Chapitre 15. Finis la comédie.

3.1K 215 88
                                    

Point de vue Livy. 

Des frissons parcouraient mon corps, endoloris à force de conduire. Ashton fatigué par le trajet avait entouré ma taille de ses bras musclés et avait déposé sa tête sur mon dos. Son poids me mettant dans une position douloureuse. Je n’avais pourtant rien fait, je m’étais contentée de ronchonner doucement pour ne pas qu’il m’entende, même si le bruit du moteur aurait pu le cacher suffisamment.  Nous avions déjà effectués presque la moitié du trajet et nous nous étions émerveillés comme des gosses, en découvrant le paysage qui s’offrait à nous. La côte est de l’Australie était vraiment magnifique, l’eau turquoise reflétant parfaitement avec la couleur or du sable. Malgré la beauté à couper le souffle des environs, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir mal à l’aise. Toute cette eau autour de moi, j’avais une peur inconditionnée de l’eau. Ce me rappelais de très mauvais souvenirs, des souvenirs que j’aurais voulue enfouir au plus profond de moi.

Alors que le couché de soleil allait bientôt laisser place à une nuit lourde et chaude, Ashton m’avait fait arrêté sur le bord de la route, il me l’avait indiqué en secouant vivement mon épaule, me faisant mal. Quel abruti. J’avais finalement éteint le moteur et avais posée pied à terre, m’étirant et baillant de fatigue. J’avais alors levé un regard interrogateur vers lui. Il n’y prêtait aucune attention, le regard tourné vers l’océan, étrangement calme. Etais-ce le calme avant la tempête ? J’avais l’impression que cette que cette expression nous caractérisé finalement presque parfaitement à Ashton et à moi. Par je ne sais quel hasard Ashton m’avait entraîné avec lui sur la plage me tirant par la main. Que voulait-il à la fin ?

« Avance encore un peu et tourne toi vers moi. » m’avait-il ordonné comme un chef de police.

« Pourquoi ? » lui avais-je demandée suspicieusement.

Il ne m’avait pas répondu tout de suite examinant avec beaucoup d’attention son téléphone portable, puis une petite lumière blanche c’était allumée au dos de celui-ci, piquant ma curiosité au vif. Je mordais ma lèvre pour éviter de lui poser une énième question. Je voulais qu’il me réponde avant.

« Je veux prendre une photo…de toi. » m’avait-il avoué un sourire charmeur sur le visage.

« Je peux savoir en quel honneur ? » lui avais-je répondue du tac au tac.

« Parce qu’on a passé presque 4 heures ensemble sans se disputer. Tu ne trouves pas que c’est une assez bonne raison ? » s’amusait-il à me narguer.

« Idiot. » J’avais baissé la tête, je ne voulais pas qu’il voie que sa phrase m’avait faite rougir. C’était alors que je contemplais le sable encore tiède se faufiler entre mes doigts de pied qu’il s’était décidé à prendre la photo. Il avait l’air de s’en satisfaire car il avait rangé son téléphone dans la poche intérieur de sa veste en cuir.

« Les autres sont encore loin d’ici, qu’est-ce que tu veux faire en attendant ? » m’avait-il demandé la voix un peu nostalgique.

« Pourquoi tu as l’air si triste ? » lui avais-je demandée sans réfléchir.

« Cette plage me manque tout simplement, on venait souvent ici avec mes parents avant que je devienne, enfin tu sais avant que je devienne le « Ashton, des 5 Seconds of Summer » et je dois avouer que ça me manque un peu. » m’avait-il dit en me souriant faiblement.

Je n’avais rien répondue, bien trop absorbé par le peu de souvenirs que j’avais de mes parents. J’avais à peine 3 ans quant ils étaient morts. Comment aurais-je pu me rappeler de quoi que ce soit ? Je me maudissais pour avoir une mémoire aussi défectueuse. Je voulais à tout prix garder les derniers souvenirs que j’avais d’eux.

5 secondes pour être heureux. [Finish] 5SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant