5 secondes pour être heureux. [Finish] 5SOS

Chapitre 30. Cinq secondes de vérité.

Point de vue Live.

Je courais le plus vite possible, hors de ce plateau de télévision, hors de ce bâtiment qui retenait le diable en son entre, hors de cette ville, que je n’aimais plus, hors de cette vie dans laquelle les souvenirs ne cessaient de me hanter. Je ne pleurais plus, trop occupée à me demander comment m’en sortir ? Comment je pourrais survivre à un énième souvenir traumatisant ?

Je m’étais retrouvée dans un taxi sans vraiment savoir pourquoi ni comment. Je voulais partir et Melina l’avait sut au moment où je m’étais mise à courir, elle savait qu’il n’y aurait plus de moyen pour me rattraper.

« Aéroport de Brisbane. » avais-je dis au chauffeur en rentrant dans le véhicule. « Quoi que déposer moi au fond de cette rue –lui avais-je indiquée en pointant mon doigt sur la maison de Luke- il faut que je récupère mes valises. » puis il s’était arrêté, je lui avais dis de laisser tourner le moteur car je n’en avais que pour quelques minutes.

J’étais rentrée silencieuse dans la maison. Je voyais les fantômes de mes souvenirs arrivaient à grandes enjambées au fur et à mesure des pièces que je traversais. Les souvenirs de Noel, ce jour avait été bien trop beau pour être vrai, mais bon après tout peut-être que je l’avais aussi rêvée, comme tous les sentiments d’Ashton que je croyais réels. Il m’avait parut si sincère durant toutes ces semaines. J’aurais du m’en douter, un changement d’attitude comme celui là aurait du m’alerter, après tout c’était la vérité, comment quelqu’un qui nous détestais tant pourrait-il changer d’avis aussi rapidement ?

Moi je l’avais bien fait pourtant, c’était pour ça que je m’étais jetée dans ses bras, si moi j’arrivais à l’aimer, alors pourquoi pas lui ? Je montais les escaliers et plus les marches défilaient sous mes pieds, plus j’avais l’impression de redescendre. Je croyais que mes meilleurs souvenirs seraient gardés à jamais par cette porte fermée à clé. Et c’était la vérité, tous mes souvenirs avec Ashton étaient ici, ils m’attendaient patiemment pour que je vienne leur dire au revoir. Je ne pouvais pas faire autrement que de les laisser dans cette chambre. Ma valise émotionnelle était déjà bien assez lourde.

J’avais alors posée les yeux sur un énième petit papier posé sur mon oreiller. A croire qu’il ne savait communiquer que par mots les derniers temps. J’avais dépliée le petit papier et m’étais mise à pleurer. Son écriture maladroite avait froissée doucement le papier fin. Il avait pleuré, je le savais car une larme était tombée sur un mot l’effaçant presque totalement. Mais j’avais quand même compris le message.

« Je suis désolée Live, je ne voulais pas que ça se passe comme ça. »

Je me mettais à pleurer de plus belle, alors comme ça, cette histoire avait été préméditée ? Ce n’était donc pas la foule qui l’avait fait paniquer. Je devais me rendre à l’évidence, Ashton m’avait mentit, Ashton m’avait humilié, Ashton avait joué. Et ça depuis le début, tout avait été planifié pour assurer sa vengeance sur moi. J’avais alors attrapée dans ma poche de jean un briquet que je gardais toujours sur moi au cas où et avait fait brûler le fin papier que je gardais dans les mains. C’était comme brûler le moindre souvenir que je gardais de lui. Malheureusement ce n’était pas aussi facile, malgré les cendres reposant au sol, les souvenirs faisant encore souffrir mon cœur. Même si je ne voulais pas l’admettre, j’étais marquée à vie. Ashton était du genre à vous marquer à vie.

J’avais refait difficilement ma valise. J’avais refait lentement ma valise, comme si je m’attendais à ce que quelqu’un débarque pour me retenir. Mais non personne était venu m’empêcher de faire ma valise, apparemment tout le monde voulait que je parte. Et c’était ce que j’allais faire. Un vieux tee-shirt troué d’Ashton était par terre, je ne pouvais rien faire d’autre que le mettre dans ma valise. Il fallait que j’emporte son parfum. Il fallait que j’emporte un bout de lui avec moi, peut être que son odeur allait m’aider à battre les démons que son propriétaire en personne avait formés aux abords de mon esprit.