Motards

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Je sors mon téléphone de mon sac à dos et cherche dans mes contacts le numéro de mon chef.

Mes mains sont de plus en plus moites et mon portable a failli tomber plus d'une fois sous l'effet du stress.
J'entends de plus en plus de véhicules se rapprocher de la maison.

Je rapproche mon téléphone de mon oreille. La sonnerie passe lentement et j'ai un mauvais pressentiment.

-Allô !?

-Zic, dis-je rassuré d'entendre sa voix.

-J'espère que tu ne m'appelles pas pour ce que je pense !

-Je suis désolée Zic, tellement désolée je n'ai pas fait attention, et puis il y avait une caméra et après les policiers sont arrivés et...

-Quoi ?! Tu t'es foutue dans quel pétrin encore MI. Je t'avais dit de ne pas y aller pourtant !

-Je suis désolée Zic, mais je t'en supplie aide moi. La police a encerclé la maison et ils ont l'air nombreux. Ils m'ont demandé de sortir. Je fais quoi ?!

-Putain ! Tu me fais chier Mila ! J'arrive ! Regarde s'il n'y a personne pour sortir par derrière ! S'il y en a moins que devant, sors quand même. Tu sais te battre maintenant. Mais ne blesse personne gravement ! Attends moi là-bas. J'arrive avec Léo !

J'aurais dû l'écouter tout à l'heure. Pourquoi je ne l'ai pas fait ? Je savais que je risquais gros. Je savais même que je risquais la prison pour longtemps et pourtant je suis quand même venue ici comme une idiote.

-Zic ?

-Quoi ?!

Sa voix est dure. Il est énervé.

-Merci...

-Je n'ai encore rien fait Mila. Quand tu seras sauvé, là tu pourra me remercier. Courage. Je devrais être là dans cinq minutes. Si je n'arrive pas avant, on se retrouve au lycée.

-D'accord !

Il raccroche. Toujours le téléphone en main, je me dirige vers la chambre de mon frère. C'est la seule avec la salle de bain qui se trouve à l'arrière de la maison.

Je m'approche doucement de la fenêtre et je me colle au mur pour ne pas me faire remarquer. Je me penche légèrement et remarque qu'il se trouve six personnes, armes pointées vers la porte. Comment je vais faire ?

- Je vais répéter encore une fois ! Sortez de la maison immédiatement ou nous entrerons de force !

Je n'ai plus le temps de réfléchir. Il faut que je trouve un moyen de me battre sans blesser les policiers. Si un d'entre eux saigne, je suis fichue. Je veux bien faire ressortir ma deuxième personnalité mais je n'arrive pas à la contrôler et ça risque d'être dangereux.

Je descends les escaliers et je me rends dans la salle prudemment en évitant les fenêtres. Une fois dans celle-ci, je me dirige vers la cuisine et cherche un balai.

Une fois trouvé, j'enlève la partie brosse et je garde le bâton. Les policiers n'ont normalement pas le droit de me tuer tant que je n'ai pas d'arme. Ce n'ai ni un couteau ni un flingue. Je devrais m'en sortir.

Je retourne dans la chambre de mon frère pour savoir comment m'y prendre. Les policiers n'ont plus leurs armes et semble être séparé. Il n'en reste plus que quatre. Deux sont cachés derrière des buissons et les deux autre se trouvent prêt de la porte.

Où sont passé les deux autres ?

J'entends un léger bruit au niveau du salon. Ne me dis pas qu'ils sont rentrés dans la maison ! Je ne sais pas si c'est les deux ou ceux de devant. Je croise les doigts pour qu'ils ne soient que deux puis je prends un gros livre et je me cache en mettant mon bâton pas trop loin de moi.

The BadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant