Chapitre 28. Dîner romantique.

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Point de vue Alacia.

J’observais les alentours, je n’avais jamais pris le temps de le faire, de regarder autour de moi, d’observer la nature et l’environnement qui m’entourait. J’avais levé la tête et j’avais vu les étoiles qui nous espionnaient à Live et moi, et elles brillaient de mille feux ce soir-là, comme si elles étaient contentes que deux amies se retrouvent enfin. Live était à côté de moi et marchée silencieusement la tête baissée vers le sol, les mains dans les poches de son short bien trop grand pour elle. Je ne pouvais pas arrêter de la regarder tellement elle était belle, j’étais fière de la femme qu’elle était devenue. Même si elle se cachait toujours derrière sa perruque et ses lentilles, pour essayer à tout prix de ne plus ressembler à sa sœur défunte. Malgré tout elle n’avait jamais pu se teindre les cheveux car elle m’avait dit :

« C’est la seule chose qui me rappelle que j’avais une jumelle, j’ai peur d’oublier, quand je me douche tous les matins je me prends une claque mais au moins je sais qui je suis, je sais qu’est-ce que j’ai vécue pour en arriver là, et personne ne peux dire le contraire.  J’ai l’impression d’être plus forte que tout le monde, de les avoir encore une fois. J’ai l’impression de ne plus être la même fille, de ne plus avoir ce passé douloureux et des fois ça me fait du bien, mais c’est vrai que mes cheveux blonds me manquent parfois. »

« Qu’est-ce qu’Ashton va dire quand il le découvrira tu crois ? » lui avais-je demandée en la regardant dans les yeux.

« Il ne l’apprendra jamais. » avait-elle marmonnée en enfouissant un peu plus ses deux petites mains dans les poches de son short. Qu’est-ce qu’elle pouvait être bornée. Elle n’avait pas changée de ce point de vue-là.

« Il faut que tu lui dises, s’il apprend de la bouche de quelqu’un d’autre, il se vexera c’est certain. » lui avais-je dis en lui donnant un conseil amical.

« Tu as certainement raison, mais j’ai encore peur de ne pas réussir à m’assumer, j’ai vécue comme ça, pendant tellement longtemps, je ne veux pas avoir à me justifier auprès de tous les gens que je connais, ça me rendrait malade. » m’avait-elle dit en me faisant une grimace, que je trouvais adorable. Elle était restée une vraie gamine.

« C’est ici que nos chemins se quittent ma belle Livy. » lui avais-je dis avant de la prendre dans mes bras. Je la considérais réellement comme ma petite sœur, nous étions devenus plus que des amies dès l’instant où elle m’avait assez fait confiance pour me raconter toutes les épreuves qu’elles avaient subies dans sa vie. J’aurais du me douter que si je partais, ça la détruirait, mais je n’avais pas réfléchis, et une fois que j’étais partis, je ne pouvais pas revenir en arrière. Mon amour pour elle aurait du me faire rester à ses côtés, malgré toutes les épreuves que l’on aurait eu à surmonter, elle ne les aurait au moins pas franchit seule.

« Tu passeras me voir Alacia ? » m’avait-elle demandée la voix remplie d’un espoir triste. Elle avait certainement peur de ma réponse, et si j’avais été à sa place, j’aurais eue peur aussi.

« Quand tu voudras, je ne te quitterais plus jamais. » lui avais-je murmurée ma voix résonnant dans la nuit chaude alors que je la serrais un peu plus fort dans mes bras, pour ne pas qu’elle m’échappe. J’avais alors sentie une larme coulait le long de mon cou jusque sur mes clavicules. Mon cœur se serrait un peu plus, je n’aurais pas pu imaginer que je lui avais manquée à ce point.

« Tu es sûre que tu ne veux pas que je te raccompagne ? » lui avais-je demandée inquiète de la voir faire ce bout de chemin seule, alors qu’il faisait noir dehors.

« Oui, je crois que j’ai besoin d’être seule pour réfléchir à tout ça, mais sache que je suis plus qu’heureuse de t’avoir retrouvée, tu m’avais vraiment manquée, je ne pouvais tout simplement pas t’en vouloir, comment on peut en vouloir à une sœur ? » m’avait-elle dit en me souriant légèrement, alors que mon cœur se gonflait sous la fierté que me provoquait sa dernière phrase. Je la regardais marcher loin de moi, mais je ne souffrais plus, je savais que je la reverrais et rien que pour ça, je me devais de garder le sourire aux lèvres.

5 secondes pour être heureux. [Finish] 5SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant