Torture

608 16 0
                                    

Putain de... Tout résonne autour de moi et j'ai beau essayer de calmer mon mal de tête naissant, mes mains attachées derrière mon dos m'empêche de les mettre sur mes tempes pour les masser. En passant outre les bourdonnements, je réalise que non seulement mes mains sont liées, mais aussi mes chevilles aux pieds de la chaise sur laquelle je suis installée.

Un bruit de porte se fait entendre et plusieurs bruits de pas se déplacent dans la pièce. Brusquement, le bandeau sur mes yeux est enlevé et la lampe bloquée sur mon visage me brûle les yeux.

- Salut beauté, bien dormis ?

- Va te faire foutre Paul, dis-je en ouvrant doucement les yeux.

- Soit gentille et dit nous ce qui se passe pour que des membres du gang de ton père tournent autour de notre QG ?

- J'en ai aucune idée mon ange.

Je souris dans la direction où il me semble que Paul est installé. Ce dernier se met à rire et se lève pour enfin venir dans mon champ de vision.

- Tu sais que ça fais plaisir de pouvoir enfin te parler. J'avais tellement hâte de pouvoir m'amuser avec toi ! Toi attachée à une chaise et moi, qui peut te faire subir tout ce que je veux !

Il passe derrière moi avant de m'attraper les cheveux et de les tirer vers l'arrière. Je ferme les yeux en soufflant.

- Je ne doute pas sur le fait que tu veuille t'amuser mais me fait pas perdre mon temps. J'étais en rendez-vous avant que tu décides que je devienne ton nouveau jouet.

- Ah c'est vrai, quel dommage ! Pour te remonter le moral, je suis là moi plutôt que ton Zic !

L'une de ses mains se place sur ma joue et mon envie de le tuer grimpe d'un coup. Je me mets à me secouer dans tous les sens en espérant que ces putains de cordes qui m'empêchent de l'étrangler se détachent.

- Touche-moi encore une fois et je te promets que tu ne survivras pas une journée de plus !

Il se met à rire avant de pousser ma chaise. Ma tête rencontre le sol dans un bruit couvert pas celui du poids de mon corps puis Paul se place devant moi en s'accroupissant.

- Je crois que tu n'as pas compris. Je ne risque pas d'être doux avec toi et je veux que tu vois un peu la situation. Je sais que ton père compte venir m'attaquer moi et mes hommes et même s'il se croit malin et imbattable, maintenant je possède son petit trésor.

- Tu comptes m'utiliser ?

- On peut dire ça. Sachant qu'aucune des futures batailles risque de beaucoup me divertir, je veux pouvoir m'occuper tu capte ?

- Tu n'es qu'un...

- Surveille tes mots mon ange, on ne sait pas ce qui risque de se passer si je m'énerve ou que mes mains ne se contrôlent plus !

Il se redresse et deux hommes me remettent correctement. Je ne peux pas bouger mais je le jure que si je trouve une faille, je risque de faire un carnage. Je vais lui faire regretter quand il s'en attendra le moins. Je veux lui faire disparaître ce sourire.

- Première question, quand doivent-ils venir ?

- Pourquoi je te le dirais ?

La seule porte de la pièce s'ouvre brusquement laissant place à un charriot recouvert d'instrument chirurgicaux. Je le fixe pendant quelques secondes avant de sentir mon cœur lâcher. Est-ce qu'il compte aller si loin ? Je tourne la tête vers Paul en essayant de rester le plus impassible possible mais le sourire de ce dernier ne présage rien de bon. Il s'avance doucement vers le chariot avec tous ces instruments de torture puis me regarde.

The BadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant