes me montèrent aux yeux et commencèrent à couler, comme souvent. Il posa son doigt sur ma bouche.

- Je t'aime. Je t'aime profondément et passionnément que tu le veuilles ou non.