Hermione fut réveillée par un hibou grand-duc, qui tapait sur le carreau. Elle se leva, intriguée, contourna le lit de Ginny, qui ronflait doucement, et alla ouvrir la fenêtre de fer.
L'animal était majestueux, royal. Il transportait dans son bec un parchemin clair, roulé à l'aide d'un ruban de soie blanche. Il ne lui rappelait pourtant personne...
Qui pouvait donc lui écrire à cette heure ?
"Rendez-vous demain à la bibliothèque, à 17h, pour travailler sur le projet de fin d'année.
D.M"
- D.M... Drago Malefoy, murmura Hermione, avec une drôle d'impression.
Avec une curiosité nouvelle, elle examina le mot. Il était bref, laconique. Impersonnel.
La bête la sortit de ses réflexions en piaffant. Elle courut récupérer une poignée de friandises pour hibou, que Parvati gardait à portée de main pour Indira, sa chouette, et les offrit à l'oiseau. Elle récupéra sa plume à l'intérieur de son sac et se demanda ce qu'elle allait bien pouvoir écrire.
Il n'avait même pas mentionné son nom, elle n'allait pas lui servir de "Cher Drago". Son amitié avec ses bourreaux avait une limite, tout de même.
Elle griffona finalement un simple "Entendu, à demain soir. H.G", au dos du parchemin. Ça suffirait.
Elle laissa partir le hibou, et resta bizarrement troublée durant la matinée.
Les cours de l'après-midi des septièmes années avaient été suspendus au profit des rendez-vous d'orientations, étapes importantes de l'année puisqu'ils permettaient aux élèves de concrétiser leur projet professionnel. Cette entrevue donnait donc des cauchemars à Hermione : la jeune fille n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle souhaitait devenir.
Son futur métier lui semblait inhérent au sens qu'elle voulait donner à sa vie. Et disons simplement qu'elle n'avait pas exactement la tête à cela.Après un déjeuner rapide -elle n'avait pas réussi à avaler grand-chose- elle se rendit dans un desimmense couloirs du troisième étage. Là, douze petits bureaux, dont les portes alignées lui rappelaient des cellules de prison, avaient été réquisitionnés par des envoyés du ministère.
Hermione essaya de repérer Luna ou Hannah dans le flots d'élèves. Peine perdue, elle ne réussit qu'à tomber sur Neville, qui pour une fois avait l'air serein : il savait exactement à quoi il se destinait, botaniste, lui explica-t-il fièrement. Après avoir salué son ami, elle recommenca le chemin en sens inverse, et soupira de soulagement en apercevant les cheveux roux de Ginny. Cette dernière était en grande conversation avec Demelza, une joueuse de l'équipe de Quidditch, avec qui elle discutait des sélections qui auraient lieu le lendemain, samedi. Hermione les rejoignit et essaya de participer à la conversation... peine perdue : elle ne connaissait aucune des stratégies dont les deux filles parlaient avec animation. Elle décida de prendre son mal en patience, et sortit un des livres qu'elle avait emprunté pour commencer à préparer le sujet de son projet.
Son livre était bien écrit et intéressant, aussi sursauta-t-elle lorsque ce fût à son tour de passer.
Elle rangea rapidement l'ouvrage dans sa sacoche, et serra la main de la femme qui lui ouvrait la porte.Le bureau était petit, mais il possédait une grande fenêtre donnant sur le lac, et qui laissait entrer l'air tiède de la journée ensoleillée. Des tapisseries ornaient les murs, racontant des mythes ancestraux. Une en particulier frappa l'esprit d'Hermione : elle représentait une femme angélique, aux cheveux d'or et aux yeux d'un brun-vert unique, et un monstre, immense, dont les mèches brunes tombaient sur le sol.
Les deux créatures paraissaient diamétralement opposés : l'artiste avait réservé les couleurs chaudes à l'une, les couleurs froides à l'autre ; et pourtant, elles paraissaient unies. Différentes, mais complémentaires : la femme tendait une sphère dorée au monstre, comme pour éclairer sa nuit. En échange, il lui remettait une cercle noir, comme si une ombre allait mieux révéler sa beauté. Chacun apaisait l'autre. Ils étaient liés. Pour toujours et à ja..
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Perfectly Wrong [Dramione❤]
FanficLa seule chose dont j'étais parfaitement sûre était que personne ne m'aimerait jamais. Que j'étais trop compliquée, trop étrange pour qu'un homme me jette un seul regard. Que j'étais brisée et que c'était fini ; qu'à dix-huit ans, ma vie s'achevait...