Chapitre 8. Une trêve.

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Point de vue Livy.

Flashback. 26 Novembre 2012.

J’étais sur le point de pénétrer dans la deuxième maison de mes parents, je soufflais bruyamment, des larmes essayaient de s’échapper de mes yeux, mais je m’y refusais. Je ne voulais pas pleurer. Je ne voulais pas pleurer, pas encore une fois. J’avais trop pleurée. Durant toutes ces années. J’avais pleurée mais pas pour la bonne raison. On m’avait mentie durant toutes ces années. J’en voulais à la mère de Melina de m’avoir cachée la vérité. Mais même si j’étais en colère je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir essayé de me cacher « ça ».

J’avais pris finalement mon courage à deux mains, et avais poussée le petit portail qui m’empêcher d’avancer dans le cimetière. Des tonnes de pierres tombales m’encerclaient. Je commençais à paniquer. Et si je n’étais pas la bienvenue ici ? Je me rappelais la conversation que j’avais eue quelques semaines plus tôt avec Myriam :

« Tes parents avant de mourir, m’avaient fait promettre de garder ça secret Live, je ne pouvais tout simplement pas trahir la parole d’un mort. »

« J’aimerais juste comprendre pourquoi t’avoir demandé ça ? » je serais les dents essayant de retenir coûte que coûte le flot de larmes qui menaçaient de jaillir hors de mes pauvres petits yeux.

« Ils ne voulaient certainement pas que tu souffres… » avait soufflée la mère de Melina.

« Parce que tu crois que je n’ai pas souffert de croire qu’ils m’avaient abandonnée ? » avais-je criée ne pouvant plus retenir mes larmes.

« Je sais ma puce, cette conversation que j’ai eu avec tes parents juste avant qu’il ne  parte ça a était peut-être le moment le plus dur de ma vie. Ne crois pas qu’il n’y a que toi qui es souffert. »

« Je ne veux plus jamais entendre parler de cette histoire c’est clair ? Pour moi tu es mon unique mère et Melina mon unique sœur. » avais-je dis sur un ton que je voulais catégorique.

« Tu devrais quand même aller les voir sur leur tombe Liv’, et si tu ne le fais pas pour tes parents, fais le pour Emmy, elle était aussi jeune que toi Live, ne remets pas la faute sur elle. »

J’avais secouée vivement la tête pour montrer ma désapprobation. Je ne voulais pas aller les voir, ni eux, ni elle. Mais un de mes rêves m’avait fait changer d’avis. Je la voyais, devant moi, elle me ressemblait trait pour trait. Emmy, ma sœur jumelle. Elle me souriait comme si elle ne m’en voulait pas que je sois en vie et pas elle. Les même yeux, les même cheveux, la même couleur de peau. Et depuis ce rêve je ne pouvais plus me regarder dans le miroir sans regretter. Sans me dire que ça aurait pu être moi à sa place, j’aurais pu mourir. Pourquoi d’ailleurs je n’tétais pas morte ?

Je me faufilais à travers ses plaques sombres, essayant tant bien que mal ne pas marcher sur des tombes pour ne pas réveiller les morts. La tombe de mes parents et de ma petite sœur n’avait pas été bien dure à trouver, elle était la plus belle, la plus récente des pierres présentes dans ce cimetière. Il n’y avait aucune fleur, aucunes plaques n’étaient présentes, comme si personne n’était jamais venu ici. Sur le haut de la plaque était inscrit seulement trois noms :

Jules Strengt 1970-1997

 

Milena Ollivier 1972-1997

 

Emmy Strengt 1994-1997

 

Je n’étais pas venue les mains vides, j’avais pris l’unique photo que j’avais de ma vraie famille au complet en avait fait une photocopie, l’avais plastifiée et l’avais collée sur la paroi noir glaciale de cette magnifique pierre. Puis je l’avais embrassée et avait murmurée contre elle :

5 secondes pour être heureux. [Finish] 5SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant